JP Gallerand – E Jourdan
Sommaire : TĂ©moignage d’une enseignante de Tripoli, sondage sur les animations pĂ©dagogiques, Exploratorium, projet MEMO,
TĂ©moignage d’une enseignante de Tripoli
Guénaëlle Kervella est arrivée à l’école de la communauté française de Tripoli en septembre 2004, envoyée par l’AEFE, avec la mission de développer l’enseignement des sciences. L’école de la communauté française comptait en 2004 moins de 300 élèves et l’enseignement en classe de seconde se faisait sous la forme d’un tutorat CNED. L’homologation de l’enseignement dans les classes de Première et de Terminale a permis l’ouverture du cycle Lycée et c’est en juin 2009, que l’établissement a connu sa première promotion de brillants bacheliers. L’établissement accueille, à la rentrée de septembre 2010, pratiquement 500 élèves et porte désormais le nom de Lycée français MLF de Tripoli…
Cette enclave de francophonie dans la ville de Tripoli accueille aussi les élèves pour des activités extra-scolaires de l’après-midi. Chaque membre de la communauté éducative s’implique avec beaucoup de chaleur et de dévouement à tous les niveaux, et, tout comme on rendrait visite à sa famille, il n’est pas rare de voir passer en cours d’année, d’anciens élèves, d’anciens professeurs, qui reviennent saluer toute la communauté. La qualité des relations entre les collègues aussi bien dans le Primaire que dans le Secondaire, permet également de mettre en place de nombreux projets, auxquels adhèrent avec beaucoup d’enthousiasme, les élèves et leurs parents. Le Lycée est également en contact étroit avec l’Institut culturel français de Tripoli et les élèves assistent régulièrement à des spectacles au sein de l’Institut.
Mais depuis la riposte « foudroyante » de Kadhafi aux manifestations non violentes, l’Ambassade de France a dĂ©cidĂ© d’anticiper les vacances scolaires en fermant l’Ă©tablissement le dimanche 20 fĂ©vrier. Les enseignants français ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s sur la France mais il reste lĂ bas les contrats locaux: sĂ©nĂ©galais, tunisiens, maliens, syriens, qui eux, sont coincĂ©s, enfermĂ©s chez eux, ainsi que le personnel administratif libyen ou franco libyen. Ces personnes n’ont pas eu la chance d’ĂŞtre rapatriĂ©s et il faut absolument faire quelque chose pour eux afin de les soutenir.
Guénaëlle Kervella est en poste depuis quelques mois au lycée français de Lima au Pérou et se souvient de ces six années passées à Tripoli.
En tant qu’enseignante de SVT, j’ai été amenée à organiser différentes sorties avec mes classes : à l’extérieur de Tripoli, dans la ville même, et jusqu’à une « classe désert » d’une semaine, avec les élèves de 6ème, à 700km de Tripoli. Nos déplacements, minutieusement organisés, se sont toujours effectués dans un climat de totale sécurité. Les contacts de nos élèves avec les Libyens rencontrés lors de nos sorties ont toujours été très chaleureux et riches d’échanges. Nous avons, à chaque fois, découvert des gens accueillants, intéressés, ravis et même fiers de répondre à nos questions.
A titre personnel, j’ai eu l’occasion, en famille, de parcourir la côte libyenne en voiture jusqu’à la frontière égyptienne, soit près de 3500 km aller-retour. Nous avons traversé Syrte, Ajdabiya, Benghazi, Tobrouk. Cette partie orientale de la Libye montrait un visage bien différent de celui des environs de Tripoli, la capitale. De la même façon, la découverte du désert, des villes sahariennes telles que Sabha, Ghat ou Awbari, représente une autre facette de ce pays trois fois grand comme la France. Et toujours ce même accueil chaleureux de la part de la population.
J’ai passé 6 années dans cet établissement que j’ai vu grandir. J’ai accompagné la première promotion de bacheliers. J’ai amené, comme d’autres enseignants, mes élèves « sur le terrain » . Toujours en sécurité là où nous nous rendions.
