Salon du livre de jeunesse

On se pressait dans les allées du Salon du Livre et de la presse jeunesse de Montreuil, mercredi 30 novembre, autour de la Présidente du Salon,  Sylvie Bassallo, accompagnée de Danièle Bidard, présidente du CPLJ (Centre du Promotion du Livre de Jeunesse), pour l'inauguration officielle de la 27ème édition. Au terme de la première journée d'ouverture, le Salon 2011 se présente sous de bons auspices : ouvert à la presse, aux nouveaux moyens de communication numériques et aux pratiques de lecture les plus diverses des adolescents, il semble avoir trouvé dès le premier jour un public nombreux et attentif. Les groupes d'enfants venus avec leurs centres de loisirs et ceux amenés par leurs parents se sont succédés au long des stands jusqu'à la dernière minute.

Lisez le reportage :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/012120[...]

Souffle(s) d’écriture

Au Lycée Camille Claudel de Vauréal, un projet pédagogique original cherche à expérimenter « le jeu de la danse et de la littérature » : les élèves entrent dans un livre non par le sens mais par le rythme, ils sont amenés à lire-écrire par le corps. Selon Béatrice Huaulmé, professeur de lettres, qui collabore avec les professeurs d’EPS/danse et documentaliste, la « fâcherie entre les élèves et la littérature patrimoniale » cesserait s’ils « insufflaient leurs propres rythmes, leurs propres souffles, au moment où ils le lisent ». Le projet met pédagogiquement en œuvre cette belle image de Jean-Michel Maulpoix : « le lecteur est quelqu’un qui se déplie de l’intérieur ».

http://www.dailymotion.com/video/xma6eb_souffle-s-d-ecriture_creation

Des lycéens tweets-critiques

Après avoir vu un film des Frères Dardenne, des élèves de terminale bac pro compta ont été conviés par leur enseignante Laurence Juin à explorer des articles critiques sur le web, puis à rédiger leurs propres tweets argumentés. Chaque tweet devait commencer par “allez voir #Lorna car …” ou “n’allez pas voir #Lorna car…”.  Les productions sont ensuite rassemblées avec l’outil en ligne Storify.  Laurence Juin souligne les nombreux intérêts du dispositif :

 « A chaque fois que je leur fais rédiger sous cette forme, ils sont très productifs qualitativement et quantitativement : ce sont des élèves qui ont un rapport à l’écriture difficile mais le format, la publication (et donc la valorisation) de leurs écrits, le cadre rassurant de la structure imposée les amènent à de bonnes productions. Ces productions puisque mutualisées entraînent surtout de forts débats et échanges oraux en classe : sur le fond, sur la forme.  Ils se corrigent, se critiquent, s’entraînent. La plus value est très forte. »

« Adieu le vieil exposé sur une copie double avec des photos imprimées et mal découpées ! L’élève recherche, crée, rédige, produit un espace complet et multi-média. IL peut travailler seul ou à plusieurs »

Présentation du scénario pédagogique :

http://maonziemeannee.wordpress.com/2011/12/09/un-nouvel-o[...]

Production finale :

http://storify.com/derniereannee3/le-silence-de-lorna-2

Des ressources flash en français

Le Flash permet à l'aide du navigateur internet (Firefox, Opéra, Google Chrome, Internet Explorer, .....) de visualiser des animations multimédias. Le site de l’académie de Grenoble recense de nombreuses ressources, en particulier en français (vocabulaire, compréhension orale, grammaire, conjugaison, orthographe, lecture).

http://www.ac-grenoble.fr/tice26/sites-flash/francais.html

Réseaux sociaux à l’école : vers la reconnaissance ?

L’écart est énorme entre la pratique intensive des réseaux sociaux par les jeunes et le rejet qu’ils suscitent en général chez les adultes, dans l’opinion, qui stigmatise, et l'institution, qui filtre. Pourtant, comme le montrent certaines expériences innovantes, l’école a tout à gagner à intégrer ces outils pour développer les échanges en son sein, revitaliser les enseignements, diffuser une pédagogie collaborative. Le site ministériel Eduscol présente un dossier, bienvenu et bienveillant, autour de ces nouveaux médias et de ses possibles usages éducatifs.

