Le travail des profs dans la campagne politique
Du dĂ©cret sur les dĂ©charges Ă la vidĂ©o pirate de SĂ©golène Royal, le travail des enseignants est devenu un argument de campagne. Est-il utile de rappeler le dernier Ă©pisode ? Une vidĂ©o pirate circule sur Internet. Elle met en scène des Ă©lĂ©ments d’un Ă©change entre S. Royal et des militants socialistes en janvier dernier Ă Angers. Dans cette discussion, la candidate Ă l’investiture socialiste propose « que les enseignants restent 35 heures au collège ». Elle dĂ©nonce les enseignants qui travaillent pour des entreprises de soutien scolaire. « Comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d’aller faire du soutien individualisĂ© payant et ils n’ont pas le temps de faire du soutien individualisĂ© gratuit dans les Ă©tablissements solaires ? »
Ajoutons qu’une seconde vidĂ©o, plus complète mais elle aussi tronquĂ©e, circule depuis quelques heures oĂą Mme Royal nuance ses propos. Celle-ci a dĂ©clarĂ© Ă l’AFP que l’on avait dĂ©formĂ© ses propos. « Ministre de l’Enseignement scolaire, je me suis battue contre le ministre des Finances de l’Ă©poque (un autre candidat socialiste) pour qu’on rouvre des classes en milieu rural, mette en place des infirmières scolaires, soutienne des ZEP. J’ai mis en place des heures de soutien scolaire en 6e et 5e, parfois au-delĂ des 35 heures et qui Ă©taient rĂ©munĂ©rĂ©es ».
Dans cette chaude atmosphère, on ignore pourtant encore si l’objectif de cette manoeuvre vise l’investiture socialiste ou Ă Ă©liminer la prĂ©sence d’un candidat de gauche au second tour des prĂ©sidentielles. Ce qui est sĂ»r c’est qu’elle a un certain Ă©cho chez les professeurs et particulièrement chez les profs de collège ciblĂ©s par les propos de la vidĂ©o.
Autant le dire tout de suite : Ă©voquer cette vidĂ©o pirate ne se fait pas sans gĂŞne. Car, sa forme mĂŞme, la façon dont elle a Ă©tĂ© mise en circulation attestent une manipulation politique. En parler ou pas, c’est de toute façon participer de la manipulation.
Nous voulons ici revenir sur deux points qui nous semblent cruciaux pour les semaines Ă venir : le travail enseignant et le coĂ»t de l’enseignement.
Lançons une première affirmation : il est ridicule de demander aux enseignants de travailler 35 heures par semaine : ils en font dĂ©jĂ 40. Le travail des enseignants est très officiellement Ă©valuĂ© par le ministère. Une enquĂŞte ministĂ©rielle a Ă©tabli qu’un enseignant du secondaire travaille en moyenne 39 h 47 par semaine dont 20 h 27 hors de la prĂ©sence des Ă©lèves. Il consacre en moyenne 7 h 40 par semaine Ă la prĂ©paration des cours, 6 h 10 Ă la correction de devoirs, 2 heures aux contacts avec les parents et les Ă©lèves, 2 h 17 en documentation. Plus de la moitiĂ© de ce temps (13 h 25) est passĂ© au domicile. Evidemment ces donnĂ©es varient selon la discipline enseignĂ©e dans une fourchette qui va de 35 h 30 Ă 42 h 55 hebdomadaires. La question de faire travailler les enseignants 35 heures par semaine est absurde : les professeurs dĂ©passent dĂ©jĂ largement cet horaire. On peut mĂŞme ajouter qu’alors que toutes les catĂ©gories de salariĂ©s ont connu une baisse sensible de leur temps de travail, le leur est restĂ© inchangĂ©.