Je suis depuis quelques mois en poste au lycée français de Lima au Pérou. Mais je laisse, en Libye, à Tripoli, au lycée français non pas des collègues, mais des amis. Je garde le souvenir d’élèves chaleureux et attachants. Je peux témoigner de l’efficacité des personnes qui ont su organiser nos déplacements et gérer notre sécurité, aussi bien du côté français que du côté libyen. Je salue, à travers ce témoignage tous les amis qui vivent sur place et qui demeurent les piliers de l’établissement. Merci à vous tous pour ces 6 années passées là -bas, avec vous.
Je terminerai donc par les mots de Dominique Aimon, Proviseur, le 23 février 2011 « L’Ecole française de Tripoli a effectué sa mission depuis 1958. Ensemble nous continuerons. »
Bilan de l’opĂ©ration « Accès gratuit au site eduMĂ©dia pour les lecteurs du CafĂ© PĂ©dagogique »
Plus de 107 000 animations ont été consultées par les lecteurs du Café Pédagogique et plus de 6000 animations ont été téléchargées.
Certains lecteurs ont acceptĂ© de rĂ©pondre Ă un questionnaire sur l’utilisation d’animations pĂ©dagogiques.
Les animations pédagogiques sont surtout utilisées collectivement en classe avec un vidéoprojecteur et parfois avec un TBI, elles semblent moins utilisées individuellement dans une salle informatique ou au domicile des élèves.
Les animations sont plus utilisĂ©es en fin de sĂ©ance pour un bilan qu’au milieu du cours. Certains collègues les proposent Ă©galement aux Ă©lèves pour une remĂ©diation, pour des travaux dirigĂ©s, la correction d’exercices ou dans le cadre des TPE.
La moitiĂ© des enseignants sondĂ©s propose ou proposerait Ă©galement ces animations Ă leurs Ă©lèves comme ressources pour un travail en autonomie, pour rĂ©viser, prĂ©parer un exposĂ©, en TP, pour un approfondissement du cours, …
Les collègues apprĂ©cient de pouvoir tĂ©lĂ©charger une animation, son utilisation « en direct » stresse certains d’entre eux en raison de pannes possibles (plus d’Internet, …).
Certains enseignants n’utilisent pas d’animations avec leurs Ă©lèves. Ceux qui n’utilisent pas l’informatique par choix ou par manque de formation, mais qui sont de moins en moins nombreux, et ceux qui ne les utilisent pas pour des raisons matĂ©rielles. Les raisons les plus souvent Ă©voquĂ©es sont le manque de budget pour les animations payantes, la concurrence pour certaines d’entre elles avec des ressources gratuites, le manque de crĂ©neaux de libres dans les salles informatiques, l’absence d’Internet dans certaines salles informatiques ou des classes de plus de 30 Ă©lèves qui ne rentrent pas dans ces salles informatiques. Le manque de temps est parfois Ă©voquĂ©.
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/sciences/svt/Pages/2010/118_Alaune.aspx
Le Plan sciences de Luc Chatel
Comment encourager l’enseignement des sciences quand on n’a aucun moyen ? PrĂ©sentĂ© le 31 janvier par Luc Chatel, le Plan sciences du ministère prend forme dans une circulaire publiĂ©e au B.O. du 10 mars.
La circulaire rappelle les engagements du ministre. Au primaire, « pour garantir la bonne maĂ®trise des automatismes et l’apprentissage de tous les Ă©lèves, une pratique quotidienne du calcul mental de quinze Ă vingt minutes doit ĂŞtre mise en Ĺ“uvre dans toutes les classes. Cette pratique doit ĂŞtre complĂ©tĂ©e par une activitĂ© hebdomadaire de rĂ©flexion collective ou en petit groupe sur les stratĂ©gies les plus efficaces Ă dĂ©velopper. Ce travail peut prendre un aspect ludique, mais doit rester progressif et structuré ». La circulaire reconnaĂ®t que tout cela est dĂ©jà « inscrit dans les programmes »… Le ministre promet un effort de formation et prĂ©cise que « les plans acadĂ©miques de formation des professeurs stagiaires comporteront obligatoirement une session de formation aux sciences et aux fondamentaux des mathĂ©matiques ». La circulaire ne dit rien sur la promesse ministĂ©rielle d’une Ă©preuve obligatoire de maths et sciences au concours de porfesseurs des Ă©coles.
