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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Un jeune sur deux malade de l’Ecole

ÉDITORIAL

Redéfinition du métier : premières auditions, premières attentes ?

LE SYSTEME

Lycée : Le Sgen s’affirme favorable à la réforme l La concurrence est-elle bénéfique pour l’Ecole ?l Bernard Thomas médiateur.

L’ÉLÈVE

L’impact du soutien scolaire vu par inegalites.org l Un bac franco-américain dès 2011

LA CLASSE

Le yoga avec Pomme d’api l La Grande Lessive revient le 16 octobre l Journée de réflexion pour trois associations enseignantes

LA RECHERCHE

La maternelle a bien des effets positifs

CITOYENNETE

Une enfant dans les camps de Pétain

LES DISCIPLINES

Le modèle social européen l Le congrès de l’Assetec

Le fait du jour

Un jeune sur deux malade de l’Ecole

Selon un sondage réalisé par l’AFEV, et repris par Libération, 42% des jeunes aidés par l’association ont mal au ventre au moment de partir à l’école. Un jeune sur quatre ne comprend pas ce qu’on lui demande en cours.

L’Afev organise aujourd’hui , en partenariat avec le Café pédagogique, la 1ère Journée du refus de l’échec scolaire. Cette journée sera un moment d’information et de réflexion en commun pour qu’enfin la lutte contre l’échec scolaire devienne une priorité nationale pour l’opinion et les pouvoirs publics.

A Paris, cette manifestation est placée sous le parrainage de Gabriel Cohn-Bendit, fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire et militant de l’éducation alternative. De nombreuses personnalités du monde de l’éducation ont souhaité s’y associer, tels que les chercheurs Jacques Pain, Stéphane Bonnery ou Philippe Meirieu.

D’autres événements seront organisés en province.

Le site de l’événement

Le blog du Café sur cette Journée

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

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Qui veut lutter contre l’échec scolaire ?

Alors que s’ouvre, à l’initiative de l’AFEV, la 1ère Journée du refus de l’échec scolaire, un événement que le Café soutient, comment éviter d’aborder ici ce sujet ?

S’il est une chose que l’on souhaite attendre de cette Journée, c’est sans doute qu’elle secoue la molle résignation qui accompagne cet échec. C’est sans doute ce qu’il y a de plus surprenant que cette acceptation inavouée de l’échec scolaire. Certes personne ne se résigne pour ses enfants. Mais beaucoup pensent que tout a été essayé, qu’il n’y a rien à faire; pire que c’est le prix à payer pour que certains atteignent l’excellence, etc. Tout cela est faux bien sûr.

Mais disons surtout que c’est notre perspective qui est fausse. Trop souvent nous considérons qu’un devoir que tout le monde réussit est trop faible, qu’un examen où peu échouent est dévalué. Nous avons une vision aristocratique de la réussite scolaire, assez incompatible avec la démocratisation. La première mesure à prendre pour lutter contre l’échec scolaire c’est donc peut-être d’en faire un impératif et de convaincre l’opinion, y compris les enseignants, de ses enjeux. Il y a un enjeu de civilisation : reconnaître à l’autre son droit à l’éducation, particulièrement quand il vient d’un milieu modeste ou d’une minorité. Il y a aussi des enjeux sociaux et économiques. Comment maintenir la solidarité intergénérationnelle dans un pays vieillissant avec un fort pourcentage de jeunes mal ou peu formés ? Comment développer une économie compétitive ?

Il est temps d’inverser la perspective et de poser les questions que l’on se pose ailleurs: une université publique qui a 50% de taux d’échec remplit-elle sa mission ? Comment faire pour avoir 100% d’une génération au niveau bac (ce qui est le cas dans nombre de pays développés, en France on est à 63%). Posons une question plus dérangeante : une école où échoue prioritairement des enfants de pauvres et des minorités est-elle républicaine ?

Pourtant cette question mérite d’autant plus d’être posée qu’elle permet d’atteindre des solutions. Pour ces catégories de la population, on sait que c’est au début de la scolarité que l’écart se creuse. Alors osons le dire : un gouvernement qui réduit la scolarisation à deux ans ne lutte pas contre l’échec scolaire. Il est impératif de la proposer au moins dans les zones prioritaires. On sait aussi, grâce aux travaux de Picketty, que diminuer le nombre d’élèves en classe est efficace pour les établissements ZEP. Or on sait ce qu’il en est des postes… le président de la République avait promis des classes de 15 élèves en zep. Exigeons l’application de cette mesure.

L’année dernière nous avions commencé l’année scolaire pleins d’espoir avec le remarquable projet de collèges innovants de Gabriel Cohn-Bendit. Impulser dans des collèges en perdition des équipes cohérentes et professionnelles d’enseignants était une chance à saisir. La capacité des profs à se mobiliser sur ce projet, des décideurs du système éducatif à l’enterrer, illustre l’intérêt des uns et des autres pour une partie de la jeunesse de ce pays.

