International : Inégalités et genre 

Par François Jarraud



L'objectif de scolarisation universel que les Nations unies s'était fixé pour 2015 pourra-t-il être atteint ? Probablement pas. Mais qui sont ces enfants non scolarisés ? Quelle est la part des filles ?


La moitié des enfants non scolarisés sont dans des pays en guerre. 39 des 72 millions d'enfants non scolarisés vivent dans des pays en guerre , révèle une étude de l'ONG Save The Children (STC), un organisme qui intervient dans une centaine de pays. Au Libérai, 73% des enfants sont déscolarisés, 81% en Somalie.  Pour STC, "le conflit exacerbe les barrières habituelles à l'éducation" : la pauvreté, le manque d'enseignants, les discriminations. L'organisation attire l'attention sur des facteurs précis : la faible qualité des enseignants qui fait que les parents pauvres jugent que l'école n'est pas efficace (moins de la moitié des maîtres de ces pays ont fait des études secondaires);  les attaques sur les écoles et l'atmosphère de danger (en RDC par exemple ou au Yémen, au Pakistan 356 école sont été détruites); le fait que l'école ne soit pas reconnue comme une urgence humanitaire.


STC demande des fonds pour améliorer la formation des enseignants, pour amener les enfants pauvres à l'école, une prise en compte de l'urgence humanitaire que représente l'éducation et la protection des écoles.


Eduquer les filles reste un défi. ’C’est un outil de développement efficace qui contribue à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, à l’amélioration de la nutrition et la promotion de la santé en général’’. Aïssatou Dieng Sarr, responsable sénégalaise de l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles (UNGEI), explique à l'Agence de presse sénégalaise l'importance de la conférence qui se tient à Dakar du 17 au 20 mai. Elle permettra de faire le pont sur la scolarisation des filles dans le monde et de partager les expériences. Aujourd'hui la majorité des enfants non scolarisés dans le monde sont des filles.


Le poids des valeurs familiales. " Ce n'est pas que les parents ne veulent pas que leurs filles aillent à l'école mais c'est parce qu'ils ne peuvent pas se le permettre, ils ont des choix à faire, des problèmes de survie immédiate, des préoccupations beaucoup plus primaires et prioritaires" explique la secrétaire exécutive du Forum des éducatrices africaines (FAWE, en anglais), Codou Diaw, à l'Agence de presse sénégalaise. Parmi les obstacles à la scolarisation des filles elle a cité la distance, le manque d'équipement  des écoles (pas de toilettes pour les filles par exemple). Elle s'exprimait dans le cadre du colloque Ungei à Dakar.

Le rapport de STC

http://www.savethechildren.org.uk/en/docs/The_Future_is_Now_low_res.pdf

La conférence de Dakar

http://www.ungei.org/infobycountry/247_2476.html

Dépêche APS

http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=68385

L'éducation des filles en Afrique

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Pages/20[...]

Dépêche APS

http://fr.allafrica.com/stories/201005191135.html


150 millions d'enfants piégés au travail selon l'Unicef

L’UNICEF estime à 150 millions les enfants entre 5 et 14 ans qui travaillent dans le monde, ce qui est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté, et compromet l’éducation et la sécurité des enfants. Lors d'une conférence réunissant 80 gouvernements et ONG à La Haye, l'Unicef est intervenu pour demander davantage d'efforts pour les enfants piégés au travail. "


" Ces enfants sont devenus invisibles, piégés dans les pires formes de travail, ils ont besoin d’une aide d’urgence", a déclaré l’UNICEF. "Les enfants migrants, les orphelins, ceux victimes de trafic et surtout les filles, sont fréquemment absents des données et des études statistiques. Des méthodologies nouvelles et des systèmes innovants de recueil de données doivent être développés afin que les violences et les dangers subis par ces enfants deviennent visibles sur les agendas politiques et qu’ils soient systématiquement pris en compte. "


Les crises alimentaires, économiques et liées au pétrole qui ont fait trembler l’ordre mondial, ont eu un impact irréversible sur la vie des enfants. Le travail des enfants – le rempart de beaucoup de familles contre les chocs économiques – a entrainé plus d’enfants à quitter l’école et à travailler plus tôt et dans des secteurs plus dangereux que ce n’était le cas.

Unicef

http://www.unicef.org/french/


Sur le site du Café
Par fjarraud , le vendredi 21 mai 2010.

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