Au collège, l’enseignement intĂ©grĂ© des sciences et de la technologie sera Ă©tendu Ă 400 collèges « à terme » et impulsĂ© dans les collèges CLAIR. Un « rĂ©fĂ©rent sciences et technologies » sera nommĂ© dans ces Ă©tablissements (et seulement eux). Chaque collège est « invitĂ© Ă construire et Ă dĂ©velopper un projet collectif de sciences et technologies. Les projets de classe ou d’Ă©tablissement, transversaux et pluridisciplinaires, seront mis en place en lien Ă©troit avec les acteurs du monde scientifique et technologique, sans oublier ceux du monde associatif ».
Au lycĂ©e, la circulaire invite Ă mieux faire connaĂ®tre les filières scientifiques et technologiques et Ă inciter les filles Ă s’orienter dans ces mĂ©tiers. Des « lycĂ©es de culture scientifique et technique » seront sĂ©lectionnĂ©s. Ils dĂ©velopperont des partenariats avecd es associations ou laboratoires de recherche.
Le plan sciences avait Ă©tĂ© accueilli en janvier dernier avec une certaine ironie par les syndicats. Ainsi le SNPI FSU avait dĂ©noncĂ© « le nouveau plan du ministre (qui) ne fait qu’inventer ce qui existe dĂ©jĂ ! Il ne rĂ©soudra donc rien ». Le Sgen Cfdt parlait de « mensonge » : « Plus un mensonge est gros, mieux il marche dit-on, mais de lĂ , Ă faire croire qu’un « plan sciences » favorisera l’expĂ©rimentation quand les coupes budgĂ©taires obligent Ă augmenter la taille des classes …! » Pour le Se-Unsa,  » l’EIST  » pourrait avoir du sens, mais comment y croire alors mĂŞme que la possibilitĂ© de dĂ©doubler les classes a disparu et que les restrictions budgĂ©taires interdisent tout retour Ă ce dispositif ? »
http://www.education.gouv.fr/cid55255/mene1105413c.html
Le plan sciences dans le Café
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2011/120_8.aspx
Projet MEMO
Un projet de recherche internationale sur les méduses envahissantes dans la mer du Nord.
Le 21 FĂ©vrier 2011, les chercheurs en sciences marines et maritimes de 5 institutions scientifiques (Flandre, France, Pays-Bas et Royaume-Uni) ont organisĂ© Ă Boulogne-sur-Mer une sĂ©ance d’ouverture d’un projet de recherche globale et Ă long terme – le projet MEMO – concernant le ctĂ©nophore amĂ©ricain Mnemiopsis leidyi (M. leidyi). Il s’agit d’une mĂ©duse invasive apparue rĂ©cemment dans la mer du Nord et la Manche (rĂ©gion « des 2 Mers »). M. leidyi a dĂ©cimĂ© les stocks de poissons de la mer Noire et de la mer Caspienne durant les annĂ©es 80 et 90. De fortes densitĂ©s de mĂ©duses posent Ă©galement des problèmes pour les systèmes de refroidissement des industries.
Les instituts scientifiques marins et maritimes impliqués :
– Instituut voor Landbouw-en Visserijonderzoek, ILVO- Oostende, Flandre
– Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, IFREMER, Boulogne, France
– UniversitĂ© du Littoral CĂ´te d’Opale – LOG (Laboratoire d’OcĂ©anologie et de GĂ©osciences) – Wimereux, France
– Centre for Environment, Fisheries, & Aquaculture Sciences, CEFAS, Lowestoft, Royaume-Uni
– Deltares, Delft, Pays-Bas
Pour en savoir plus contacter : Jean-Michel Brylinski, Laboratoire d’Océanographie et de Géosciences, ULCO
TĂ©l : 03.21.99.64.33 – jean-michel.brylinski@univ-littoral.fr
Jouer sérieusement en SVT
Des jeux proposĂ©s par l’AcadĂ©mie de CrĂ©teil.
