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Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Les programmes des concours 2011 du secondaire

ÉDITORIAL

Le nouveau livret de compétences : un début ou une fin ?

LE SYSTEME

Chatel : Suppression de postes : « Sans problèmes » l Un budget inégalitaire pour le Snuipp l L’AFEF appelle à la résistance pédagogique l La Ligue lance un manifeste « pour faire société » l Allemagne : Une politique de rigueur qui croit en l’avenir et en l’Ecole l Le Café en vacances

L’ÉLÈVE

Que faire sans le bac ? l La crèche reste un lieu de garde, pas d’éducation l La région Ile-de-France prépare le Pass contraception l L’Unicef et Promethean publieront des contenus multimédias sur les droits de l’enfant.

LA CLASSE

Concours général : Un modèle républicain ? l Les thèmes des TPE reconduits en 2010-2011.

LA RECHERCHE

Deux siècles de baccalauréat

CITOYENNETE

Le Sénat résiste à la recentralisation l La violence raciste s’accroit en Europe d’après le Conseil de l’Europe

LES DISCIPLINES

Géo : Préparez les concours avec Géoconfluences l Les arts entrent dans la filière ST2S l Un archéologue au Congo l Langue et littérature japonaises.

Le fait du jour

Les programmes des concours 2011 du secondaire

Agrégation, Capes, Capet, CaPLP, Cop, Cpe : tous les programmes des concours 2011 viennent de paraître au B.O. spécial n°7.

Le B.O. fixe précisément les programmes de toutes les disciplines du secondaire et des épreuves des conseillers d’orientation psychologue (Cop) et des conseillers principaux d’éducation (Cpe).

Rappelons que la date limite d’inscription est le 20 juillet . Le calendrier des épreuves est paru au Journal officiel du 6 juillet. Pour le Capes, les épreuves d’admissibilité auront lieu du mardi 9 au mercredi 24 novembre 2010, pour l’interne le mardi 1er février 2011 ; pour le Capet ce sera le jeudi 4 et le vendredi 5 novembre 2010, à l’exception des épreuves de la section arts appliqués qui auront lieu le jeudi 25 et le vendredi 26 novembre 2010 pour l’externe, le 3 février pour l’interne; pour le CaPLP les épreuves du concours externe auront lieu le jeudi 25 et le vendredi 26 novembre 2010 et le concours interne le mercredi 2 et le jeudi 3 février 2011. Les épreuves d’admissibilité du concours de Cpe auront lieu pour l’externe le mardi 2 et le mercredi 3 novembre 2010 ; pour l’interne le lundi 31 janvier 2011.

Au B.O.

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

Le nouveau livret de compétences : un début ou une fin ?

Suffit-il de circulaires pour faire entrer le socle commun des compétences dans le système éducatif ? Une nouvelle circulaire encadre la mise en place du nouveau livret de compétences. Elle précise le cadre administratif d’une évaluation et reste axée sur les formalités (le livret). On y chercherait en vain une réflexion sur le socle commun, l’évaluation ou même l’utilité de ce livret. Pour le ministère l’essentiel c’est d’évaluer le niveau de maths et de français…

« Le livret personnel de compétences, tel que défini par l’arrêté du 14 juin 2010 et dont la présente circulaire fixe les modalités d’utilisation, entre en vigueur dans tous les établissements scolaires du premier degré et du second degré publics et privés sous contrat scolarisant des élèves de 6 à 16 ans, à compter de la rentrée scolaire 2010 », stipule une nouvelle circulaire publiée au B.O. du 8 juillet.

Quel espace pour la validation ? Elle précise que l’évaluation des compétences « est conduite dans le cadre habituel des enseignements. Les grilles de référence, propres à chacune des sept compétences, fournissent des précisions sur ce qui est attendu.. Dès qu’une connaissance, une capacité, une attitude a été jugée acquise, l’indication peut en être portée dans le livret personnel de compétences au niveau de l’item correspondant… La validation des compétences relève d’une décision des équipes pédagogiques, qui se fondent sur l’évaluation des items pour valider chaque compétence. Elles peuvent toutefois choisir d’apprécier une compétence de manière globale, même si quelques items qui la composent n’ont pas été évalués positivement ».

