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Rapport 2006

« Si les pays prennent les dispositions nécessaires pour que les institutions fassent respecter sans discrimination les droits des individus, les droits politiques et les droits de propriété, ils pourront attirer beaucoup plus d’investisseurs et d’innovateurs et être bien plus efficaces pour fournir des services couvrant l’ensemble de la population. À terme, une plus grande équité peut être un facteur d’accélération de la croissance ». Ce souci d’équité est affiché par la Banque mondiale qui publie, sous le titre « Equité et développement », son rapport annuel 2006.

La Banque relève que « les tendances de l’inégalité dans le monde varient. Entre 1960 et 1980, il y a eu une baisse marquée des inégalités d’espérance de vie entre les pays, baisse favorisée par les importants progrès qu’ont accomplis les pays les plus pauvres du monde sur ce front… Mais depuis 1990, la propagation du VIH/SIDA (surtout dans de nombreux pays d’Afrique) et l’augmentation des taux de mortalité dans les économies en transition (d’Europe de l’Est et d’Asie centrale en particulier) ont réduit à néant certaines des avancées antérieures. La crise du SIDA a fait chuter l’espérance de vie de façon dramatique dans certains des pays les plus démunis de la planète, et grandement creusé de la sorte l’écart avec les pays plus favorisés ».

L’inégalité existe aussi face à la scolarité. « L’action engagée pour égaliser les chances dans l’enseignement scolaire doit viser à ce que tous les enfants acquièrent au moins le bagage de base nécessaire pour prendre une part active dans la société et dans l’économie mondiale qui est la nôtre aujourd’hui. Même dans des pays à revenu intermédiaire tels que la Colombie, le Maroc et les Philippines, la plupart des enfants qui achèvent le cycle de l’éducation de base n’ont pas un niveau suffisant… Les possibilités d’accès à l’école sont essentielles — en particulier dans les pays très pauvres — mais, dans de nombreux pays, ce n’est souvent qu’une petite partie du problème. L’élargissement de l’accès à l’éducation doit être complété par des politiques axées sur l’offre et des politiques axées sur la demande. Il n’existe pas de formule magique pour cela, mais, parmi les interventions possibles du côté de l’offre, nous pouvons citer l’augmentation des incitations offertes aux enseignants, l’amélioration de la qualité de base des infrastructures physiques scolaires, ainsi que la recherche et l’application de méthodes pédagogiques permettant d’améliorer l’acquisition des connaissances des élèves qui n’obtiennent pas de bons résultats lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes. Du côté de la demande, il existe maintenant de très nombreux éléments d’appréciation qui montrent que l’attribution de bourses subordonnées à l’assiduité des élèves est une mesure qui donne des résultats ».

Le rapport annuel de la Banque constitue une source d’information appréciée sur le développement mondial. Attention : certaines annexes statistiques n’étaient pas accessibles le 2 avril au soir.
Résumé en français