Profitons en pour Ă©voquer les salaires. Si les salaires enseignants ne sont pas les plus bas, ils ont connu une baisse rĂ©elle de 2% de 2003 Ă 2004. Ils sont aussi, en France, parmi les plus bas des pays de l’Ocde (20ème rang sur 30). Selon l’Ocde, le salaire brut de mi-carrière d’un enseignant français dĂ©passe Ă peine 30 000 dollars contre 45 000 aux Etats-Unis, 50 000 en Allemagne, 80 000 au Luxembourg. La perspective pour 2007 est pire encore puisque en rĂ©duisant les dĂ©charges horaires de 10%, le gouvernement vise Ă rĂ©cupĂ©rer en moyenne 1 480 euros par an sur le dos d’environ 30 000 enseignants, selon les donnĂ©es mĂŞmes de l’audit ministĂ©riel.
Tout cela nous autorise Ă dire qu’une grande partie du dĂ©bat actuel est tout simplement indigne. Il est honteux de donner Ă entendre que les professeurs sont paresseux. Il est scĂ©lĂ©rat d’insinuer qu’ils se sucrent sur le dos des familles. Il est inadmissible de faire des professeurs les boucs Ă©missaires des difficultĂ©s financières de l’Etat.
L’enseignement secondaire coĂ»te-il trop cher ? Depuis deux ans, c’est devenu une rengaine Ă la mode : la France dĂ©pense trop pour ses collèges et lycĂ©es et pas assez pour ses universitĂ©s. Effectivement l’Ocde a calculĂ© que les dĂ©penses cumulĂ©es pour la durĂ©e des Ă©tudes primaires et secondaires se montent Ă 85 084 dollars en France contre 77 204 pour la moyenne des pays de l’Ocde. On dĂ©pense en France en moyenne 7 807 dollars par Ă©lève contre 6 827 pour la moyenne Ocde. Le système Ă©ducatif paraĂ®t donc « riche », voir « gras » par rapport Ă ceux des voisins.
Pourtant ces arguments comptables n’emportent pas l’adhĂ©sion. L’analyse plus fine des statistiques montre que la situation est plus complexe qu’elle ne paraĂ®t. Certes le budget de l’Ă©ducation nationale est passĂ© de 55 Ă 65 milliards d’euros de 2000 Ă 2005. Mais cette hausse correspond Ă un simple maintien en terme de PIB (Ă 3,9% du PIB). La dĂ©pense intĂ©rieure d’Ă©ducation en France, après avoir progressĂ© dans les annĂ©es 1990, est mĂŞme orientĂ©e Ă la baisse depuis 1998. Elle est passĂ©e de 7,6% du PIB Ă 7,2% en 2005. De mĂŞme pourra-t-on remarquer que si la moyenne de l’Ocde monte Ă 77 204 $ par Ă©lève, elle dĂ©passe les 100 000 $ aux Etats-Unis, au Danemark, en Norvège, au Luxembourg, en Italie etc.
Mais, de toute façon, la productivitĂ© de l’Ă©ducation ne peut pas progresser avec le taux de scolarisation comme le souhaiteraient quelques commissaires aux comptes. Au fur et Ă mesure des progrès de la scolarisation, il faut mettre de plus en plus de moyens pour faire rĂ©ussir les Ă©lèves qui restent en Ă©chec. Refuser de voir cette rĂ©alitĂ© c’est accepter de laisser tomber les Ă©lèves de milieu dĂ©favorisĂ©.
Faut-il couper court au dĂ©bat sur le travail enseignant ? Nous ne le pensons pas. Ce que nous dit l’Ocde c’est que la France se classe dans les pays qui donnent le plus d’heures de cours aux Ă©lèves du primaire et du secondaire. Pourtant il est clair que les familles font davantage appel au soutien scolaire. Ce que nous savons c’est que la sociĂ©tĂ© demande Ă l’Ecole de transmettre davantage de compĂ©tences, d’intervenir de façon plus profonde dans l’Ă©ducation des enfants. Ce qui apparaĂ®t Ă©galement c’est qu’il existe d’autres façons d’accompagner les Ă©lèves dans l’acquisition des connaissances et dans la construction de leur personnalitĂ©.
