« Alors que la re-création d’un ministère des sports de plein exercice avait été saluée, le remaniement marque un retour, à quelques semaines des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, du périmètre élargi Éducation nationale, Jeunesse et Sports. Ce « nouveau » périmètre ne manque pas d’interroger » écrit dans un communiqué le Snep-FSU, syndicat des professeurs d’EPS.
« Comment seront traitées les questions relatives aux sports et aux JOP quand la ministre aura en charge nombre de problématiques éducatives urgentes et la mise en œuvre des multiples annonces de son prédécesseur ? Comment seront gérées les questions éducatives d’importance à l’aube de l’accueil des Jeux ? » interroge le syndicat. « À l’heure où l’Éducation nationale est en crise, à quelques semaines des JOP, Sports et Éducation nationale auraient mérité, compte tenu des enjeux et des échéances, des ministères forts de plein exercice ».
« Ce nouveau « super ministère » doit avoir à cœur, pour être en adéquation avec la philosophie menant à sa construction, de renforcer la place de l’EPS et le rôle des activités physiques sportives et artistiques, au sein du système éducatif, d’améliorer la qualité de la formation initiale des enseignant·es d’EPS, de revaloriser les enseignant·es et la discipline EPS au profit des élèves. Puisque les enjeux seront entremêlés, la question de l’héritage des JOP dans l’Éducation (30’ d’APQ et 2 h supplémentaires de sport au collège pour les élèves éloignés de la pratique) suscitant insatisfaction et rejet, doit être retravaillée. Les impacts des JOP dans le monde éducatif ne peuvent se satisfaire de dispositifs non-pérennes, inégalitaires et sans contenus qui n’ont pas fait leur preuve » ajoute le Snep-FSU.