Nous retrouvons en mars, les écoliers de grande section de maternelle suivis par Bernard Devanne. Les enfants progressent aussi bien en connaissances lexicales que syntaxiques “par voie directe”. Bernard Devanne soulève un problème posé par le “tout combinatoire” aux enfants d’origine étrangère. “Si la langue maternelle de ces enfants est quelquefois le français, ce n’est pas le français prononcé comme langue maternelle, mais comme langue seconde. Il suffit de fréquenter une classe comme celle-ci pour se rendre compte que les classiques oppositions “sourdes/sonores” ([p/b], [t/d], [k/g], etc.), qui font la base de bien des leçons des manuels de lecture, placeront ces élèves dans une situation phonologique inextricable (et ce n’est qu’un exemple). Et je suis profondément désolé de ne voir jamais cet argument majeur utilisé pour contester, de manière radicale, la pertinence de la “méthode phonétique-synthétique”.
Le Journal de mars