Ce dĂ©bat lĂ , sur les missions des enseignants, n’est pas contraire au compromis rĂ©publicain et Ă la tradition de l’Ecole. Il mĂ©rite d’ĂŞtre poursuivi une fois balayĂ©es les formes abjectes du populisme. Tentons le.
Vidéo côté blanc
A vrai dire c’est une vieille question. Qui se rappelle qu’en 1982, le rapport Legrand prĂ©conisait une gĂ©nĂ©ralisation du tutorat au collège ? Chaque professeur aurait eu en charge une dizaine d’Ă©lèves pour qui il aurait Ă©tĂ© l’adulte rĂ©fĂ©rent dans l’Ă©tablissement, qu’il aurait pu soutenir et qui aurait Ă©galement Ă©tĂ© l’interface entre l’Ecole et les parents. A l’Ă©poque cette rĂ©forme, lancĂ©e par la gauche, avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e sous la pression de la droite qui y voyait l’emprise de l’Etat sur les enfants, une quasi soviĂ©tisation des esprits…
Or cette question de l’accompagnement des enfants revient en tĂŞte des prioritĂ©s Ă©ducatives. Pas seulement parce que les TIC sont en train de dĂ©placer les frontières de la classe et du temps scolaire. Pas seulement parce qu’elle correspond Ă un besoin des familles, qui dĂ©pensent des fortunes en accompagnement scolaire, et Ă une nĂ©cessitĂ© pour les nombreux enfants en difficultĂ©. Mais aussi parce que le socle commun et la loi Fillon introduisent une notion de personnalisation de l’enseignement. Celle-ci implique fatalement des adaptations dans le fonctionnement des Ă©tablissements. Personnaliser, diffĂ©rencier : deux formules qu’on retrouve Ă©galement dans les recommandations du HCE qui appellent Ă professionnaliser la formation des enseignants. S’ils doivent toujours exceller dans leur discipline, le rapport du HCE leur demande de maĂ®triser 9 autres compĂ©tences parmi lesquelles prendre en compte la diversitĂ© des Ă©lèves, gĂ©rer une classe, travailler en Ă©quipe, coopĂ©rer avec les partenaires de l’Ecole. Le temps semble donc venu pour l’Ecole d’une redĂ©finition du mĂ©tier d’enseignant. C’est bien ce que veut dire « professionnalisation ».
Evidemment elle se heurte Ă la conception traditionnelle du mĂ©tier qui limite le rĂ´le du professeur Ă la transmission de connaissances et valorise l’identitĂ© disciplinaire. Celle-ci est en cohĂ©rence avec une certaine vision de l’Ă©lève, issue du XIXème siècle, comme un apprenant indiffĂ©renciĂ©, un futur citoyen noyĂ© dans l’Ă©galitĂ© rĂ©publicaine. Or des travaux dĂ©jĂ un peu anciens ont attaquĂ© le mythe. AndrĂ© Chervel a pu montrer que les disciplines se sont constituĂ©es en dehors des savoirs savants, qui souvent ne se reconnaissent pas dans les savoirs scolaires, et en lien avec les pratiques d’enseignement. Et l’Ă©quitĂ© rĂ©publicaine n’est plus forcĂ©ment perçue dans la stricte Ă©galitĂ©. LĂ aussi la gauche a innovĂ© en instaurant les zep et l’idĂ©e de « donner plus » pour assurer l’Ă©galitĂ©.
