A la veille d'une grande manifestation des enseignants des lycées professionnels contre une réforme rétrograde, consultons Daniel Bloch. Père du bac professionnel, ancien recteur, ancien président des différents conseils école - entreprises, Daniel Bloch publie un livre qui retrace "Une histoire engagée de l'enseignement professionnel" (PUG) de Chevènement à Pap Ndiaye. Il revient sur la naissance du bac professionnel. Il analyse son évolution. Et jette un regard sévère sur la façon dont E Macron lance une nouvelle réforme. Il élève le débat et pose les bases, comme en 1985, d'une réforme véritable de l'enseignement professionnel au regard des besoins du pays.

Et si les élèves transformaient l’étude d’une œuvre en enquête journalistique ? C’est le pari stimulant d’Audrey Lorre, professeure de français au collège Boris Vian à Mézidon-Canon dans le Calvados. Au début d’une séquence sur Les Misérables de Victor Hugo, elle offre à chaque élève une carte de presse, transforme la classe en salle de rédaction, confie aux groupes un dossier comprenant plusieurs extraits. Les élèves vont mener l’enquête pour éclairer le parcours d’un personnage, faire des recherches autour d’un thème (l’enfer des bagnes, le travail des enfants, la place des femmes …), rédiger des articles, réaliser des interviews fictives … Par-delà le plaisir du jeu de rôles, l’appropriation de l’œuvre ou la découverte des techniques journalistiques se construit alors une posture : celle d’un élève-chercheur qui considère la littérature comme une possibilité d’engagement dans le monde.

Chassées par la porte, celle du lycée Blanquer, où « l’invention » a perdu sa place, les écritures créatives reviendront-elles par la fenêtre, celle du supérieur, où se développent  les formations ? Un passionnant ouvrage collectif, sous la direction de Dominique Ulma, Anne Pauzet et Anne Prouteau, fait le point sur la situation. Actes d’un colloque international qui s’est déroulé à Angers en 2018, les contributions interrogent les représentations, en particulier des enseignant.es, éclairent les enjeux didactiques ou professionnels, présentent et analysent de possibles activités.

Une série d'arrêtés publiés au JO du 16 octobre ouvrent les concours de l'enseignement pour 2023. Tous fixent comme date limite d'inscription le 18 novembre à 12h. La plupart donnent aussi le calendrier de l'épreuve d'admissibilité. Il s'établit selon ce tableau.

"Le projet de budget entérine la suppression de 1 117 postes dans le primaire pour la rentrée 2023 alors que la baisse démographique aurait pu être l'occasion de conserver les postes pour permettre de meilleures conditions d’enseignement et donc d’apprentissage. C’est dire si l’engagement du président de la République à faire de l’éducation la priorité du quinquennat a déjà du plomb dans l’aile !", écrit le SNuipp Fsu. " Cette décision, qui fait suite à une dotation nulle cette année, nie la réalité dans les écoles. Elle tourne le dos aux enjeux et aux besoins réels du service public... Près de 88 000 classes ont toujours des effectifs supérieurs à 25, voire à 30 élèves par classe. Pour autant, aucune marge de manoeuvre ne pourra être dégagée pour ouvrir des classes là où les besoins sont les plus criants".

Communiqué

"Le Snpden Unsa demande expressément un texte clair et sans ambiguïté qui réglement le port de ces tenues dans les établissements scolaires". Le Snpden Unsa réagit à la montée des cas de Qamis et Abaya dans les établissements. "La note adressée aux recteurs reconnait explicitement le caractère religieux de l'abaya, du qamis ainsi que de la longue robe noire en s'appuyant sur la jurisprudence", écrit le Snpden au ministre le 14 octobre. "Néanmoins cette note suscite de vives inquiétudes chez les personnels de direction puisqu'elle leur confère un rôle d'arbitre pour déterminer la nature de la tenue, religieuse ou non, ostensible ou non... Monsieur le ministre c'est à l'Etat de dire si oui ou non l'abaya et le qamis sont des signes ostentatoires". En fait c'est la loi de 2004 qui impose la prise en compte de l'intention du fautif. Pour B Bobkiewicz, interrogé par le Café pédagogique, "le sujet est trop complexe , polémique et politique pour être porté à l'appréciation des équipes de direction". Il resterait alors à changer la loi...

