Les postes en 2003
Le ministre a annoncé les créations de poste prévues en 2003. Du côté des enseignants, c’est 30.000 postes qui seront mis au concours soit 12.000 dans le primaire, où la pression est forte, et 18.000 dans le secondaire. Le nombre de professeurs des écoles admis sur listes complémentaires devrait être ramené en dessous de 2000. Par contre le nombre d’assistants d’éducation annoncé par le ministre ne compensera pas les départs de surveillants et emplois-jeunes. Luc Ferry a décidé l’embauche de 16.000 assistants d’éducation. Ils devront remplacer les 20.000 aides-éducateurs et 6000 surveillants qui partiront à la rentrée. La FCPE a beau jeu de dire que « Le compte n’y est pas. Malgré une augmentation de 5000 postes, il en manque toujours 10000 ». Où les trouver ? Peut-être par des financements locaux. Dans sa conférence de presse, Luc Ferry précise que « les collectivités locales pourront compléter cet effort pour des activités susceptibles d’être organisées par elles dans les établissements scolaires dans le cadre de leurs compétences ». Economies budgétaires et décentralisation sont liées.
http://www.education.gouv.fr/presse/2003/assistantcp.htm
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=215
Affectation des stagiaires
Le B.O. n°5 publie une note de service définissant les modalités d’affectation des lauréats des concours de recrutement de l’agrégation, du capes, du capet, du capeps, du CAPLP, des lauréats des concours réservés et des examens professionnels. Un document à consulter pour les collègues (et futurs collègues !) reçus à ces concours.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/5/encart.htm
Modification des congés de fin d’activité
Depuis le 1er janvier, les congés de fin d’activité (CFA) sont appelés à disparaître. « Les agents nés après le 31 décembre 1946 ne pourront prétendre au bénéfice du CFA. Toutefois, les années de naissance mentionnées dans les deux premiers cas de figure ne sont pas opposables aux agents qui, au 31 décembre 2002, justifiaient, soit de 40 années de services publics effectifs, (soit 40 annuités au titre du régime de pensions des fonctionnaires), soit de 172 trimestres (équivalent de 43 ans, au titre d’autres régimes de base obligatoires d’assurance vieillesse) dont 15 ans de services effectifs. Ces agents pourront donc partir à tout moment avant d’atteindre l’âge de 60 ans ». Merci à André Rossignol pour cette information.
http://www.fonction-publique.gouv.fr/communications/textes/191202.htm
Concours section arts appliqués
Une note publiée au B.O. modifie la durée de certaines épreuves du Capet, Caplp, agrégation arts appliqués, du caplp bâtiment peinture, conducteurs routiers, carrosserie, métiers de l’alimentation, pâtisserie.
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo030123/MENP0201524Z.htm
Les « journées de l’engagement » en mars
S’adressant au Conseil national de la jeunesse et au Conseil national de la vie lycéenne, Luc Ferry a annoncé le lancement des Journées de l’engagement entre le 12 et le 31 mars. Le Livret de l’engagement devrait être prêt le 12 mars. Le ministre a rendu hommage à la jeunesse : « Il existe un espace de la société civile dans lequel les jeunes peuvent s’engager, et je crois que beaucoup d’entre eux ont envie de le faire. Les jeunes en ont par-dessus la tête de l’image que la société et les médias leur renvoient, de sauvageons, de fauteurs de troubles, de violents. Car, comme dans toutes les catégories de la population, ce n’est le cas que d’une minorité qui ne correspond pas à la réalité de la jeunesse d’aujourd’hui ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3264–306040-,00.html
OTIUM versus NEG-OTIUM : Ennui et démotivation ?
Un détour chez nos amis canadiens : Rolland VIAU, la motivation en contexte scolaire (Bruxelles : De Boeck
Université, 1994). Pourquoi, à l’école, certains élèves font-ils tout pour ne rien faire, alors que d’autres décident de s’engager à fond dans leurs études ? Pourquoi mettent-ils peu d’entrain à effectuer les activités qu’on leur propose, alors que d’autres y consacrent tout l’énergie nécessaire ? Pourquoi abandonnent-ils leurs activités à la moindre occasion, alors que d’autres persévèrent jusqu’au bout ? Toutes ces questions ont en commun la motivation en contexte scolaire. Les intervenants en milieu scolaire, particulièrement les enseignants, savent que la motivation joue un rôle de premier plan dans l’apprentissage. Or, si tous les enseignants le savent, beaucoup méconnaissent l’exploitation de cette dimension chez l’élève. Ce livre propose des pistes concrètes d’action sur la motivation. La motivation en contexte scolaire est surtout influencée par 3 types de perception :
– La perception de la valeur d’une activité : Pourquoi ferais-je cette activité ?