Il y a Ă peu près un mois, nous avions montrĂ© comment certains Ă©tablissements organisent dĂ©jĂ autrement les cours et les rapports entre profs et Ă©lèves. Ainsi au « lycĂ©e du matin » mis en place au lycĂ©e du Mirail. Dans cet Ă©tablissement les cours s’arrĂŞtent Ă 14 heures. L’après-midi, les Ă©lèves s’inscrivent Ă des activitĂ©s diverses (danse, sport, théâtre, auto-Ă©cole, théâtre, photo etc.) ou ont accès Ă leurs professeurs en « libre-service » pour rĂ©pondre Ă leurs questions. D’une part le dispositif n’a pas fait chuter le niveau scolaire des Ă©lèves, d’autre part, selon un professeur de l’Ă©tablissement « les Ă©lèves marquent leur intĂ©rĂŞt pour des ouvertures culturelles diverses (cinĂ©ma, théâtre, photo, danses.), caritatives et humanitaires (collectes alimentaires, visites dans les hĂ´pitaux.). Ils participent de plus en plus nombreux aux ateliers. L’utilisation des espaces pĂ©dagogiques (CDI, classes, salles vidĂ©o, salle multimĂ©dia.) est beaucoup mieux rentabilisĂ©e ». On trouverait facilement d’autres expĂ©riences d’encadrement des enfants qui se sont installĂ©es ces dernières annĂ©es dans les Ă©tablissements.
Dans la fameuse vidĂ©o SĂ©golène Royal propose de nĂ©gocier un compromis avec les syndicats pour ensuite avancer un programme et faire Ă©voluer l’Ecole. Ce n’est pas forcĂ©ment une mauvaise dĂ©marche.
La première vidéo
http://www.dailymotion.com/search/royal/video/xm4ph_profs-segolene-en-off
La seconde
http://www.49avecsego.org/blog/
Rapport Ocde (pdf)
http://www.oecd.org/dataoecd/20/25/35345692.pdf
Un site pour penser à sa carrière : Aide aux profs
Quel enseignant n’a pas eu envie de faire le point sur sa carrière, de connaĂ®tre les diverses possibilitĂ©s d’Ă©volution professionnelle (mobilitĂ© interne et/ou externe), voire de s’engager dans une dĂ©marche d’Ă©volution professionnelle ? Pourtant la question est encore tabou et les profs ont bien du mal Ă trouver appui et conseil. CrĂ©Ă©e par RĂ©mi Boyer, l’association Aidoprofs regroupe des enseignants passionnĂ©s de conseil en formation et en accompagnement. Elle Ă©coute et aide les enseignants Ă rĂ©flĂ©chir Ă leur choix de carrière, Ă©ventuellement Ă quitter l’enseignement.
Par exemple, elle prospecte les emplois disponibles dans l’administration accessibles Ă des enseignants qui voudraient prendre du recul avec la classe et accompagne les collègues qui veulent s’engager dans cette voie.
« Pour 65% des personnes qui nous ont contactĂ©s jusqu’ici », dĂ©clare RĂ©mi Boyer au CafĂ©, « le souhait d’Ă©voluer professionnellement ne correspondait qu’Ă une dĂ©motivation passagère et notre information a permis de les remotiver. Pour 25% des personnes, les difficultĂ©s sont rĂ©elles (maladie, dĂ©pression) et Aidoprofs n’a pu rĂ©pondre Ă leur attente, puisque les postes prospectĂ©s sur le web requièrent tous une bonne santĂ©. Pour 10% des personnes, l’Ă©volution professionnelle rĂ©sulte d’une vĂ©ritable rĂ©flexion personnelle, avec un rĂ©el projet, et le travail des conseillers-bĂ©nĂ©voles est d’Ă©couter, d’informer, d’accompagner la personne dans sa dĂ©marche pour lui permettre d’aboutir dans les 12 mois qui suivent (sans le garantir toutefois), quelle que soit le type de mobilitĂ© professionnelle choisi. Parmi ces 10%, 65% sont des enseignants du 1er degré ».
http://www.aideauxprofs.fr
Fatigue et manque de soutien
Selon une enquĂŞte de la MGEN auprès des jeunes enseignants, la moitiĂ© d’entre eux ont pris un arrĂŞt maladie dans l’annĂ©e scolaire. Ils se plaignent du manque de soutien pĂ©dagogique (73%) et psychologique (49%) et de l’indiscipline des Ă©lèves (38%).
