Bac de français 2020 : Fuites et interrogations  

Toujours pas d’informations officielles sur le programme des œuvres en 1ère et les modalités à venir de l’EAF ? A défaut, voici quelques nouvelles fuites pour les bacs généraux et technologiques  et quelques questions que les enseignants se posent.

 

Coté informations, les œuvres au programme en séries technologiques seraient les suivantes : pour la littérature d'idées, Montaigne (Des Cannibales), La Fontaine (Fables VII à IX), Voltaire (L'Ingénu) ; pour le récit, Rabelais (Gargantua), Jules Verne (Voyage au centre de la terre), Nathalie Sarraute (Enfance) ; pour le théâtre, Molière (L'Ecole des femmes), Beaumarchais (Le mariage de Figaro), Beckett (Ô les beaux jours) : pour la poésie, Hugo (Les Contemplations), Baudelaire (Les Fleurs du Mal), Apollinaire (Alcools).

 

Pour le bac général se répand le nombre de 24 textes à présenter à l’oral : chacun des 4 genres devrait être exploré via (au minimum) 3 études de texte pour chaque œuvre intégrale et 3 études de texte pour chaque parcours associé. En séries technologiques, ce nombre serait de 16 (4 x 2 X 2).

 

Toujours pas de formation pour éclairer les enseignant.es sur leur travail à venir ? A défaut, voici quelques questions qui émergent des salles de profs et des réseaux en ligne. Pourquoi le retour, à l’oral, de l’ancestrale explication linéaire que les programmes eux-mêmes n’imposent pas ? Pourquoi ce découpage forcé de textes de 10 à 20 lignes si souvent contraire à ce qui fait la cohérence, le mouvement, la vitalité d’un texte littéraire ?  Le cours de français ne risque-t-il pas de se transformer en abattage d'extraits dans une sorte de course contre la montre ? Ou bien s’agira-t-il d’externaliser les études de textes (éditeurs, internet, photocopies) pour mettre en place d’autres activités dans la classe ? Quelle didactique de la langue dans un programme surchargé et quelles formes d’interrogation orale pour dépasser « l’analyse logique » d’antan ? Pourquoi cette peur du « carnet de lecteur », qui non exigible à l’oral ne sera probablement pas mis en œuvre en classe alors qu’il aurait pu favoriser une pratique heureuse et réflexive de l’écriture d’appropriation, celle-là même que les nouveaux programmes ont mise en valeur ? Comment, vu la charge de travail que représentent ces programmes, pourra-t-on évaluer convenablement sur les 12 œuvres qui sont possibles supports de dissertations et d’entretiens (+ les lectures cursives que le candidat pourra avoir choisies à l’oral) ? Etc.

 

Le futur EAF dans le Café

Les œuvres au programme dans le Café

Les nouveaux programmes dans le Café

 

 

Par fjarraud , le lundi 01 avril 2019.

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