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Lycée : Le Sgen s’affirme favorable à la réforme

« Le lycée tel qu’il se dessine, avec des parcours polyvalents construits en partie par les élèves, avec une offre diversifiée qui abandonne la hiérarchie des voies et des séries, avec la souplesse des modules qui donne le droit à l’erreur et au remords, avec un accompagnement de l’élève et une autonomie qui s’apprend, est une chance à saisir ». Quelques jours après le départ de la CGT et les hésitations et réticences du Snes, le Sgen Cfdt se déclare favorable aux orientations de la réforme. Ce qui, moyennement diplomatiquement mais clairement traduit, s’exprime ainsi : « Il serait dommage, pour les élèves comme pour les enseignants, que les réticences excessives des uns ou les œillères comptables des autres conduisent une fois plus à ne rien changer ».

Mais le Sgen entend obtenir « une réforme du lycée qui permette une amélioration des conditions de travail des personnels : moins d’heures en face à face traditionnel, plus d’accompagnement des élèves et un travail en équipe facilité ». Le Sgen demande une mise en place progressive de la réforme.

Le syndicat se détache du Snes par exemple en demandant, comme le Se-Unsa, davantage d’heures d’accompagnement. Le Sgen demande aussi des heures de concertation intégrées au service des personnels dès la rentrée 2009.

Le Snes, qui avait menacé de rompre les négociations le 18, fait savoir le 23 septembre que « le directeur de cabinet du ministre s’engage à porter une réflexion « sur la façon dont la réforme sera progressivement mise en place à compter de 2009 afin de prendre en compte [les] attentes [des organisations syndicales] et [les] préoccupations [du ministère] quant au calendrier de mise en œuvre de cette réforme » « . Du coup, « le Bureau national du SNES, réuni ce jour, a considéré que ce courrier constitue un engagement du ministre dont le SNES prend acte et permet, à ce titre, les conditions de la poursuite des discussions en cours ».

Communiqué Sgen

Communiqué Sgen

Communiqué Snes

Dossier du Café : la réforme du lycée

La concurrence est-elle bénéfique pour l’Ecole ?

Rares sont les pays à avoir fait une réforme aussi importante. En 1992, la Suède a généralisé un système de chèque scolaire qui a permis le développement d’écoles privées. Une génération plus tard, Anders Böhlmark et Mikael Lindahl observent les effets de cette réforme.

Pour eux le résultat est simple : l’effet est nul. S’il peut y avoir des progrès ici ou là dans le niveau des élèves, ils ne sont pas durables et en fin de parcours il n’en reste rien. Pire encore, les résultats suédois aux tests TIMSS 1995 et 2003 montrent une nette chute. « Compte tenu du fort développement des inscriptions dans le privé de 1995 à 2003, cela suggère que le libre choix de l’école et la compétition ne sont pas la panacée pour améliorer la scolarité de tous ».

L’étude

Bernard Thomas médiateur

UN arrêté publié au J.O. du 23 nomme Bernard Thomas, l’ancien délégué à l’orientation, au poste d emédiateur de l’éducation nationale.

Au J.O.

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L’impact du soutien scolaire vu par inegalites.fr

« Proposer des mesures de soutien, même si elles ne sont pas complètement satisfaisantes, a le mérite de mettre en évidence un problème réel. Les inégalités – notamment liées à l’origine sociale des élèves – présentes dès l’école maternelle et qui s’accentuent à l’entrée au collège, ne se réduisent pas. Les fils de cadres supérieurs ont 2,9 fois plus de chances que les fils d’ouvriers d’avoir leur bac et 8 fois plus d’obtenir un bac S… » Le site Inegalités.fr passe en revue les mesures d’accompagnement scolaire mises en place par Darcos.

« Ces mesures semblent aller dans la bonne direction même si elles ne touchent que la pédagogie. D’autres facteurs, dont notamment l’environnement familial, ne sont pas pris en compte, alors qu’ils influent grandement sur les résultats scolaires. Surtout, elles ne doivent pas masquer l’essentiel : l’enseignement le plus efficace est celui qui est dispensé au sein de la classe. Si l’on veut que l’école joue un véritable rôle dans l’égalité des chances, alors il faut revoir la façon d’enseigner, trop académique, les niveaux de classes, trop cloisonnés, et s’interroger sur les effets des évaluations constantes des élèves ».

Article Inegalites.org

Un bac franco-américain dès 2011

Xavier Darcos a signé à New York un accord avec le College Board, une association de Colleges américains, créant un bac franco-américain, associant aux épreuves du bac français celles de l’Advance Placement américain. La mesure concerne les étudiants des lycées français aux Etats-Unis.

