« Le
mouvement (des grévistes) doute de tout et de tous et les rumeurs
s’épanouissent, la plupart du temps infondées. En somme, plus personne n’est
crédité de dire la vérité ni le ministre, ni les syndicats, ni la presse.
Ce qui ouvre un boulevard aux manipulateurs d’infos de tous bords. Et augure
mal d’une sortie de crise par les voies de la raison.. A la veille de la
dernière journée de grève, Emmanuel Davidenkoff trace un sombre bilan du
mouvement qui a secoué l’école. C’est d’abord le tableau d’une défaite, les
grévistes ont peu obtenu, et d’une grave crise de confiance. « Rarement un
mouvement enseignant se sera à ce point défié des instances qui sont censées
médiatiser un conflit, dans tous les sens du terme », le ministère, les
syndicats et les médias. C’est vraiment » Le déclin de
l’institution » comme le caractérise le sociologue François Dubet.
Dans cette perspective, peut-il y avoir une sortie positive du mouvement ?
Pour Jean-Michel Helvig, il n’y a qu’une solution » Il serait temps..
d’ouvrir le débat face à la nation tout entière ».
Article de Libération
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