Qui et quand valider ? « Le livret personnel de compétences est renseigné, à l’école, par le conseil des maîtres de cycles, au collège, par le professeur principal, l’enseignant de référence en section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) et en établissement régional d’enseignement adapté (Erea) après consultation de l’équipe pédagogique… Pour certaines compétences, il est possible de commencer la validation en classe de quatrième… C’est au plus tard lors du conseil de classe du troisième trimestre qu’il convient d’attester ou non la maîtrise du socle commun. Lorsque la maîtrise du socle commun est attestée, le chef d’établissement porte sur la première page son cachet et sa signature.

Evaluer des compétences ou le niveau de français et de maths ? « Le livret personnel de compétences permet aux équipes pédagogiques, notamment lors d’un changement d’établissement scolaire comme lors du passage de l’école au collège, d’identifier les points forts et les difficultés de chaque élève, et de définir les objectifs d’apprentissage des programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) », note la circulaire, qui réduit singulièrement l’intérêt du socle commun. Ce n’est pas par hasard : des compétences du socle le ministère retient le niveau de français et de maths. « Une priorité est donnée à la maîtrise de la langue française et aux principaux éléments de mathématiques car ces deux compétences conditionnent largement les autres apprentissages en milieu scolaire ». On est loin de la philosophie du socle…

L’application numérique « Livret personnel de compétences » généralisée dans les collèges à la rentrée. L’application numérique « Livret personnel de compétences » qui permettra « la validation des compétences après décision collective, de renseigner et dater les acquis au niveau des items, d’éditer des documents de synthèse intermédiaires à tout moment de l’année scolaire, d’éditer le livret pour le remettre aux familles, d’éditer les attestations lorsque l’élève n’a pas la maîtrise du socle, d’établir des statistiques anonymes pour le pilotage de leur établissement » sera disponible dans tous les collèges à la rentrée scolaire 2010. Un module propre au premier degré sera disponible à la rentrée 2011.

Une étape ou un enterrement ? En avril 2010, le rapport Grosperrin notait : « La position du socle commun au collège est fragile alors que cette nouvelle approche de l’instruction avait pour vocation de rénover ce niveau d’enseignement ». Cette fragilité avait été annoncée par les inspecteurs généraux Houchot et Robine. En 2007, ils écrivaient : «  » On ne peut réussir une mutation aussi importante que celle que représente la mise en place d’une évaluation par les compétences sans s’en donner le temps… C’est en s’engageant progressivement, en ciblant les expérimentations, en passant sans doute par des formes intermédiaires sans viser immédiatement une sorte de pureté conceptuelle, que l’évolution aura le plus de chance de se concrétiser. Si l’objectif de changer les démarches, les outils, de clarifier les fonctions de l’évaluation doit être affirmé avec détermination, la mise en œuvre doit pouvoir être inscrite dans le temps, non pas pour la reporter ou la voir se dissoudre dans l’inertie du système, mais pour lui donner les chances d’une réalisation effective ». Chacun appréciera si cette circulaire participe de la mise en place prudente du socle commun ou de son enterrement poli.

Le nouveau livret de compétences

La circulaire de mise en oeuvre

Sur le rapport Houchot Robine

Sur le rapport Grosperrin

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Chatel : Suppression de postes : « Sans problèmes »

Dans une déclaration à l’AFP, le 8 juillet, Luc Chatel a minimisé la gravité des suppressions de poste et annoncé que des améliorations étaient possibles sur la formation des enseignants.

« On peut faire sans problème 16.000 suppressions de postes en 2011 ». La formule sonnera désagréablement aux oreilles des enseignants d’autant que ces 16 000 viennent après des dizaines de milliers d’autres. Faisant allusion aux consignes envoyées aux académies, le ministre a défendu sa méthode : « j’ai pensé que le système éducatif pouvait encore s’améliorer en organisation, pas de la rue de Grenelle, mais au plus près du terrain ».

Luc CHatel s’est aussi exprimé sur la réforme de la formation des enseignants, un autre souci des syndicats. Il a déclaré : « on va voir comment elle se passe… Ce n’est pas interdit d’améliorer les choses ».

Dépêche AFP

Un budget inégalitaire pour le Snuipp

Réagissant à la publication du budget 2011, le Snuipp en dénonce l’aspect inégalitaire. « Pour mettre en oeuvre son plan budgétaire, les recteurs et Inspecteurs d’académie sont priés de baisser la scolarisation des moins de trois ans, de diminuer le nombre de départ en formation RASED, de fermer les postes d’intervenants en langue et d’augmenter le nombre d’élèves par classe », écrit le Snuipp. « Au final, ce sont les élèves et notamment les plus fragiles qui risquent d’être les premières victimes de ces choix budgétaires ».

