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Par François Jarraud

Voilà une année difficile. Les choix faits en fin de troisième décident de l’avenir d’un enfant qui se connaît encore mal. Raison de plus pour bien décrypter le système éducatif…

En 3ème, les redoublements à la hausse

EduScol met à jour sa rubrique « les chiffres de l’orientation ».  » En fin de troisième générale, les décisions d’orientation vers la voie professionnelle concernent un peu plus d’un tiers des élèves alors qu’ils sont 30% à la demander. Cet écart entre les demandes des familles (30,24%) et les décisions des conseils de classe (35, 3%) pointe la particularité de cette voie d’orientation : la voie professionnelle affiche un taux de demandes inférieur à celui des décisions. 6 élèves sur 10 bénéficient d’une décision d’orientation vers la seconde générale et technologique (-3,69% par rapport aux demandes des familles) ». La classe de seconde reste la plus difficile : 14% des élèves ont redoublé en juin 2006. Après plusieurs années de baisse, le taux de redoublants a progressé de 1% en 2006, passant de 13 à 14%. L’écart est particulièrement fort chez les filles.

http://eduscol.education.fr/D0095/accueilchiffres.htm

Le rôle des parcours de découverte des métiers

Une circulaire publiée au B.O. établit un « parcours de découverte des métiers et des formations » pour l’orientation dans les établissements secondaires.

Au collège, « à partir de la classe de cinquième, débute la découverte d’une large palette de métiers, dans un parcours construit jalonné d’“étapes- métiers” qui se poursuivra jusqu’en classe de troisième et pourra utilement être poursuivi au lycée. Ces étapes-métiers peuvent prendre appui sur les enseignements…, les heures de vie de classe,… les actions éducatives existantes, … les modalités variées de contact avec le monde de l’entreprise et du travail ». La classe de quatrième est mise à profit pour la découverte des voies de formations : les élèves doivent passer une journée dans un lycée ou un CFA. En troisième ils bénéficient d’une séquence d’observation en entreprise.

Comme « outil de mise en oeuvre », la note demande un « livret personnel de l’élève ».

Circulaire
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/29/MENE0800552C.htm

Tout savoir sur les procédures

Quelles règles affectent les élèves de la 6ème à la terminale ? Le ministère éclaire le processus de décision et les droits des parents.

http://www.education.gouv.fr/orient/proc.htm

A noter également une page de réponses aux questions les plus fréquentes : passage du privé au public, appel etc.

http://eduscol.education.fr/D0095/faq_reglementation.htm

L’orientation au collège et au lycée

EduScol met en ligne un guide interactif sur les modalités et les procédures d’orientation. Les parents ont ainsi accès facilement au calendrier de l’orientation, aux filières proposées et aux statistiques.

Sur Eduscol

http://eduscol.education.fr/D0119

Une école différente pour mon enfant ?

Spécialiste des établissements « différents », Marie-Laure Viaud publie chez Nathan un véritable guide pour aider les parents à s’y retrouver sur la planète des établissements différents.

Elle présente de façon vivante les enseignements proposés dans ces écoles différentes, ce qui aide les parents à saisir les différences entre les écoles. Elle montre également le srésultats des recherches menées sur ces écoles.

Marie-Laure Viaud, Une école différentes pour mon enfant, Nathan, 329 p..

Comment choisir son lycée ?

L’indicateur des lycées donne des informations sur les résultats bruts des établissements. Mais comme l’indique le ministère, « il n’y a pas de conception unique de ce qui pourrait être appelé « de bons résultats » pour un lycée. En effet, quels critères retenir pour apprécier les résultats d’un établissement ? En cette matière, les objectifs des lycéens et de leurs parents peuvent être différents. Certains privilégieront l’obtention de telle série du baccalauréat et seront alors disposés à accepter un redoublement ou à changer d’établissement pour y parvenir ; d’autres souhaiteront effectuer toute leur scolarité dans le même lycée ; d’autres, encore, désireront obtenir un baccalauréat le plus rapidement possible. Un palmarès ou un classement des lycées n’a donc guère de sens général ».