Communiqué

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La classe

Le yoga avec Pomme d’api

Pomme d’Api, le magazine des tout petits écoliers, se démarque par deux innovations. D’une part il propose chaque mois des images pour border un thème de discussion philosophique. Ce mois-ci c’est la rentrée qui est interrogée : « l’école et la maison, c’est pareil ? « 

L’autre nouveauté c’est une initiation au yoga qui s’installe dans le magazine avec comme objectif améliorer la concentration des enfants.

Pomme d’api

La Grande Lessive revient le 16 octobre

L’idée est simple et s’adresse à tous. Il s’agit d’exposer, sur une corde et à l’aide de pinces à linge, une réalisation plastique sur un format A4 et de la signer au dos. Le matin, dans un lieu convenu, chacun accroche sa réalisation, le soir ou quelques jours plus tard, il la décroche. Entre temps les regards oeuvrent, des liens se tissent.

La Grande Lessive est un moment fort à la fois de création artistique collective et d’échange et de motivation pour tous les acteurs d’un établissement.

Pour sa quatrième édition en deux ans, cette installation artistique éphémère initiée par la plasticienne Joëlle Gonthier va se déployer le 16 octobre 2008 à travers la France et au-delà de ses frontières.

La Grande Lessive® concerne toutes les générations. Dans les établissements scolaires, elle réunit les élèves actuels, les anciens ou les futurs, les enseignants, le personnel de service, le personnel administratif, les parents, les amis, les voisins… Des municipalités, des associations, des médiathèques, des centres sociaux, des crèches, des services hospitaliers et bien d’autres structures relaient cette action. Ne manquez pas ce grand moment de communion.

La Grande Lessive

Sur le Café

Journée de réflexion pour trois associations enseignantes

« Trois associations d’enseignants qui se sont engagées dans le travail collaboratif souhaitent croiser leur questionnement avec celui des chercheurs sur plusieurs points : qu’est-ce que d’autres communautés, nées sur Internet ou ailleurs, ont à leur apprendre ? Les modes de travail qu’elles ont mis en place supposent-ils une identité pédagogique et professionnelle propre ? Renforcent-ils cette identité ? Que peuvent-elles attendre de l’Institution ? Comment imaginer leur devenir – dispositifs, productions, buts, essaimage ? « 

Les Clionautes, Sésamath et Weblettres, trois associations bien connues, organisent avec l’INRP une journée de réflexion autour de ces thèmes et du travail collaboratif le 24 septembre 2008 à l’ENS, rue d’Ulm, à Paris.

Le programme

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La recherche

La maternelle a bien des effets positifs

Faut-il développer l’enseignement pré-élémentaire ? Oui répond une étude de l’EPIC. Dans un pays, les Etats-Unis, où seulement 10% des 3-4 ans bénéficient d’une place en école maternelle, W. Steven Barnett propose une mise au point qui fait écho aux derniers propos tenus en France sur cette école.

Elle établit que l’enseignement en maternelle produit des effets durables sur le niveau scolaire. Ce sont les enfants des milieux défavorisés qui en tirent le plus de bénéfices. « Augmenter l’investissement public dans l’éducation pré-élémentaire pour tous les enfants peut produire de substantiels bénéfices éducatifs, sociaux et économiques » affirme W. Steven Barnett. De l’étude des différents programmes existants, il tire la conclusion qu’il faut privilégier des classes de petite taille et des enseignants très formés et bien payés.

L’étude

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Citoyenneté

Une enfant dans les camps de Pétain

Le Cercle d’étude de la déportation et de la Shoah organise le 24 septembre à 14h30 au lycée E. Quinet à Paris, une conférence débat. A 8 ans, Francine Christophe, fille d’un officier français prisonnier dans un Oflag, est arrêtée avec sa mère, parce que juives, en franchissant la ligne de démarcation. Elle passe deux ans dans plusieurs camps d’internement en France avant d’être déportée à Bergen-Belsen en mai 1944.

Le programme

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Les disciplines

Le modèle social européen

« Il existe bien un modèle social proprement européen, caractérisé par un haut niveau de protection des personnes contre les aléas de l’existence » estime le Centre d’analyse stratégique. Etudiant les rapports entre mondialisation et modèle social, il estime que « la mondialisation n’a pas entamé les principales sécurités qu’il procure. L’idée selon laquelle celle-ci engendrerait une course vers le bas des normes sociales n’est pas toujours vérifiée dans les faits ».

Pour le CAS le niveau de protection sociale ne recule pas en Europe même si la pénétration croissante des importations a « dégradé la situation des salariés les moins qualifiés ». Il ne constitue pas « un handicap dans la concurrence mondiale ». Mais « rien n’est garanti pour l’avenir ».

L’étude

Le congrès de l’Assetec

Le 4 octobre, l’Assetec, une association de professeurs de technologie, organise à Paris son colloque annuel. La journée alternera phases de réflexion et ateliers pédagogiques. Mais ce sont sans doute les nouveaux programmes du collège qui seront au cœur du débat.

Le programme

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le Cafe

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