Le monde manque d'enseignants 

Par François Jarraud



"Les 99 pays où une augmentation des effectifs d’enseignement est nécessaire doivent recruter 5,5 millions d’enseignants pour occuper les 1,9 millions de postes supplémentaires indispensables pour atteindre l’EPU et remplacer les 3,6 millions d’enseignants qui quittent la profession (sur la base d’un taux annuel de départ présumé de 5%). À eux seuls, les pays de l’Afrique subsaharienne devront recruter plus de 2 millions d’enseignants pour maintenir l’effectif actuel et répondre à la demande de l’EPU".


Pour atteindre la scolarisation universelle au primaire certians pays d'Afrique subsaharienne devraient augmenter fortement leur nombre d'enseignants. Cette étude de l'Unesco en définit le nombre. Par exemple le Mali devriat recruter 45 000 enseignants du primaire d'ici 2015 alors qu'il en compte seulement  35 000 aujourd'hui. Les questions demeurent : où les trouver et comment les rémunérer ?

Etude Unesco

http://www.uis.unesco.org/template/pdf/EducGeneral/Infosh[...]

 

Pénurie de profs en Belgique

40% des nouveaux enseignants démissionnent dans les 5 premières années. La Belgique francophone manque cruellement d'enseignants. D'après le site enseignons.be, c'est le faible salaire, la pénibilité du métier et le mépris de l'administration qui expliqueraient ce tau x de départs.

Sur enseignons.be

http://www.enseignons.be/actualites/2010/09/18/ec[...]



Hommage pour une Journée des enseignants

De Haïti à Paris, il se trouve des enseignants pour apprendre aux petits d'hommes ce qu'est l'humanité. C'est la leçon de la Journée mondiale des enseignants.


Unesco 5 octobre. "Les enseignants sont des bâtisseurs de paix, ils montrent comment vivre ensemble en valorisant les valeurs de respect, de tolérance, de compréhension mutuelle et de solidarité. C'est une mission plus nécessaire que jamais dans nos sociétés de plus en plus interconnectées et multiculturelles". Ces propos de Mme Bokova, directrice générale de l'Unesco,  à l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, on les penserait viser les seuls enseignants des pays du Tiers-Monde.


Il est des pays où des enseignants sont tués en raison de leurs activités syndicales ou politiques. L'Internationale de l'éducation le rappelait en 2009 à propos de l'Iran et de pays d'Amérique latine. Il en est, c'était le cas au Botswana, où ils n'ont même pas les moyens de payer les études de leurs enfants.  Mais ce que voulait mettre en valeur Mme Bokova par ces mots, c'est le rôle qu'ils tiennent en situation de crise, qu'il s'agisse des catastrophes naturelles ou des événements humains comme la crise économique.  Dans ces situations, les enseignants sont en première ligne pour réconforter, renouer avec la vie antérieure, donner un avenir, bref, permettre de "faire société". Même si la crise économique est mondiale,  la France paraissait jusque là épargnée par ces violences. Du coup, la Journée mondiale des enseignants ne suscitait en France qu'un intérêt  relatif.


Quand l'insupportable frappe à la porte de la classe. Cette année, les choses changent. " Pour la première fois je vais dormir dans l'école, parce que je ne me vois pas rentrer chez moi dormir et savoir que des enfants de l'école dorment dehors". Ces propos recueillis à Bobigny par Leila Djitli et Julie Beressi pour France Culture, ont été diffusés le 5 octobre. Depuis la rentrée, la directrice de l'école Marie Curie de Bobigny (93) vit ce cauchemar. Dans les classes, des élèves s'endorment dans la journée parce que leur nuit est devenue un temps d'insécurité. L'école accueille les enfants Roms de familles qui s'étaient abritées dans un tunnel désaffecté avant d'être jetées à la rue  début septembre par la préfecture. Le magnifique reportage de France Culture, diffusé lors de la Journée mondiale des enseignants, leur a rendu un formidable hommage. Un tribut à la hauteur de l'humanité de ces instits qui ont décidé de ne plus fermer les yeux. "On travaille avec un gouvernement pour qui ces enfants sont des numéros", confie la directrice. "Or ce sont de vrais enfants qu'on traque sous nos yeux'. Le verbe est un peu lent mais nullement hésitant et très ferme. "C'est très important de contrer une offensive idéologique qui viserait à penser qu'on pourrait  faire une Europe où 10 millions de personnes seraient maltraitées sous nos yeux sans que ça nous fasse rien".


Longtemps la mission de l'enseignant fonctionnaire a  été parfaitement compatible avec l'éthique professionnelle. Dans de nombreux endroits elle le demeure. A Bobigny, ces enseignantes ont été mises en situation de choisir. Ce qu'elles ont fait sans hésitation. Pour cette journée mondiale des enseignants, j'ai trouvé près de Paris mon sujet. Les enseignantes de l'école Marie Curie de Bobigny nous font honneur.

Communiqué Unesco

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=2324[...]

Ecoutez l'émission de France Culture

http://www.franceculture.com/emission-les-pieds-sur-terre-la-d[...]

Article du Monde

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/09/04/stigmatiser-le[...]



Sur le site du Café
Par fjarraud , le mercredi 20 octobre 2010.

Partenaires

Nos annonces