Le ministère a pris le parti de présenter trois indicateurs qui proposent des approches différentes et complémentaires des résultats des lycées. Ces trois indicateurs sont publiés pour tous les lycées publics et privés sous contrat. Le taux de réussite au baccalauréat est le plus simple. Le taux d’accès au baccalauréat évalue, pour un élève de première année de baccalauréat professionnel ou de seconde, la probabilité qu’il obtienne le baccalauréat à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée, quel que soit le nombre d’années nécessaire. La proportion de bacheliers parmi les sortants permet d’apprécier si un lycée accepte volontiers ou non de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat à l’issue de leur première terminale, et d’évaluer l’efficacité de la politique de redoublement qu’il pratique. On se gardera donc bien de ne suivre qu’un seul indicateur.

On tiendra compte aussi du taux de réussite attendu. Ce taux attendu n’est pas un objectif, mais une simulation de ce que serait le taux de réussite de chaque lycée si ses élèves connaissaient le même succès au baccalauréat que l’ensemble des candidats de tous les lycées de mêmes âges et origines sociales. Il donne donc des indications précieuses sur la « plus-value » apportée par chaque établissement.

http://indicateurs.education.gouv.fr/

L’atlas des formations de l’Onisep permet de connaître, dans chaque région, les établissements pour chaque filière.

http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/gro[…]

Des ressources pour réfléchir à l’orientation

Un dossier du Café

A ne pas manquer : le dossier spécial du Café : « S’orienter à la fin de la 3ème ». Il présente des sites pour s’informer et propose des animations et des activités pour faire connaître les voies qui suivent la 3ème.

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Pages/2006/par[…]

Les guides de l’Onisep

L’Onisep propose en téléchargement gratuit ses guides pour l’après 3ème : Après la 3ème, Les bonnes questions à se poser après la 3e, Démarches et inscriptions après la 3e, L’apprentissage : comment ça marche ?, La seconde, une classe charnière, Premiers pas au lycée professionnel, Un BEP en apprentissage.

http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/grou[…]

Tout sur l’orientation après la 3ème

Bernard Méhaut est chargé de cours au CEFOCOP (Centre de formation des conseillers d’orientation psychologues). Il nous propose un ouvrage simple, destiné aux parents, accessible, qui dévoile très précisément le processus d’orientation en fin de troisième.

Mais il va plus loin en présentant les filières et les formations, en indiquant les ressources disponibles (personnes, lieux, moyens). En fonction de son projet (par exemple aller en seconde générale) il invite le jeune à apprendre à se connaître : évaluer le niveau de sa clase, analyser sa moyenne, découvrir ses points forts; puis les métiers et les filières.

Bernard Méhaut, Tout sur l’orientation. Comment bien s’orienter après la 3ème, Delagrave, 2008, 224 pages.

Un ouvrage pour l’orientation en 3ème

Signalé comme « le premier ouvrage de découverte des métiers pour les collégiens », « Des métiers, mon métier » est à coup sûr un outil qui séduira les jeunes. Ce gros ouvrage (336 pages) fait découvrir pas moins de 140 professions. Et pour cela il s’appuie sur autant de témoignages vivants, agréables à lire et remarquablement mis en pages. Ainsi le collégien fait la connaissance de Tasmine, interprète, suit son parcours et découvre les avantages et inconvénients du métier. Il s’interroge sur les qualités requises. L’ensemble est réellement attirant et accessible. A l’essai, les jeunes s’emparent facilement du livre.

Malheureusement il faut aussi signaler quelques faux pas. D’abord dans la sélection des métiers. Certaines professions sont absentes alors qu’elles occupent des milliers de personnes et font rêver les enfants, comme par exemple les chauffeurs de poids lourds. Inversement on est désagréablement surpris de voir figurer des métiers qui n’en sont pas. C’est le cas par exemple pour le député européen ou le maire-adjoint. Comment ensuite expliquer aux jeunes les rouages démocratiques ? Mais plus fondamentalement l’ouvrage ne facilite que très indirectement une découverte de sa personnalité par le jeune au bénéfice d’une découverte des métiers qui est peut-être trop précoce. Enfin la dimension scolaire (les résultats exigés) est absente.

Même s’il manque encore un véritable guide de l’orientation pour les collégiens, cet ouvrage reste un outil pratique et appréciable qui a parfaitement sa place dans les CDI.

Des métiers, mon métier, Nathan éditeur.

http://www.nathan.fr/en/actualites.asp?id_info=101