– La perception de sa compétence à l’accomplir : Est-ce que je suis capable de l’accomplir ?
– La perception de la contrôlabilité de son déroulement et de ses conséquences : Ai-je un certain contrôle sur son déroulement et sur ses conséquences ?
Quelques extraits
http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/PERETTI/MOTIVATION.htm
http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/PERETTI/comment_faire_.htm
En annexe: UN MODÈLE DE MOTIVATION DANS UN CONTEXTE SCOLAIRE
Utilisée en partie dans UNE COMMUNAUTÉ D’APPRENTISSAGE (la connaissance
construite en collaboration) – compte rendu par Louise Ménard
http://www.protic.net/profs/menardl/reflexion/unmodle.htm
Ennui et démotivation (suite)
Retour en France pour une approche centrée sur les pratiques enseignantes : des recherches récentes menées par l’équipe du professeur Jean-Marc MONTEIL, professeur au CNRS, recteur de l’académie d’Aix sur l’importance du contexte dans les performances scolaires donnent plus que des pistes utiles aux enseignants. Il propose dans la foulée un tableau synthétique des attitudes enseignantes et de ses effets directs sur des élèves, selon leur « rôle » (qu’on veut bien leur faire jouer) dans la classe. A lire pour mesurer que la part d’ennui est aussi le produit de certaines de nos pratiques et renvoie immanquablement aux pratiques de l’évaluation scolaire. (François Muller).
http://francois.muller.free.fr/diversifier/du_contexte_scolaire.htm
Les données et synthèses du colloque de Poitiers sont disponibles sur
http://www.ac-poitiers.fr/eps/peda/monteil/sommair.htm
http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/PERETTI/definition.htm
Symphonie ennuyeuse
Libération du 14 janvier revient sur le colloque, ennuyeux ?, organisé par le CNP sur l’ennui à l’école. Il interroge les pédagogues sur ce phénomène. Ainsi Philippe Meirieu justifie une certaine dose d’ennui : » il y aura toujours une part d’ennui à l’école… Il y a, dans l’apprentissage, une part irréductible d’ingratitude, qui forme la volonté, oblige à faire le vide en soi… Le sens, lui-même, n’est pas toujours apparent et c’est normal ». Pour Anne Barrère l’ennui naît de la répétition. « La répétition est ennuyeuse, et les enseignants, de ce point de vue, me semblent plutôt heureux des changements de programmes. C’est une contrainte extérieure qui leur permet de rompre avec la répétition du travail de préparation des cours. Qu’il s’agisse des professeurs ou des élèves, c’est bien la forme scolaire répétitive qui provoque l’ennui. Mais il est aussi difficile, pour un enseignant, de changer un cours qui marche ». Autant s’y faire..
http://www.liberation.fr/page.php?Article=80647
http://www.liberation.fr/page.php?Article=80649
Journée de la Shoah le 27 janvier
A l’initiative du Conseil de l’Europe, les pays européens commémorent la Shoah. Pour la France la date retenue est le 27 janvier. France 5 ouvre sur son site un vaste dossier sur l’enseignement de la Shoah. Il propose des pistes pédagogiques en collège et lycée pour enseigner la Shoah et effectuer le devoir de mémoire ainsi que des travaux de collégiens réalisés à l’occasion des journées « Etudes et mémoire » du département du Rhône et des documents pédagogiques et historiques. Les enseignants trouvent dans cette partie du site, réalisée en partenariat avec le Café, des idées et de la documentation pour participer à cette Journée. Le dossier propose également des extraits vidéos (à diffuser avec un vidéoprojecteur) qui peuvent sensibiliser les élèves et servir de point de départ à un débat. A noter également l’interview de Jean-Pierre Winter, psychanalyste, sur la difficulté à transmettre cette mémoire et les pièges à éviter. Ce superbe dossier est vivement recommandé par le Café.
http://www.france5.fr/education/lesdossiers/Pages/Shoah03_index.aspx
La Journée de la Shoah sur notre site
Le Café s’est intéressé à des aspects citoyens de l’enseignement de la Shoah. Quelle attitude l’enseignant doit-il avoir face aux sites négationnistes ? Nous avons demandé à Dominique Natanson et Gilles Karmasyn de nous faire bénéficier de leurs réflexions.