Sur le budget

L’AFEF appelle à la résistance pédagogique

« Sans le CRAP, sans le GFEN, collectifs fondateurs d’une approche démocratique de l’école, que resterait-il de la pédagogie ?  » écrit l’Afef, une association de professeurs de français. « D’aucuns aimeraient voir ce mot disparaitre, depuis qu’ils ont fait du pédagogisme l’ennemi de la République… Les mêmes renverraient bien l’éducation à une sphère strictement familiale, acceptant que l’école soit la complice, et pourquoi pas l’instrument, de la reproduction des inégalités sociales ». Estimant que  » l’ensemble du système, peu à peu, se délite », l’Afef lance  » un appel à la résistance, au militantisme, à l’action collective ».

Communiqué

Le ministère coupe les vivres au Crap et au Gfen

La Ligue lance un manifeste « pour faire société »

« Notre pays a besoin d’un véritable contrat civique et social afin de retrouver sa cohésion et de faire en sorte que chacun y ait sa place », écrit la Ligue de l’enseignement.

« Notre pays… doit également faire le choix d’une société plus juste et plus solidaire », écrit la Ligue.  » Notre société doit retrouver son caractère laïque et fraternel afin que tous se sentent concernés par la recherche de cette unité. Et puis, on ne fait pas société avec des hommes et des femmes qui ne soient libres et responsables : grâce à l’éducation première et à la formation tout au long de la vie ». Elle appelle à « recomposer l’action publique afin que chacun accède aux biens communs et aux services, renouveler les pratiques démocratiques à l’époque où elles sont mises à mal, repenser la solidarité dans la société des individus alors que quatre générations doivent apprendre à vivre ensemble, et enfin développer une véritable politique de reconnaissance qui donne à chacun, dans l’égalité, sa place, quels que soient sa couleur, son genre, son origine et sa domiciliation ».

Un manifeste

Allemagne : Une politique de rigueur qui croit en l’avenir et en l’Ecole

La rigueur budgétaire épargne l’Ecole qui reste un lieu d’investissements massifs. La rigueur, l’Allemagne connaît. Elle vient de se doter d’un frein constitutionnel à la dette. Il prescrit l’équilibre budgétaire en 2016, ce qui impose 80 milliards d’économies d’ici 2014. Le budget 2011 prévoit 11 milliards d’économies dont 6 par la réduction des dépenses publiques. Mais, « le budget n’en prépare pas moins l’avenir », note un communiqué fédéral. « Le montant global des investissements est réduit d’un milliard par rapport à 2010, année marquée par les plans de relance. Il devrait se stabiliser par la suite. Et surtout les dépenses dédiées à l’éducation et la recherche augmentent. Le gouvernement prévoit d’y consacrer 12 milliards d’euros supplémentaires d’ici à 2013. « Vérité en deça du Rhin, erreur au-delà »…

Communiqué

Le Café en vacances

A partir du 12 juillet, L’Expresso se met au rythme d’été avec des éditions bimensuelles sauf actualité urgente. Notre prochain grand rendez-vous est la publication le 14 juillet du « Sac de plage » de l’été 2010. Un sac qui aidera les enseignants à préparer leur rentrée , particulièrement en 5ème et en 2de.

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Que faire sans le bac ?

Que faire lorsqu’on vient de rater son bac ? Des solutions existent, plus nombreuses que ce que l’on pourrait penser nous apprend l’Onisep qui publie un Dossier spécial sur cette question.

« Il est bien sûr conseillé aux jeunes de refaire une terminale. Les 3/4 des élèves redoublants obtiennent leur bac l’année suivante », écrit l’Onisep. « Pour ceux qui ne peuvent retourner au lycée à temps plein, il existe des parcours adaptés à leur situation dans certains lycées, des cours du soir, des formations à distance ». Mais le dossier présente aussi les formations accessibles aux non-bacheliers : la capacité en droit, les BTS éventuellement, des formations du secteur social… Enfin il montre aussi qu’on peut se former tout en travaillant. Il s’agit de l’alternance, du contrat d’apprentissage et du contrat de professionnalisation. A découvrir aussi les formations organisées par les régions ou d’autres structures comme les Compagnons du devoir, le Conservatoire des arts et métiers, les écoles-entreprises. Sans oublier la fonction publique et l’armée.