La réforme du lycée professionnel rencontre déjà l'hostilité de tous les syndicats enseignants de la voie professionnelle. Dans le Journal du dimanche du 16 octobre, des personnalités politiques et du monde éducatif appellent à manifester le 18 octobre contre cette réforme. " Ce qui se joue au lycée professionnel doit nous alerter. Il s’agit d’un renoncement à sa mission éducative et donc aussi émancipatrice.  Depuis 1985 et la mise en place du Bac professionnel, ce dernier devait participer à l’objectif de démocratisation scolaire, c’est-à-dire permettre aux élèves de poursuivre des études dans le supérieur, et de cheminer dans un monde du travail selon leurs désirs et leurs histoires, dotés des droits associés à leurs qualifications. On nous dira que cela n’a pas suffisamment bien fonctionné, c’est vrai. Mais est-ce une bonne raison pour changer de cap  ? Pouvons-nous cautionner la mise au pas des enfants des catégories populaires soumis au bon vouloir des patrons et au dogme de l'employabilité ? Le lycée professionnel pourrait, au contraire, devenir le lieu majeur de développement de filières de formation répondant aux besoins écologiques de produire et de consommer autrement, aux enjeux sociaux causés par le vieillissement de la population ou à l'accompagnement du handicap, aux besoins de qualification liés aux nécessités de la réindustrialisation", écrivent-ils. La tribune est signée par Philippe Meirieu, Ugo Plaheta, Laurence de Cock, Sigrid Gérardin, Paul Devin, Rodrigo Arenas, Elsa Faucillon, FRancesca Pasquini, Yannick Trigance, Paul Vannier etc.

Dans le JDD

"A l'heure où le ministère lance les concertations en établissement, les lycées professionnels ignorent quel avenir leur est réservé... Nous demandons en préalable à toute nouvelle réforme que la précédente soit évaluée". ID FO, syndicat de personnels de direction, apporte son soutien au mouvement des lycées professionnels du 18 octobre.

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" Les enfants nés dans des familles très éduquées avec un niveau de revenu élevé possèdent un avantage sur ceux venant de milieux défavorisés. Pour cette raison, les économistes Nicolas Gravel, Edward Levavasseur et Patrick Moyes, proposent de revisiter le classement PISA en prenant en compte ces inégalités et la capacité des systèmes éducatifs à en atténuer les effets", explique le Journal du CNRS. La conclusion rejoint pourtant ce que PISA annonce depuis des années. " La France affiche un des plus hauts coefficients de corrélation entre résultat en mathématiques et milieu social d’origine, se plaçant juste derrière la Hongrie, le Pérou et la Belgique. Qu’est-ce que cela signifie pour le système français ? Que la France est un système très élitiste, avec beaucoup d’élèves très en dessous de la moyenne ou très au-dessus de la moyenne ! Mais surtout, et c’est le plus important, que son système éducatif a de grandes difficultés à rectifier les inégalités de base."

Dans le Journal du CNRS

Réalisé par le Haut Conseil à l'Egalité, ce guide "formule 10 pratiques pour une communication publique sans stéréotypes de sexe". Il a " a vocation à proposer des outils à disposition de toutes et tous dans le but d’adopter une communication égalitaire, étape essentielle pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes".

Le guide

Le Mémorial de la Shoah invite les professeurs du premier et du second degré, à deux après-midi  découverte, de 14h à 17h,  le  mercredi 19 octobre, à Paris et le mercredi 26 octobre, à Drancy. Au programme présentation des activités pédagogiques 2022-2023 et visite des sites. Pour participer à ces journées découvertes, il convient de s’inscrire auprès de theo.kuperholc@memorialdelashoah.org . Cette année, le Mémorial de la Shoah accroît son activité : nouveaux dispositifs pédagogiques et expositions itinérantes, parcours de mémoire partout en France autour de sites emblématiques de la Shoah et de la Résistance, voyages d’étude à Auschwitz et en Europe, formation des personnels de l’Éducation nationale.

La brochure pédagogique 2022-2023

La Fédération Internationale des Professeur.es de Français (FIPF) veut promouvoir « l’écriture créative collaborative dans les classes du monde entier ». Les classes de français langue maternelle, étrangère et seconde sont ainsi invitées à participer à la nouvelle édition du concours Florilège-FIPF sur le thème « Babel ». Entre « punition traditionnelle et bénédiction interculturelle », ce mythe interroge : « La francophonie est-elle une utopie ? Comment langues et langages s’entremêlent-ils ? Quel espace de création nous autorisons-nous dans les langues ? » Le défi d’écriture s’adresse à toutes les classes volontaires de France et du monde. qui doivent envoyer leurs créations avant le 27 mars 2023. Un webinaire de présentation aura lieu le 4 janvier et un webinaire d’accompagnement le 1er février. L’invitation à l’écriture par-delà les frontières lance la dynamique de préparation du Congrès mondial de la FIPF qui se tiendra en juillet 2025 à Besançon sur le thème des « Utopies francophones en tous genres ».

Présentation sur le site de l’AFEF

Le site Lettres de l’académie d’Aix-Marseille partage des ressources pédagogiques pour l'étude en classe de la poésie du XVIème siècle : maquettes de séquences, corpus de textes, éléments d’explication de poèmes de Scève, Labé, Ronsard, Du Bellay … Les ressources englobent le thème de 4ème « Dire l’amour » et l’objet d’étude de 2ne « la poésie du Moyen-âge au XVIIIème siècle ».

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