4 juin : Pour un débat sur le collège unique
“Le collège unique vit aujourd’hui une crise si profonde qu’on ne pourra pas faire l’économie d’un débat engageant progressivement l’ensemble du pays”. Un collectif, regroupant des pédagogues comme Gaby Cohn-Bendit, Gilbert Longhi, Marie-Danielle Pierrelée et des responsables associatifs (OZP, GFEN, OCCE, CRAP, CEMEA) et syndicaux (SNUIPP, UNSA, SGEN), fait ce bilan et appelle à une réflexion commune. La première étape aura lieu le 4 juin à Paris à la mairie du 13ème à 9h45. François Dubet, Francine Best et Jean Foucambert analyseront la crise du collège unique. Le Café rendra compte de cette réunion.
Contact : jpbn@noos.fr
Education & Devenir pour un large débat sur l’école
” Nous avons besoin que soient clarifiées les missions que la Nation confie à l’Ecole, que nos élus débattent sur les personnels qu’elle doit former et recruter et la manière dont ils doivent exercer leurs métiers. Pour que ce débat ne soit pas vain il importe que l’Etat fixe en même temps les modalités incontournables pour prévenir les dérives et restaurer la confiance”. Dans un communiqué, Education & Devenir s’inquiète devant la crise profonde et de plus en plus violente qui entraîne l’école. Elle appelle à un débat qui puisse refonder la confiance. Ce qui implique qu’il ne se limite pas au Parlement.
http://education.devenir.free.fr/communique.htm
Une décentralisation positive selon C. Thélot
Dans un entretien accordé au Monde, Claude Thélot, ancien président du Haut conseil de l’évaluation de l’école, juge positive la décentralisation projetée par le gouvernement. Rappelant que la première décentralisation a été bénéfique pour les établissements scolaires, il a exprimé ses doutes sur le développement des inégalités entre les régions : ” c’est un des enseignements de la décentralisation : la façon dont les régions et les départements ont investi dans les collèges et les lycées n’est pas directement liée à leur richesse. Les départements et les régions d’Alsace ou d’Aquitaine, territoires parmi les plus riches, dépensent beaucoup moins par collégien ou par lycéen que ceux du Nord- Pas-de-Calais, du Languedoc-Roussillon, territoires moins riches. Les choix politiques des collectivités territoriales se sont souvent faits dans le sens du rattrapage des inégalités”. S’agissant des écarts relevés entre écoles primaires, il relève que ” Ce qui compte, ce sont avant tout les pratiques. L’équipe pédagogique, les livres, les branchements Internet, les ordinateurs, c’est bien. Mais les inégalités dépendent moins des équipements que de leur usage, c’est-à-dire des pratiques des enseignants”..
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–321691-,00.html
La décentralisation
Quelques exemples du rôle éducatif des régions et des collectivités locales aujourd’hui. Partant de l’exemple de la Basse-Normandie, cette présentation Powerpoint de M. Cattaneo (INRP) présente leur implication dans l’intégration des TICE dans le système scolaire. Un autre exemple est fourni par la région Picardie et son réseau EducPôle.
http://www.inrp.fr/Tecne/Savoirplus/Rech40124/Pdf/annee01/cattaneo01.ppt
http://www.cr-picardie.fr/fr/page.cfm?pageref=formation~lycees~art
Le fantôme de Jules hante les palais nationaux
Sans attendre le débat national qui est annoncé au Parlement, certains élus ont déposé des projets de loi pour repeindre le système éducatif à leur couleur préférée. Ainsi trois sénateurs (MM. Autain, Autexier et Loridant) suggèrent au nom de la laïcité, un strict contrôle des enseignants. Leur projet compte deux articles : “Le port de tout signe extérieur visible d’appartenance religieuse ou politique est prohibé… Les fonctionnaires, conformément au principe de neutralité, ne peuvent, sous quelque forme que ce soit, manifester leurs opinions philosophiques, politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions”. Si l’école doit respecter enfants et familles, la démocratie peut-elle transmettre les valeurs républicaines avec des enseignants sans référents moraux et politiques ? Ca paraît douteux.. A l’Assemblée, Jérôme Rivière, mise sur La Marseillaise. ” L’enseignement obligatoire des paroles de l’hymne national participera, dans le cadre de l’école primaire, à la pédagogie et aux méthodes d’enseignements. Ensuite, l’enseignement de La Marseillaise développera l’esprit civique des enfants… D’autre part, l’enseignement de La Marseillaise sera l’occasion de réconcilier notre pays à l’intégration. Le chant, symbole de la République, est un repère commun. Il servira à affirmer les valeurs communes défendus par notre République”. Ainsi il propose que “L’enseignement d’éducation civique comporte obligatoirement l’enseignement de l’hymne national dans les établissements du premier degré”. L’exercice est sans doute excellent pour la mémoire et la musique adoucit les moeurs. Mais suffira-t-il à régler la crise de l’intégration et de l’école ?