Commander Que faire sans le bac

La crèche reste un lieu de garde, pas d’éducation

« Les constats et les analyses tirés des entretiens et observations dans les crèches conduisent à s’interroger sur la mission effective des crèche. Il semble qu’un écart significatif existe entre le fonctionnement réel des crèches et les attentes ou intentions du corps politique et social ». Réalisée par Julie Micheau, Eric Molière et Sophie Ohneiser, une étude de la Drees (Ministère de la santé) marque les limites des crèches à un moment où le gouvernement entend remplacer l’école maternelle par d’autres modes d’accueil.

« Le discours (ainsi que les projets pédagogiques écrits) de la plupart des professionnelles de la petite enfance et singulièrement celui des éducatrices de jeunes enfants mettent en avant la mission éducative des crèches ainsi que la part importante du développement des activités pour l’épanouissement et le développement de l’autonomie des enfants. Les observations réalisées conduisent toutefois à relever un écart entre le discours et les pratiques », note l’étude.  » Les activités éducatives sont menées quand le nombre de professionnelles présent est suffisant et permet la séparation des sections en groupes d’activités. C’est dans de nombreux cas une variable d’ajustement de la journée type plus qu’une activité encadrée ».

« La plupart des intervenantes auprès des enfants ont d’une certaine manière intégré le fait que leur fonction ne saurait être exclusivement sanitaire (malgré sa définition initiale) », continue l’étude. « Dans leurs actes quotidiens, les auxiliaires participent pleinement à l’éveil et au développement des enfants en intégrant, dans leur fonction même ou bien sur des temps consacrés à l’animation, une partie éducative. Pourtant, de nombreuses professionnelles en contact avec les enfants n’utilisent pas l’expression mode d’accueil mais plutôt mode de garde pour parler de l’offre d’accueil de la petite enfance. Il ne faut pas y voir qu’une habitude de langage: pour beaucoup, utiliser le terme mode d’accueil serait considérer que les métiers de la petite enfance permettent aujourd’hui un accueil individualisé des enfants, avec des temps d’échanges et d’attention «sacralisés», des activités éducatives plus élaborées et plus nombreuses pour chaque enfant ainsi qu’une formation adéquate de tous les personnels à la mesure de la complexité des enjeux des premières années de la vie. Or, la plupart des professionnelles avouent que même si les plus compétentes et passionnées tendent vers ce type d’accueil, la réalité tend à donner raison à ceux qui utilisent encore le terme modes de garde ». L’affaiblissement des taux d’encadrement instituée par un très récent décret ne pourra qu’affaiblie encore la dimension éducative.

L’étude

Le mouvement Pas de bébés à la consigne

Dossier quel avenir pour la scolarisation à deux ans ?

La région Ile-de-France prépare le Pass contraception

Le conseil régional d’Ile-de-France a adopté le 8 juillet un premier budget pour la mise en place du Pass contraception. Les élus régionaux ont voté un crédit de 400.000 euros pour la campagne de communication autour du Pass contraception, qui sera proposé à partir de début 2011 dans les lycées franciliens, ainsi que dans les centres de formations d’apprentis et les instituts de formation sanitaire et sociale. Le but de cette campagne est d’informer les jeunes sur l’existence de ce nouveau droit, et d’assurer le succès du dispositif. Mis en place en étroite coordination avec les rectorats, le Pass permettra un accès anonyme et gratuit à l’ensemble de l’offre contraceptive pour une durée de trois à six mois.

L’adoption du Pass contraception

L’Unicef et Promethean publieront des contenus multimédias sur les droits de l’enfant

Unicef France et Promethean, un constructeur de tableaux interactifs, s’allient pour promouvoir la Convention internationale des droits de l’enfant. Ils publieront à la rentrée 17 parcours pédagogiques utilisables avec un TBI destinés aux élèves de CM2 -6ème. Ils seront téléchargeables gratuitement sur les sites de Promethean et de l’Unicef.

Espace éducation d’Unicef

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La classe

Concours général : Un modèle républicain ?

Elevé par Luc Chatel au rang de fondement de la République, le concours général représente surtout le maintien des valeurs aristocratiques au sein de la République.