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/Des-jeunes-enseignants-interesses-par-leur-travail-mais-stresses-etude.html
Mutations 2007
Le B.O. spécial n°8 précise les règles du changement de département dans le primaire et du mouvement national à gestion déconcentrée dans le secondaire pour 2007.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/special8/default.htm
ProcĂ©dure d’affectation dans le supĂ©rieur
Le B.O. du 23 novembre publie une note publiant les emplois d’enseignants du second degrĂ© dans le supĂ©rieur et rappelant la procĂ©dure Ă suivre.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/43/MENH0602743N.htm
Sorties scolaires : le parcours du combattant
« Apprendre en dehors de la salle de classe doit ĂŞtre au coeur des activitĂ©s des Ă©coles. Les enfants peuvent apprendre Ă©normĂ©ment de visites culturelles Ă l’Ă©tranger ou simplement dans le voisinage ». Le ministre anglais de l’Ă©ducation, Alan Johnson, mettait ses actes en rapport avec ses propos en annonçant le 28 novembre la crĂ©ation d’un Conseil indĂ©pendant chargĂ© de faciliter les voyages scolaires. DotĂ© de 4 millions d’euros, ce Conseil aidera au montage financier des voyages et assistera les enseignants dans la prĂ©vention des risques. L’initiative est bien accueillie par le Nasuwt, syndicat enseignant, et on devrait voir arriver sur le continent davantage de jeunes Britanniques.
Happy End ? Pas vraiment. Car vĂ©ritĂ© d’un cotĂ© de la Manche, erreur en deçà … Ecoutons un enseignant de la rĂ©gion Centre (en lycĂ©e) : « cette annĂ©e, le voyage que j’ai montĂ© pour la section europĂ©enne aura lieu en faisant « les fonds de tiroir » (reliquats de prĂ©cĂ©dents voyages, fonds du projet d’Ă©tablissement) mais pour l’an prochain, le problème est entier… Du coup, avec les collègues de langue, nous avons dĂ©cidĂ© de ne pas proposer de voyages l’an prochain ».
Depuis l’annĂ©e dernière les enseignants sont confrontĂ©s Ă des difficultĂ©s pour assurer le financement des voyages. En effet, plusieurs Chambres rĂ©gionales des comptes ont remis en question une pratique frĂ©quente pour financer les voyages scolaires : faire bĂ©nĂ©ficier les accompagnateurs de la gratuitĂ©, le coĂ»t de leur voyage Ă©tant pris en compte dans les versements des familles. Ces dĂ©cisions ont fait grand bruit. Si dans certains Ă©tablissements les enseignants ont l’habitude de payer leur part, dans la plupart des cas ils refusent de payer pour accompagner les Ă©lèves en arguant que l’accompagnement est un travail qui dĂ©passe largement l’horaire habituel du professeur.
Le ministère a publiĂ© cet Ă©tĂ© une mise au point oĂą il rappelle les dĂ©cisions des Chambres rĂ©gionales des comptes. « Il est important de rappeler que ces observations ne constituent, en aucune façon, une remise en cause de la gratuitĂ© de ces voyages pour les accompagnateurs, qu’ils soient enseignants ou bĂ©nĂ©voles » affirme la Desco. « En effet, les enseignants accompagnateurs, qui exercent une mission au service de l’Ă©tablissement, sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant en activitĂ© de service, tout comme les accompagnateurs bĂ©nĂ©voles qui contribuent occasionnellement au fonctionnement du service public. Le financement des voyages pour les accompagnateurs doit donc ĂŞtre recherchĂ© parmi les modalitĂ©s mentionnĂ©es prĂ©cĂ©demment (Ă l’exception de la participation des familles) ».
