« L’intérêt majeur de ce recrutement anticipé est la fidélisation de ces personnels » explique-t-on au cabinet du recteur. « Ces futurs enseignants, s’ils savent qu’ils sont recrutés, pourront se projeter dans un trajet professionnel anticipé et dans le métier qu’ils vont exercer. À notre niveau, cela nous permet d’augmenter le temps de formation préalable à la prise de fonction ». Stages institutionnels, immersion dans les classes, les écoles et les établissements sont au programme du mois de juin et de la dernière dizaine de jours du mois d’août. « Ces sessions de formation seront donc beaucoup plus importantes ».
Et quant au risque de voir des personnes signer le 1er juin et démissionner le 31 août, au rectorat, « on fait un pari. Il y a eu très peu de démissions l’an passé, on fait le pari que cela sera pareil cette année ».
Selon un proche du recteur, si l’académie manque tant de candidats à l’enseignement, c’est qu’elle souffre « d’un déficit d’image ». « Donner envie à des personnes de venir travailler dans une académie dont l’image est extrêmement négative n’est pas aisé. Notre académie n’est vue que par ce qui soi-disant ne fonctionne pas, par ses difficultés et ses spécificités territoriales. C’est un élément très important de compréhension du déficit de candidats et candidates ».