Collège : A lire également 

Par François Jarraud



Le débat sur le collège est ouvert. JP Delahaye, RF Gauthier et d'autres encore défendent leur analyse.


La question des contenus selon RF Gauthier

"On voit bien confusément se préfigurer une école du socle, à projet culturel et de cohésion sociale ambitieux, qui couvrira la scolarité obligatoire, et, au-delà, une école de la spécialisation progressive et de l’orientation qui sera faite du lycée et des premières années d’enseignement supérieur. Je ne dis pas là encore en matière de structure d’établissements ni de statut des professeurs, mais en matière de définition des finalités des apprentissages et des rapports au savoir. Quant au concept d’enseignement secondaire, on voit bien qu’il faudra aussi faire son deuil de sa signification traditionnelle". Sur le blog de l'Unsa collège, Roger-François Gauthier, inspecteur général et professeur à Paris V, réfléchit à la réforme du collège liée à l'application du socle commun.


Et il pense qu'il faut revoir les contenus d'enseignement. " Toute une vision de l’enseignement, très digne, qui s’est construite peu à peu à partir de la Renaissance humaniste, que les Jésuites ont couronné dans leur fameux « plan d’études » (ratio studiorum), mais qui privilégiait des contenus qui correspondaient aux besoins d’une petite frange sociale favorisée, qui privilégiaient les mots sur les choses, le formel sur le sens, et qui se tenaient très loin des savoirs pratiques. Si on regarde la piètre estime, par exemple, dans laquelle on tient au collège les savoirs techniques, les savoirs de la vie réelle, (comme l’apprentissage de l’oral, par exemple), les savoirs sur le monde contemporain, les savoirs du droit, les savoirs sociaux, comme l’apprentissage de la collaboration avec autrui, on voit bien qu’on est encore largement dans ce monde-là. Rappelons que l’enseignement secondaire, quand il fut imaginé, n’avait rien d’éthéré : il répondait à des objectifs politiques et sociaux clairement définis pour ceux à qui il s’adressait. Il y aurait peut-être bien quelque droit d’inventaire face à un héritage auquel on peut toujours partiellement renoncer !" Un texte à découvrir.

L'entretien avec RF Gauthier

http://avenirducollege.wordpress.com/2010/10/14/[...]

Pour démocratiser l'enseignement faut-il revoir ses contenus ?

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/larech[...]

Sur la réforme du collège

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/[...]


Jean-Paul Delahaye entre dans le débat

Alors que le HCE publie un rapport sur le collège, dans L'enseignant, la revue du Se Unsa, l'inspecteur général Jean-Paul Dalahaye donne sa vision des blocages du collège. "Il y a d'abord la question des contenus d'enseignement spécifiques au collège qui a été à l'évidence un obstacle à la mise en place d'une véritable école moyenne… Le problème c'est que lorsqu'on ne retient dans le tronc commun que les contenus préparant à l'enseignement général du lycée, il ne s'agit pas vraiment d'un tronc commun et on ne construit pas l'école moyenne de tous… Il faut ensuite relever la formation insuffisante des enseignants du collège…. Le troisième point est sans doute la trop longue faiblesse de l'aide au travail personnel des élèves."

Article

http://www.se-unsa.org/spip.php?rubrique575


Et les pédopsys veulent y entrer

"Pas un seul médecin ou psychologue pour nuancer ou enrichir le "tout pédagogique" dans le rapport du HCE, se lamentent dans Le Monde deux pédopsychiatres, Claude Madelin-Mitjavile et Gabriel Wahl.


L'échec scolaire combattu à coup de pilules ? Pour eux l'échec scolaire est lié aux troubles médico-psychologiques. " Rappelons notamment l'étude de Yves Blanchon sur l'échec scolaire en cours préparatoire portant sur 115 enfants redoublant ou triplant le cours préparatoire. Cette étude montre, pour près de 90 % de ces enfants, une cause psychologique ou psychiatrique à l'origine de l'échec scolaire… Les troubles de l'apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…) concernent entre 5 % et 8 % des enfants et des adolescents ; les troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité, entre 3 % et 6 % ; la dépression,  entre 3 % et 8 % de l'enfance à l'adolescence ; les troubles cognitifs, entre 1 % et 2 % ; la schizophrénie, près de 1 % ; les troubles des conduites et du comportement, entre 2 % et 9 % selon l'âge ; les troubles de la personnalité, près de 15 %". 49% de malades dans chaque classe, même un célèbre docteur n'aurait osé y penser…

Tribune du Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/06/eche[...]


Les inégalités sociales demeurent au  brevet 2009

"En 2009, 609 400 candidats ont obtenu le diplôme national du brevet (DNB), soit un taux de réussite de 82,7 %, en légère hausse par rapport à la session 2008", affirme une Note d'information du ministère. Elle signale de forts  écarts de réussite entre les départements de la métropole (15 points) et entre les sexes ("les filles ont de meilleurs résultats que les garçons (+ 6 points) et un tiers d’entre elles obtiennent une mention bien ou très bien").


"L’origine sociale marque fortement la réussite au brevet", continue la note. "Le taux de réussite passe ainsi de 68 % à 95 % selon que l’élève a un parent sans activité professionnelle ou cadre. De même, les chances d’obtenir une mention bien ou très bien varient de un à trois selon le milieu social : 44 % des enfants de cadres sont concernés, contre seulement 14 % des enfants dont le responsable est sans activité professionnelle."

La note

http://www.education.gouv.fr/cid53600/diplome-nat[...]




Sur le site du Café
Par fjarraud , le mercredi 20 octobre 2010.

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