Effectifs : progrès du professionnel
A la rentrée 2002, la baisse des effectifs du second degré, amorcée en 1994, a continué avec 4400 élèves de moins. Cette baisse résulte principalement de la diminution du nombre d’élèves en collège, pour des raisons démographiques, alors que le nombre de lycéens augmente (+6100). Mais la progression la plus notable concerne la voie professionnelle où les CAP en deux ans, les BEP en un an attirent particulièrement. Les chiffres montrent aussi une France coupée en deux. : le nombre d’élèves augmente dans la moitié sud du pays et en Ile-de-France; ils diminuent ou sont stables ailleurs.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0335.pdf
http://www.adobe.com/Acrobat/readstep.html
Le ministère communique sur la décentralisation
Quelles sont les mesures du projet de loi sur la décentralisation ? Comment vont-elles s’appliquer ? Vont-elles pénaliser l’école ? Le ministère met en ligne un important dossier sur ce sujet. Il donne des assurances sur l’appartenance des ATOSS au personnel des établissements scolaires, s’attaque aux rumeurs, publie le texte de la loi et permet de comparer la situation en France avec celle de nos voisins.. Une ombre au tableau dans ce dossier : le lien « dialogue social » ne fonctionne pas…
http://www.education.gouv.fr/dossier/decentralisation/decentralisation.htm
http://www.education.gouv.fr/thema/decentralisation/default.htm
Décentralisation : des chiffres
La décentralisation a-t-elle ruiné l’école ou créé un nouveau fossé ? Le Monde tente de répondre à ces questions en comparant les investissements des régions. Ainsi, le Nord-Pas-de-Calais, région pauvre, dépense 55 euros par lycéen, alors que Paris, plus riche, n’en consacre aux lycées que 45.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–322654-,00.html
Agricole : Elections dans l’enseignement agricole
Les élections dans l’enseignement agricole public viennent d’avoir lieu. Elles marquent un recul de la FSU et de FO.
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article.php3?id_article=267
Langues régionales
Le B.O. du 12 juin publie les arrêtés annoncés dans L’Expresso du 26 mai sur l’introduction des langues régionales dans le secondaire et à l’école. « L’enseignement bilingue à parité horaire est dispensé pour moitié en langue régionale et pour moitié en français », aucune discipline (autre que la langue régionale) ne pouvant être enseignée que dans cette langue.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/24/MENE0301049A.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/24/MENE0301056C.htm
Le bac et ses apprentis-sorciers
Malade depuis des années, le bac pourrait être remis en question par des actions de sabotage cette année. Avec plus de 600.000 candidats et 4 millions de copies, l’organisation du bac, en année ordinaire, relève de l’exploit. C’est pas moins de 125.000 examinateurs que les rectorats doivent mobiliser chaque année pour corriger des épreuves de plus en diverses (par exemple 54 épreuves de langues !). En effet on a vu ces dernières années les options se multiplier sans que soit pour autant introduit un minimum de contrôle continu. Cette double évolution, d’ouverture d’un coté, de tradition de l’autre, a fragilisé l’organisation de l’examen. Seuls y échappent les nouveaux dispositifs, par exemple les TPE où le ministère a finalement réussi à introduire une parcelle de contrôle continu, et le bac professionnel. Une deuxième cause de fragilité résulte de son inefficacité. Certes le bac est devenu un véritable rite de passage pour les adolescents et une icône pour le système éducatif. Mais cela n’arrive plus à camoufler ses insuffisances. Une très récente étude ministérielle montre que le bac n’est plus le sésame de l’enseignement supérieur qu’il est censé être. Les bacheliers ont bien du mal à décrocher leur DEUG : seulement 45% des étudiants l’obtiennent en deux ans. Ce taux descend à 17% pour les titulaires d’un bac technologique. Aujourd’hui la réussite dans l’enseignement supérieur passe par les classes préparatoires où l’on est admis sur dossier.
C’est ce bac malade qui doit cette année faire face à de nouvelles attaques. La menace d’une grève le 12 juin plane toujours et elle pourrait rendre difficile le déploiement des surveillants. Mais c’est surtout la perspective d’un véritable sabotage de l’examen qui pèse sur l’avenir du bac. Un mystérieux collectif anonyme appelle à noter toutes les copies entre 15 et 20. Cet appel est justifié par le souci « d’esquiver les risques » de sanctions qui pourraient accompagner le rétention de notes ou le blocage de l’examen et de « menacer le gouvernement de graves perturbations dans la gestion des flux à la rentrée.. (afflux massifs d’étudiants dans le supérieur) ». Et il semble bien que le procédé ait déjà été utilisé pour certains examens professionnels dans le sud-est.
En discréditant ainsi l’examen, ces enseignants pourraient bien obtenir deux effets inattendus. En premier lieu le recours systématique aux livrets scolaires par les jurys, c’est à dire la fin des principes républicains d’anonymat et d’égalité des candidats. En second lieu, devant l’afflux de candidats, l’instauration officielle ou officieuse d’un examen d’entrée dans le supérieur. Il existe déjà de facto pour les filières les plus recherchées qui recrutent sur dossier. On voudrait l’obtenir qu’on ne s’y prendrait pas autrement. On le voit, le bac, au coeur des contradictions du système scolaire depuis des années, dont la moindre n’est pas la perception du pouvoir enseignant, pourrait succomber à ces nouvelles épreuves.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–323099-,00.html
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0332.pdf
http://www.examensdelegalite.fr.st/