« Ce concours constitue un beau prélude à ce qui fait la spécificité du système éducatif français : la reconnaissance de ceux qui recherchent l’excellence, la méritocratie. Car la méritocratie est au cœur de notre École ; elle est au fondement de notre République ». Jeudi 10 juillet, en remettant les prix du concours général, Luc Chatel choisissait de glorifier l’élitisme. Avec une seule réserve : la lutte contre le stéréotypes sexitstes.  » Je tiens enfin à féliciter très chaleureusement deux lauréats : Justine Rucet, qui a obtenu le premier prix de travaux publics, et David Perrier, qui a obtenu le premier prix des sciences et techniques sanitaires et sociales. Vous êtes tous deux les démonstrations vivantes que l’ensemble des disciplines échappe désormais aux stéréotypes sexistes, qu’elles s’ouvrent aujourd’hui à toutes et tous ».

Mais, pour le reste, le concours a été fidèle à lui-même : l’étendard des inégalités. Toutes distinctions confondues, les 247 lauréats du concours des lycées viennent essentiellement de 10 académies seulement. Paris en propose à lui seul 57, Versailles 34, Grenoble 23. Certains établissements très connus comptent plusieurs lauréats (Henri iv pas moins de 19, Louis le Grand 10 etc.). La méritocratie a sa géographie, d’ailleurs très différente de celle du concours général des métiers. Elle ne doit pas grand-chose à l’égalité républicaine. Ce n’est pas nier le talent des lauréats que dire qu’elle doit beaucoup aux inégalités sociales et de genre (144 garçons sur 247). N’en déplaise au ministre, le concours général est à l’opposé du pacte républicain.

Dossier de presse

Discours de Luc Chatel

Les thèmes des TPE reconduits en 2010-2011

Le BO du 8 juillet publie la lsite des thèmes des TPE en premières générales en 2010-2011. La liste précédente est simplement reconduite.

Au B.O.

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L’offre établissements

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La recherche

Deux siècles de baccalauréat

« Il est à la mode de dire du mal de cet examen », déclare un député à la tribune. « Les élèves le trouvent trop fort, les professeurs le trouvent trop faible. Il inquiète ceux qui le passent, il ennuie ceux qui le font passer ». Ces quelques mots ne datent pas de cet été mais de 1898. C’est dire que les réflexions et les interrogations sur le baccalauréat ont une histoire et c’est celle-ci que nous fait découvrir l’ouvrage « Le baccalauréat 1808-2008 » publié par La revue du Nord et l’INRP. Il s’agit en fait de la publication des actes d’un colloque organisé à Lille par l’INRP du 14 au 16 mai 2008.

Pourtant le bac a connu de nombreuses réformes depuis sa création et plusieurs articles en présentent les étapes (1840, 1881, 1902 pour ne citer que les grandes réformes) ou analysent des dispositifs récents comme la mise en place du bac professionnel, par son « père » Daniel Bloch, ou l’évolution des épreuves de langues régionales (Youenn Michel). Dans ces évolutions récentes on lira aussi avec intérêt l’évolution du bac dans l’Algérie coloniale et surtout post-coloniale où l’examen marque la quête identitaire et les crises de régime en Algérie (Abderrahmane Rebah).

Si l’essentiel de l’ouvrage est tourné vers le premier siècle du bac, cela éclaire singulièrement les problématiques très actuelles autour de cet examen. Car de fait toutes les interrogations sur cet examen sont déjà posées avant la première guerre mondiale. Ainsi la question de la fraude fait l’objet d’un passionnant article de Philippe Marchand qui en montre les techniques déjà bien sophistiquées et le moteur : l’importance qu’a pris cet examen pour le stratégies individuelles et familiales. La fin du 19ème siècle est aussi marquée par des contestations politiques du bac auxquelles renvoie cette année la querelle sur les œuvres de de Gaulle au bac de français ou sur certaine épreuve de SVT il y a peu. Ainsi en 1892 le choix de Valmy et de Zola pour des sujets de composition est jugé scandaleux. En 1897 c’est pire. D’abord Voltaire se retrouve dans les sujets ce qui choque la France conservatrice et catholique empêtrée dans l’Affaire Dreyfus. Enfin le choix de la version latine horrifie les bien pensants : il s’agit d’un texte de Sénèque le Tragique où Phèdre avoue son amour à son beau fils… Quelques années avant, en 1890, tout un débat avait eu lieu sur le bac « loterie » et la sévérité relative des jurys (article de Jean-François Condette).