http://www.senat.fr/leg/ppl02-288.html
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0786.asp
Pilotage des classes relais
“Il est déterminant aujourd’hui d’assurer l’essor du nombre de classes et d’ateliers relais”. On ne saurait trop souligner l’importance de ces dispositifs pour le ministre. Une circulaire vient rappeler les objectifs et les modalités de mise en oeuvre de ces dispositifs. Les classes relais sont définies comme des structures permettant un accueil temporaire ayant pour but de réinsérer le jeune. La circulaire annonce la publication de documents pédagogiques nouveaux.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/21/MENE0301107C.htm
L’enseignement bilingue en langue régionale entre dans le secondaire
Un arrêté publié au J.O. du 24 mai fixe les conditions de mise en place d’un enseignement bilingue en langue régionale dans les collèges et les lycées. Cet arrêté est pris en application du décret de juillet 2001. Il stipule que “l’enseignement bilingue à parité horaire est dispensé pour moitié en langue régionale et pour moitié en français”, aucune discipline (autre que la langue régionale) ne pouvant être enseignée que dans cette langue.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0301049A
Pas de lycée musulman à Lille
Le rectorat de Lille a finalement renouvelé son opposition à l’ouverture d’un lycée privé musulman à Lille. Cette interdiction, basée sur un retard dans la transmission de l’avis de la commission de sécurité, est contestée par la Ligue musulmane du Nord. Les deux précédantes demandes avaient été repoussées également pour des motifs administratifs.
http://infos.aol.fr/info/ADepeche?id=159683&cat_id=1
La Ligue, la J.P.A. dénoncent la baisse de leurs moyens
La Ligue de l’enseignement, la Jeunesse en Plein Air et d’autres associations péri-éducatives qui participent pleinement au service d’éducation protestent contre la baisse de leurs ressources. Les subventions accordées par le ministère ont baissé de 10 à 30%. Les associations estiment “qu’il est indispensable de renforcer le soutien (aux) associations pour réduire les inégalités sociales et culturelles, principales causes de l’échec scolaire”.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030527161154.x76at7hk.html
Internet inquiète les parents de la PEEP
C’est l’Europe qui est au coeur de la réflexion du congrès annuel de la PEEP du 29 au 31 mai. A cette occasion, la PEEP publie son enquête habituelle sur les inquiétudes des parents. Si l’inquiétude des parents a globalement baissé cette année, et particulièrement la crainte de violences, la drogue devient la première préoccupation des parents. Deux nouvelles sources d’inquiétude apparaissent : la violence routière et l’utilisation non-surveillée d’Internet (pour un tiers des parents). Les parents de la PEEP soutiennent la décentralisation : 62% estiment que la région devrait avoir des responsabilités dans la mise en place des projets pédagogiques dans l’enseignement général et dans l’orientation.
http://www.peep.asso.fr/derniere/obs16.htm
Les éditeurs dénoncent la pénurie de manuels
Les éditeurs scolaires regroupés dans l’association Savoir Livres mettent en évidence le manque de manuels à l’école primaire. Alors que les parents sont unanimes à reconnaître leur utilité, seulement un tiers des élèves auraient des manuels dans toutes les disciplines. Savoir Livres invite donc les députés à débattre de la question du financement des manuels scolaires.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030515220121.wiwff3uo.html