Métier : Le privé, privé d'avenir ?  

Par François Jarraud


 

L'enseignement privé va-t-il manquer de professeurs ? Sans doute pas immédiatement. Mais la dernière note d'information de la DEPP (ministère) montre une répartition par tranche d'âge  nettement différente entre public et privé.


Si les deux structures ont des enseignants vieillissants (la moyenne d'âge du public est de 41,8 ans pour le public et 43,4 pour le privé), l'écart est déjà sensible en ce qui concerne le poids des quinquagénaires et plus entre privé et public : c'est 28% des agents du public contre 33% du privé.


Mais le pire est derrière. Il y a nettement plus de trentenaires que de quinquagénaires dans le public, ce qui donne à la pyramide des âges une forme très particulière. Inversement , dans le privé, le nombre d'enseignants ne cesse de décliner de 45 à 25 ans pour les professeurs des écoles, à partir de 55 ans pour les certifiés ! En clair : une forte relève existe dans le public. Il n'y a pas de relève dans le privé. Voilà sans doute quelques soucis pour sa direction.


Comment expliquer ce phénomène ? La Note apporte un début d'explication. A catégorie équivalente, les enseignants du privé et du public n'ont pas les mêmes perspectives de carrière. Au-delà de 54 ans, les certifiés du public ont deux fois plus de chances d'atteindre le dernier échelon hors classe que leurs collègues du privé (37% contre 21%). Mais c'est  évidemment aussi le reflet de l'histoire du développement du privé. On peut déjà en conclure que, pour se maintenir, le privé aura dans les années à venir proportionnellement de plus gros besoins de recrutement que le public. Sans parvenir à être plus attractif.

La note d'information 10 02

http://www.education.gouv.fr/cid50619/le-personnel-du-secteur[...]



Sur le site du Café

 

Par fjarraud , le samedi 20 mars 2010.

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