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Par Françoise Solliec

Avec 7 médailles et 18 diplômes d’honneur, la France se classe dans les 6 premiers pays représentés à la compétition internationale des métiers à Calgary, en septembre 2009. Une belle performance pour ces jeunes de moins de 23 ans qui prouvent que la voie professionnelle peut être aussi voie d’excellence.

Pour Marie-Thérèse Geffroy, présidente du Cofom, le comité français des Olympiades des métiers, les succès français à Calgary sont dus bien sûr aux compétences personnelles des lauréats, mais aussi à l’intense préparation qui leur a permis d’affronter l’épreuve de 4 jours dans les meilleures conditions.

Les 44 membres de l’équipe de France, sélectionnés après des épreuves régionales, puis nationales à Lille, en février 2009, ont donc eu 6 mois pour s’entraîner. Ils ont chacun bénéficié d’un accompagnement dans leur spécialité, avec un tuteur expert, bénévole, qui a insisté sur la nécessité de se préparer à des défis qui seraient très proches de ceux posés dans des problématiques professionnelles de haut niveau. Ils ont ensuite bénéficié d’une préparation physique et mentale, avec un entraîneur sportif olympique et d’autres accompagnateurs qui ont aidé à dynamiser et souder cette équipe française. Une formule payante que tous les jeunes présents à la remise des diplômes par Luc Chatel le 18 mars semblent avoir beaucoup apprécié et qui a leur a permis d’entrer à la fois dans un esprit de compétition (être le meilleur) mais aussi de partage (échange avec les jeunes des autres pays).

En remettant les diplômes aux jeunes lauréats, Luc Chatel s’est réjoui de « la diversité de leurs talents, essentielle pour assurer la place de la France dans une société économique internationale ». Il a rappelé qu’un des éléments importants de la réforme des lycées qu’il porte concerne largement la problématique de l’orientation, qui doit le plus possible être choisie par l’élève. Selon lui, les Olympiades métiers contribuent à faire de la voie professionnelle une voie d’excellence, au même titre que l’ouverture de classes préparatoires. Elles témoignent aussi d’un solide engagement de nombreuses entreprises et de relations fructueuses qu’il s’agit de prolonger dans l’avenir.

Les jeunes présents à Calgary disent avoir vécu une aventure unique (ils n’ont d’ailleurs pas le droit de se représenter même si leur âge le leur permet) et sont tout à fait décidés à encadrer, dès les prochaines sélections, ceux qui se présenteront à Londres en 2011 pour la 41ème édition. Mais, déjà, ils savent que la reconnaissance de leurs compétences au niveau international leur ouvrira des portes et des carrières qu’ils n’auraient probablement pas imaginé l’an dernier.