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Par Françoise Solliec

Qui, de Paris ou de Leipzig, accueillera la finale internationale des Olympiades des métiers en 2013 ? L’annonce en sera faite le 31 août prochain, juste avant l’ouverture des Olympiades 2009 à Calgary. En attendant, les deux villes candidates rivalisent d’arguments pour convaincre le comité de sélection, venu examiner sur place la candidature parisienne les 14 et 15 mai.

En accueillant le 14 mai au conseil régional les deux représentants officiels de Worldskills International, le président Tjerk Dusseldorp et le vice-président Liam Corcoran, Jean-Paul Huchon rappelait quelle importance cette candidature revêt pour la région Ile-de-France et même pour d’autres. « L’organisation en 2013 de la finale serait une occasion unique pour toute la France d’assister à une confrontation des talents et à une valorisation des compétences professionnelles ». Au-delà de cet aspect, la préparation aux épreuves internationales des Olympiades constitue « une école du dépassement de soi » et aboutit à la création d’un groupe soudé travaillant en équipe. « Il s’agit là de transmettre des valeurs de droiture et de ténacité » et non seulement de valoriser des compétences et une technicité, mais encore de faire partager une éthique de solidarité.

Les atouts franciliens pour accueillir la manifestation sont nombreux : capacité hôtelière, possibilité de mettre la cité internationale à disposition des jeunes candidats, une couverture très efficace des transports, une représentation industrielle et artisanale très importante et surtout une préoccupation de la réussite des jeunes qui se traduit dans les investissements budgétaires de la région (40% du budget, soit 1,8 milliard d’euros sont consacrés à la formation, à l’apprentissage et à l’action sociale et culturelle pour les jeunes).

Les Olympiades des métiers sont aussi l’occasion d’un partenariat étroit avec les branches professionnelles, que ce soit par l’intermédiaire des organisations, chambres consulaires, chambres des métiers, ou des personnes comme des industriels fortement engagés dans l’apprentissage, ou des acteurs du compagnonnage. Plus de 800 métiers s’exercent en Ile-de-France et 90 000 apprentis-se retrouvent dans des filières très diverses.

La candidature francilienne a reçu de forts soutiens, notamment celui du président de la république, que son conseiller a transmis directement aux aux représentants du comité de sélection. Après la visite de la Cité internationale et du parc des expositions de la porte de Versailles, ceux-ci seront accueillis demain à la Mairie de Paris et à l’assemblée permanente des chambres des métiers. Ils examineront aussi différents points techniques concernant le marketing et la communication liés à la manifestation.

Depuis 2 mois, les 40 jeunes, dont 5 jeunes filles, qui représenteront la France à Calgary, vivent une préparation intensive avec trois semaines de formation technique dans des centres nationaux de formation, des travaux à réaliser en individuel et deux stages d’entraînement sportif d’une semaine à Vichy et Boulouris pour souder le groupe et travailler les capacités d’endurance de chacun. « C’est une aventure unique que nous vivons là et qui nous restera dans les années à venir » déclarent Laurent Jolly-Pottuz (salarié d’une bijouterie parisienne) et Laurent Valade (en BTS de réfrigération technique), deux des trois franciliens de l’équipe nationale, venus rencontrer les membres de la délégation et expliquer ce que représente pour eux, et pour les futurs participants, la candidature française à l’organisation des Olympiades 2013.