Le HCE mort puis ressuscité 

Par François Jarraud


Supprimé le 19 janvier par un vote majoritaire de l'Assemblée nationale, le Haut Conseil de l'Education a été ressuscité sous pression gouvernementale le 1er février. Un scénario qui témoigne des positions divergentes sur l'école au sein de la majorité.


Supprimé en commission le 19 janvier 2011 suite au vote d'un amendement déposé par le député UMP Lionel Tardy, le Haut Conseil de l'Education vient d'être rétabli par l'Assemblée après des échanges assez vifs. " On nous dit que ce Haut Conseil de l’éducation est utile", a expliqué Lionel Tardy. "En cherchant bien, on trouve une utilité à tous ces comités consultatifs. On se demande même comment on a pu faire avant qu’ils existent !... C’est à chaque fois la même chose : on multiplie les structures permanentes, qui sont toutes expertes dans l’art de se trouver des occupations et de justifier leur prorogation". Le secrétaire d'Etat Georges Tron, les députés UMP J Grosperrin et F Reiss sont intervenus pour défendre le maintien du HCE.


" Contrairement à ce qui a pu être allégué, le Haut conseil n’est pas « l’un des nombreux comités Théodule dont on se demande ce qu’ils apportent, mais dont on sait qu’ils coûtent cher »", a répondu Georges TRon. "Il constitue au contraire une instance consultative essentielle au monde de l’éducation nationale ; j’en veux pour preuve l’émotion suscitée par l’annonce de sa possible suppression et les appels lancés par différents intervenants du secteur, toutes sensibilités confondues, pour empêcher ce qu’ils considèrent comme une erreur. En réalité, comme l’a souligné le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative le 20 janvier dernier, le Haut conseil a toute sa place dans le système éducatif et ses avis et propositions sont d’une grande utilité, y compris pour la représentation nationale, destinataire du rapport annuel au Président de la République."


Où en est l'UMP ? Le HCE, présidé par Bruno Racine, a rendu plusieurs rapports qui ont effectivement suscité beaucoup d'intérêt. Le dernier porte sur le collège. Au-delà des remarques péjoratives portées sur le HCE, cet incident montre que l'UMP reste divisée sur les questions d'éducation. Plus que son coût, ce sont le spositions prises par le HCE en faveur du socle commun et du collège unique qui étaient visées par L Tardy, suivi par une majorité des députés UMP.,

Débat à l'Assemblée

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2010-2011/20110110.asp#[...]

Entretien avec B Racine sur le collège

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/10/1110[...]

Où en est l'UMP ?

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/P[...]


Le HCE défendu

"L'examen de ses nombreux travaux – qui sont tous rendus publics – montre que le HCE, dans des textes sans jargon technocratique, a su mettre en évidence les forces de notre système éducatif mais aussi, de façon lucide et dépassionnée, ses dysfonctionnements et ses travers. Non seulement le Haut Conseil produit des constats que personne ne met en cause mais il est une force de propositions pour les responsables politiques que nous sommes". Michèle Tabarot, Frédéric Reiss, Jacques Grosperrin, députés UMP , défendent publiquement dans Le Monde le HCE victime durant quelques jours d'un vote majoritaire négatif à l'Assemblée. Les trois députés reprennent pour Le Monde, les arguments utilisés à l'Assemblée contre le député Lionel Tardy. C'est la preuve de la division de l'UMP sur les questions d'éducation et du faiot que le conflit ne s'est pas arrêté le 2 février...

Tribune du Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/09/haut-consei[...]



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Par fjarraud , le mardi 15 février 2011.

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