http://svt.ac-creteil.fr/?Jouer-serieusement-en-S-V-T
Le dossier Educnet
http://www.educnet.education.fr/dossier/jeuxserieux
Consultation nouveaux programmes de Terminale
Vous retrouverez sur le site Eduscol, les projets de programme de SVT pour la Terminale S. Au jour oĂą cet article est Ă©crit, les projets de programme de spĂ©cialitĂ© SVT ne sont pas parus : ils devraient ĂŞtre publiĂ©s d’ici quelques jours.
Ressources pour le sol
Le site de l’AFPSVT (Association pour la Formation des Professeurs de SVT) met Ă disposition des ressources prĂ©sentĂ©es lors de colloques sur le sol. Ces ressources peuvent ĂŞtre utiles pour le nouveau programme de 2nde, ainsi que celui de 6ème.
http://www.paris.iufm.fr/video/svt2/
Actes du colloque de bioéthique
Sur le site Eduscol, vous trouverez les actes du colloque de bioĂ©thique de Novembre 2010. Vous pourrez notamment visionner les confĂ©rences de Jean-Claude AMEISEN (La gĂ©nĂ©tique entre mythes et rĂ©alitĂ©s …) et de RenĂ© FRYDMAN (Les procrĂ©ations mĂ©dicalement assistĂ©es …), en prĂ©vision des futurs programmes de la sĂ©rie S.
http://eduscol.education.fr/pid25132/colloque-bioethique.html
Comment fonctionne le climat de la terre ?
Pourquoi y a-t-il des saisons ? Pourquoi la vie est-elle liĂ©e Ă l’effet de serre ? Quel impact et de quoi est fait le rayonnement solaire ? Le CNRS offre une remarquable sĂ©rie d’animations sur le fonctionnement de la machine climatique qui est particulièrement adaptĂ©e au public scolaire.
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/index.htm
Pourquoi enseigner les SVT en langue étrangère ?
Pour Brigitte Hazard, inspectrice gĂ©nĂ©rale, l’enseignement des SVT en langue Ă©trangère apporte une plus value. « Cet enseignement d’une discipline scientifique dans le cadre d’une DNL contribue Ă accroĂ®tre la formation scientifique des Ă©lèves par l’approche d’autres logiques liĂ©es Ă des contextes historiques et culturels diffĂ©rents », explique-t-elle dans un rapport officiel remis au ministre.
« Cette plus-value de l’enseignement des SVT en langue étrangère est un argument fort pour le développer au sein des établissements scolaires, dans le cadre de projets d’ouverture européenne ou internationale plus larges, non seulement dans le cadre des SELO mais aussi en réfléchissant à d’autres modalités dans le cadre du nouveau lycée (accompagnement personnalisé, enseignements d’exploration, travaux personnels encadrés etc.) et de l’autonomie des établissements (article 34 de la loi d’orientation de 2005). »
Le rapport en ligne :
http://media.education.gouv.fr/file/2011/86/1/Rapport_SVT_169861.pdf
Des animations en langues étrangères/français
http://44.svt.free.fr/jpg/logiciels_svt_traduits.htm
Promotion des disciplines scientifiqes et technologiques
La circulaire concernant « Une nouvelle ambition pour les sciences et les technologies Ă l’École »
http://www.education.gouv.fr/cid55255/mene1105413c.html
Exploratorium
L’Exploratorium n’est pas seulement un musĂ©e, c’est un site qui propose des animations : dissection de l’oeil de la vache, … (site en anglais)
Comment fonctionne le climat de la terre ?
Pourquoi y a-t-il des saisons ? Pourquoi la vie est-elle liĂ©e Ă l’effet de serre ? Quel impact et de quoi est fait le rayonnement solaire ? Le CNRS offre une remarquable sĂ©rie d’animations sur le fonctionnement de la machine climatique qui est particulièrement adaptĂ©e au public scolaire.