Les ZEP britanniques en question
Comment lutter contre le décrochage ? Faut-il restaurer l’autorité des enseignants ou augmenter les moyens pédagogiques des ZEP ? La question ne se pose pas qu’en France. Le débat se développe également en Grande-Bretagne. A son arrivée au pouvoir en 1997, le gouvernement travailliste avait voté un plan de 800 millions de livres en faveur d’un millier d’écoles des quartiers défavorisés. Cinq ans plus tard, l’opposition dénonce un gaspillage d’argent : « les enfants les plus défavorisés ne sont pas aidés par le gouvernement » affirme Damian Green, le responsable de l’éducation pour l’opposition. Et il s’appuie sur un rapport officiel qui montre que les résultats de ces établissements sont encore loin derrière la moyenne nationale et que 10% des élèves sèchent les cours. Ce n’est pas l’avis du gouvernement qui relève dans le même document que les résultats s’améliorent plus rapidement qu’ailleurs. L’opposition demande que l’on rétablisse la discipline dans les établissements et que les chefs d’établissement aient davantage de pouvoir.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/2955546.stm
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/2950858.stm
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,5500,968678,00.html
Le gouvernement s’attaque à l’absentéisme et aux dégradations
« Le mot discipline est presque devenu obscène et les professeurs ont pris l’habitude de tolérer les comportements abusifs… Il faut apprendre aux enfants que le respect des maîtres n’est pas une option mais une obligation » Ce n’est pas un gouvernement de droite qui l’affirme mais le ministre britannique de l’éducation. En effet le gouvernement britannique lance une grande campagne de lutte contre l’absentéisme. Les écoles auront une heure pour avertir les parents des 50.000 élèves qui font l’école buissonnière chaque jour. Et le gouvernement dépensera 500 millions de livres en 3 ans pour développer des programmes pour faire changer le comportement des fugueurs et si nécessaire punir les parents. C’est qu’un récent rapport a mis en évidence l’importance des dégradations dans les écoles et les risques qu’elles font porter sur les vies. Ainsi en 2001, plus de 1700 feux ont été allumés dans les écoles : plus de 1000 étaient volontaires.
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,5500,974173,00.html
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,5500,974148,00.html