Le bac serait-il hors du temps ? Il revient à Antoine Prost de conclure l’ouvrage par une réflexion qui éclaire ce parcours. « Le baccalauréat conserve une fonction capitale mais qui a profondément changé. De positive elle est devenue négative. Autrefois il sélectionnait, aujourd’hui il exclut. Il fallait l’avoir pour faire partie des gagnants; ne pas l’obtenir définit aujourd’hui les perdants ».

Marchand Philippe (Dir.), Le baccalauréat, 1808-2008. Certification française ou pratique européenne ?, 2010 , INRP et Revue du Nord.

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Citoyenneté

Le Sénat résiste à la recentralisation

« La montagne a accouché d’une souris ». La formule du sénateur socialiste Jean-Pierre Bel résume le vote du Sénat le 8 juillet sur le projet de loi de réforme territoriale. Le Sénat examinait le texte en seconde lecture. Les sénateurs ont adopté des articles qui renforcent les métropoles et l’intercommunalité. Mais ils ont rejeté le mode d’élection du conseiller territorial proposé par le gouvernement, vidant ainsi ce nouveau type d’élu de toute existence réelle. Ils ont surtout rejeté la suppression de la clause de compétences générales des collectivités territoriales voulue par Nicolas Sarkozy. C’est une très bonne nouvelle pour l’Ecole car c’est cette clause qui permet aux communes, aux départements et aux régions d’aller au-delà de leurs compétences pou financer des projets et du matériel pédagogique.

Mais le Sénat sera-t-il écouté ? Le texte doit maintenant revenir vers l’Assemblée qui aura le dernier mot.  » En fait, ce vote final n’a plus tellement d’importance : la montagne a accouché d’une souris. Mais le travail du Sénat sera-t-il reconnu ? » interroge JP Bel. « Le Président de la République a dit « peu importe, c’est l’Assemblée nationale qui mettra la dernière main ». La question est simple : le Sénat doit-il être respecté dans son rôle de défenseur des collectivités territoriales ? Sera-t-il le bouclier dont les élus locaux ont besoin ? Je serais triste de le voir bafoué et humilié… Si par malheur c’est le rouleau compresseur qui tenait lieu de gouvernance contre les élus locaux et les territoires, si on continue à les stigmatiser et à s’acharner contre eux, nous prendrions à témoin tous les élus locaux de France ».

Le dossier législatif du Sénat

Auxiette : Serons-nous toujours responsable des lycées ?

La violence raciste s’accroit en Europe d’après le Conseil de l’Europe

« Il y a eu au cours de l’année qui vient de s’écouler un durcissement du débat sur l’immigration et une aggravation des attitudes xénophobes et intolérantes en général, y compris des attaques verbales virulentes et des incidents violents » a déclaré le président de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), un organisme du Conseil de l’Europe.

L’ECRI s’inquiète des retombées de la crise économique sur les minorités. Elle relève que l’antitsiganisme reste « un grave problème dans de nombreuses sociétés européennes.. Le racisme anti-Noirs reste présent dans les Etats membres », tout comme « la perception négative des musulmans » et l’antisémitisme.

Le président de l’ECRI a déploré que 29 Etats membres du Conseil de l’Europe sur 47 (à ne pas confondre avec l’Union européenne) n’aient pas encore ratifié le Protocole n° 12 à la Convention européenne des droits de l’homme, qui prévoit l’interdiction générale de la discrimination ; il les a appelés à le faire le plus tôt possible. La France fait partie de ces états…

Le rapport de l’ECRI

L’article 12

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Les disciplines

Géo : Préparez les concours avec Géoconfluences

Le site Géoconfluences est le site national de ressources pour la géographie. Dès la publication du programme des concours d’enseignement de la géographie, il propose une incontournable sélection de ressources renvoyant aux principaux points du programme.

La lettre de Géoconfluences

Les arts entrent dans la filière ST2S

Un arrêté publié au J.O. du 8 juillet intègre les arts (arts plastiques, cinéma audiovisuel, histoire des arts, musique, théâtre ou danse) dans le bac St2S.

Epreuve du bac

Horaires de 1ère et terminale

Un archéologue au Congo

Le Monde et Arte s’associent pour produire un web-documentaire sur un jeune archéologue, Geoffroy Heimlich, qui travaille au Congo. On découvre sur ce site interactif le travail quotidien de l’archéologue mais aussi les cultures sur lesquelles il travaille.

Découvrez le web documentaire

Langue et littérature japonaises

Le B.O. du 8 juillet publie le programme de japonais en section internationale de japonais au lycée.

Au B.O.

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le Cafe

Les anciens Expresso ?

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