Les Ă©tablissements sont invitĂ©s Ă puiser dans leur budget (au dĂ©triment d’autres dĂ©penses), les fonds du Foyer socio-Ă©ducatif (en clair : les enseignants doivent se dĂ©brouiller pour organiser des animations qui rapportent pour financer le voyage), Ă demander l’aide d’une collectivitĂ© locale (mais souvent celles-ci davantage sollicitĂ©es ont cessĂ© leurs aides), ou Ă solliciter « les subventions d’entreprises privĂ©es » . Encore cette dernière solution semble remise en question dans au moins une acadĂ©mie oĂą le rectorat s’est opposĂ© Ă un don d’un voyagiste au FSE correspondant aux frais des accompagnateurs. Le don doit profiter Ă tous…
Comme si ces difficultĂ©s ne suffisaient pas, un nouveau frein est apparu dans certains Ă©tablissements oĂą le chef d’Ă©tablissement exige pour autoriser un voyage que les collègues remplacent les enseignants absents.  » Notre principale Ă©tait partie en voyage scolaire l’an dernier, je me demande comment elle organiserait son propre remplacement ! » commente un professeur…
http://eduscol.education.fr/D0176/seconddegre.htm
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/10/index201005.aspx
La région Centre aide aux voyages scolaires
« Depuis l’annĂ©e dernière les enseignants sont confrontĂ©s Ă des difficultĂ©s pour assurer le financement des voyages. En effet, plusieurs Chambres rĂ©gionales des comptes ont remis en question une pratique frĂ©quente pour financer les voyages scolaires : faire bĂ©nĂ©ficier les accompagnateurs de la gratuitĂ©, le coĂ»t de leur voyage Ă©tant pris en compte dans les versements des familles. Ces dĂ©cisions ont fait grand bruit. Si dans certains Ă©tablissements les enseignants ont l’habitude de payer leur part, dans la plupart des cas ils refusent de payer pour accompagner les Ă©lèves en arguant que l’accompagnement est un travail qui dĂ©passe largement l’horaire habituel du professeur » Ă©crivions nous le 5 dĂ©cembre. De fait ces mesures obligent les Ă©tablissements soit Ă puiser dans d’autres budgets soit Ă annuler les voyages.
A ce problème la rĂ©gion Centre apporte une rĂ©ponse avec « Trans’Europe Centre ». La rĂ©gion prend en charge le sĂ©jour scolaire de chaque lycĂ©en une fois durant sa scolaritĂ©. Le sĂ©jour Ă©ducatif doit durer cinq jours minimum et ĂŞtre fait dans un pays de l’Union europĂ©enne.
ExpĂ©rimentĂ© en 2005-2006 dans 14 lycĂ©es de la rĂ©gion, Trans’Europe Centre vient d’ĂŞtre Ă©tendu Ă tous les lycĂ©es. Pour le Conseil rĂ©gional, ce dispositif  » renforce l’Ă©galitĂ© des chances de tous les lycĂ©ens par la gratuitĂ© d’accès aux sĂ©jours Ă©ducatifs europĂ©ens. Il permet la mobilitĂ© internationale, en dĂ©veloppant l’ouverture culturelle et sociale des jeunes sur l’Europe. Il conforte l’intĂ©rĂŞt pour les Ă©changes linguistiques, et contribuera, par une plus grande ouverture sur le monde, Ă l’orientation et Ă l’insertion professionnelle des jeunes de la rĂ©gion Centre ».
http://www.regioncentre.fr/home.php?num_niv_1=3&num_niv_2=18&num_niv_3=24&num_niv_4=1644
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/12/index051206.aspx
B2i : Des feuilles de position
En principe, cette année, le B2i doit être préparé aussi bien au primaire que dans les collèges et les lycées. Un arrêté de juin 2006 a fixé les domaines et les niveaux requis. La Desco met enligne des modèles de feuilles de position pour chaque niveau (école, collège, lycée).
