Depuis deux ans, un séminaire international réunit les différents courants de la psychologie qui entendent incarner la poursuite du courant qui, à la lueur des travaux de Vygotski, a pris une place très importante dans la recherche et la formation.

Le Café Pédagogique avait fait le pari, lors de l’édition précédente d’Albi, de tenter de transmettre à ses lecteurs une part de la richesse de ces travaux, modestement, mais avec la volonté de traduire la densité de ces échanges pour un public moins averti que les chercheurs : les professionnels de l’Education.

Bien que l’exercice soit redoutable, et sans ignorer le risque de contresens que nos raccourcis peuvent ici créer, nous renouvelons l’expérience avec le compte-rendu de quelques communications présentées à Genève, mi-octobre.

Appuyé sur le concept du développement (« selon quels processus un sujet, jeune ou adulte, interagit avec son environnement pour apprendre et se construire), le colloque a mis en présence plusieurs foyers de réflexion :
- certains travaillent sur le développement précoce, les interactions langagières chez les jeunes enfants.
- certains sont centrés sur le milieu de travail, la manière dont chacun s’approprie ce qu’il a à faire, et dans quelles conditions il peut en fabriquer un support de son propre développement
- d’autres enfin s’intéressent aux situations d’apprentissage, d’enseignement, de formation.

Les types de questions, les enjeux, les positionnements entre les équipes de recherche sont très différents, même si elles partagent le cadre général de la pensée de Vygotski. Mais comme on le verra peut-être à la lecture des articles ci-dessous, l’exégèse ne se traduit pas forcément par la même lecture du monde…