« Le passage des médias vers les médias sociaux peut se formuler par « one to many » vers « many to many ». L'intégration de la dimension collaborative ne se réduira pas à la seule utilisation des médias sociaux dans la classe ; il faudra prendre en compte le passage par la problématique du traitement de l'information. Ces plateformes introduisent une complexité à laquelle la pédagogie se confronte. Il est nécessaire de donner aux élèves les outils indispensables pour qu'ils trouvent et choisissent dans ce foisonnement, l'information, l'outil adapté, à la construction de leurs connaissances. L'élève doit être capable d'élaborer ses propres mécanismes d'apprentissage. Ces activités, liées à l'usage des médias sociaux, y contribuent. »

Le dossier :

http://media.eduscol.education.fr/file/secondaire/80/1/dos[...]

En surfant, en écrivant

Le Café numérique

Le « Café numérique des arts, lettres et sciences humaines » est un lieu de rencontre  pour les chercheurs « qui s’intéressent tant à l’apport des technologies dans la recherche en arts, lettres et sciences humaines qu’aux pratiques culturelles numériques ». On peut trouver sur un site internet des podcasts de ces rencontres et les présentations numériques des intervenants, par exemple Milad Doueihi autour de « l’humanisme numérique » ou Vincent Mauger autour de « la scénarisation interactive. »

http://carnets.contemporain.info/ex-situ/cafenum

« L’Internet littéraire est un vaste atelier d’écriture »

Lire-écrire-publier à l’heure du numérique (addendum)

Pour prolonger les réflexions du Séminaire PNF de novembre 2011, un article clair et intéressant de Laurent Margantin qui présente internet comme « un vaste atelier d’écriture » : « Ce qu’on appelle la littérature numérique, c’est ça, un partage de la littérature selon d’autres modes, pas dans ce rapport de soumission du lecteur à l’auteur, mais dans une forme de lecture-écriture où s’élaborent de nouvelles formes littéraires. On écrit parce qu’on a lu, parce qu’on lit »

http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article513

« Le livre sous sa forme traditionnelle approche de sa fin »

Une émission de France-Culture à écouter

L’émission de France Culture "Du grain à moudre" a réuni le 2 novembre 2011 François Bon, auteur notamment de l’essai Après le livre,, Bruno Racine, président de la Bnf,  et Jean Sarzana, co-auteur de Impressions numériques,autour de la question "Le numérique peut-il (déjà) se passer du livre ?". L’émission peut être réécoutée et podcastée sur le site :

http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-le[...]

« Je meurs de soif auprès de la fontaine »

Piste médiévale pour atelier d’écriture

Sur son site Le Tiers Livre, à la lumière d’un « geste d’écriture » de Didier Da Silva,  François Bon présente « un exercice collectif d’écriture initié au XVe siècle, dans ce magnifique registre de lange qui est celui de Charles d’Orléans » : un concours poétique invitant à composer des ballades commençant toutes par ce vers imposé : Je meurs de soif auprès de la fontaine.

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2723

« Fuyez les livres, fuyez l'école, fuyez Facebook! »

Le bêtisier historique des réacs

Sur le site Slater, Vaughan Bell retrace de façon très amusante l’histoire des rejets qu’ont suscités en leur temps tous les nouveaux outils développant une civilisation de la connaissance : Socrate mettait ses contemporains en garde contre les dangers de l’écriture (une menace pour la mémoire !), Conrad Gessner au 16ème siècle s’attaque au trop-plein d’informations que contient un livre, Malesherbes au 18ème soutient que s’informer par les journaux conduit à l’isolement, des médecins au 19ème démontrent que des études trop longues et trop compliquées peuvent rendre fou, CNN proclame à son apparition que « l’e-mail est plus dangereux pour le Q.I. que le cannabis… Un festival qui éclaire certains conservatismes actuels !

http://www.slate.fr/story/17675/fuyez-les-livres-fuye[...]