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Shoah03_index.aspx
L’amitié franco-allemande à l’école le 22 janvier
Le traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 2003, est une date tournant pour la France et l’Allemagne et surtout pour la construction européenne. Aussi le 22 janvier les enseignants sont invités à célébrer cet événement en commençant la journée par des lectures. Le ministère a sélectionné un texte de Barbara pour les écoles primaires. En collège et au lycée des discours de de Gaulle marqueront l’événement. A cette occasion, l’Office franco-allemand de la Jeunesse et la Sofres ont réalisé un sondage sur l’image de leurs voisins auprès des jeunes Français et Allemands. Les résultats montrent une méconnaissance réciproque et peu d’intérêt pour l’apprentissage de la langue du pays voisin. Cependant les relations franco-allemandes seraient perçues comme très bonnes des deux côtés du Rhin. Le sondage est donc positif et optimiste. Pourtant la situation de l’allemand en France apparaît comme préoccupante. Une étude ministérielle d’octobre 2000 avait publié des chiffres montrant un net déclin de l’Allemand aussi bien en première langue (13% des élèves en 1980, 9% en 2000) qu’en seconde langue (en 2000 25% des élèves de terminale mais seulement 15% des jeunes de quatrième !). En 1970 l’espagnol et l’allemand étaient choisies à égalité comme deuxième langue par 36% des élèves. En 2000, 15% des élèves dont de l’allemand, 66% de l’espagnol ! Ce déclin de l’enseignement de l’allemand s’accompagne d’une montée de la germanophobie dans de très nombreux établissements. Sans doute est-il d’autant plus nécessaire de commémorer le traité de l’Elysée. Mais d’autres efforts seront nécessaires pour renforcer le coeur de l’Europe.
A cette occasion, le Café publie une page spéciale. Vous y trouverez de nombreux signets vers les textes officiels, les commémorations, les projets pédagogiques en cours ainsi que des ressources pour la classe d’allemand et d’histoire. N’hésitez pas à nous signaler vos projets et vos ressources en ligne.
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/traite2003_index.aspx
http://www.eduscol.education.fr/D0003/actu_jan03a.htm
http://www.sofres.com/etudes/pol/150103_franceallemagne.htm
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0040.pdf
La grève
D’après Le Monde du 28 janvier, 24 à 43% des enseignants auraient fait grève mardi 28.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–307206-,00.html
Un impair des jurys de l’agrèg.
Luc Ferry publie un communiqué rappelant l’obligation de parité dans les jurys de l’agrégation. En effet, la parité n’est pas respectée dans les jurys de droit privé, sciences criminelles, science politique et sciences de gestion.
http://www.education.gouv.fr/presse/2003/jurys.htm
La réforme des retraites
Le premier ministre a annoncé le 3 février les grandes lignes de son plan pour les retraites. Il s’est fixé une date butoir : une loi « avant l’été ». Il a repoussé le principe de la capitalisation et affirmé son choix d’une retraite par répartition qui respecte un « devoir de justice ». S’agissant des pensions des fonctionnaires, le premier ministre annonce une révision des durées de cotisation : « Même si les retraites dans la fonction publique ont leur spécificité, les problèmes liés à la démographie sont les mêmes. Si l’on ne fait rien aujourd’hui, l’Etat devra demain soit réduire le niveau des pensions, ce qui n’est pas acceptable, soit augmenter massivement les impôts pour les payer et risquer ainsi d’ouvrir un véritable conflit entre le pays et ses fonctionnaires. A l’horizon 2020, alors qu’ils représentent 20 % des actifs, les besoins de financement des régimes de fonctionnaires devraient représenter plus de 60 % des besoins globaux des régimes de retraites, il y a donc nécessité d’agir pour eux comme pour les autres… La prise en compte des spécificités de la fonction publique ne doit pas faire obstacle aux exigences de l’équité qui veulent que la situation de personnes placées dans des situations comparables soit harmonisée. Je pense notamment aux durées de cotisation. De tout cela, il nous faut débattre de manière ouverte avec le souci de l’intérêt général ».
Enfin le gouvernement souhaite « injecter davantage de liberté dans notre système de retraite », c’est à dire donner la possibilité de partir plus tôt mais avec une retraite réduite, ou plus tard avec une pension plus importante. L’épargne retraite sera encouragée.
Le premier ministre a annoncé son intention de négocier avec les syndicats dès le 6 février.
http://www.retraites.gouv.fr/article149.html