http://eduscol.education.fr/D0053/documents.htm
http://www.cafe-b2i.net/
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/b2i2004_index.aspx
Le Journal d’un remplaçant
 » Ce n’est pas souvent qu’un professeur met son journal de bord, et son quotidien en ligne, qui plus est en BD. Le « Journal d’un remplaçant » de Martin Vidberg retrace les quelques mois d’un jeune prof des Ă©coles, en prise avec des Ă©lèves difficiles. Graphismes simples, images claires, et commentaires Ă©crits Ă la main, soignĂ©s. On y retrouve mĂŞlĂ©s espĂ©rances, dĂ©sarroi, ambitions et questionnements ». SignalĂ© par un lecteur du CafĂ©, ce « Journal d’un remplaçant » est Ă fois drĂ´le et touchant. On ne peut que le recommander.
http://bluecity.free.fr/instit/index.htm
http://www.bulledair.com/everland/
Les prix 2006 de l’innovation pĂ©dagogique
Deux collèges, une Ă©cole, un lycĂ©e professionnel ont reçu le 16 novembre les Prix de l’innovation Ă©ducative des mains de Philippe Meirieu. Initiative conjointe de la Ligue de l’enseignement et de l’association « Pour l’Ă©cole », les prix de l’innovation Ă©ducative sont destinĂ©s Ă distinguer et Ă valoriser des actions innovantes dans les domaines pĂ©dagogique et Ă©ducatif conduites par des Ă©quipes Ă©ducatives.
Cette annĂ©e, le jury « rĂ©compense les trans » prĂ©cise P. Meirieu : transgĂ©nĂ©rationnels, transdisciplinaires, transculturels. En effet les 4 projets de l’Ă©cole maternelle P. Picasso de Perpignan, du collège Laplace de CrĂ©teil, du collège Vilar de Grigny et du L.P. de Tinqueux (51) lancent des ponts entre les hommes pour le plus grand bien des Ă©lèves.
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/innov06_index.aspx
Le Se-Unsa dénonce les nouvelles règles de la « hors classe »
« Encore une fois, le droit Ă un dĂ©roulement de carrière complet incluant la hors classe n’est plus assuré ». Selon le Se-Unsa,le projet de note de service sur l’avancement de grade dans le second degrĂ© remettrait en question les règles habituelles.
« On voit par exemple apparaĂ®tre clairement la volontĂ© de « casser » l’anciennetĂ© en introduisant de façon complètement thĂ©orique des quotas de jeunes enseignants dĂ©crĂ©tĂ©s excellents pour le barème des agrĂ©gĂ©s (on doit connaĂ®tre les noms pour avoir ainsi pu caler les chiffres !) »
Communiqué
http://www.se-unsa.org/page_cadres.php?id=39
Le décrochage contré par le code barre ?
« Tiens 12345 67890 est absent aujourd’hui ? » Selon l’AFP, un lycĂ©e de NĂ®mes a mis en place un système de contrĂ´le des absences reposant sur l’enregistrement des codes barres des Ă©lèves. Les professeurs scannent les codes des Ă©lèves. Ils sont recueillis par un ordinateur qui expĂ©die un SMS aux parents des numĂ©ros absents. On laissera au lecteur le soin d’apprĂ©cier et d’imaginer les prolongements possibles du traitement informatique…
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/Des-codes-barres-pour-lutter-contre-l-absenteisme-a-l-ecole.html
Le système Coba
http://www.ard.fr/sources/lours/absences.asp
Accord de prévoyance des maîtres du privé
Un arrĂŞtĂ© publiĂ© au J.O. du 22 novembre rend obligatoire l’accord de prĂ©voyance des 16/11/2005 et 19/5/2006.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENF0601873A