Print Friendly, PDF & Email

« La crainte de voir le dépistage, les tests et la prédictivité s’inviter dans l’enceinte de l’école » est bien présente dans les esprits de l’Ageem, association des enseignantes de maternelle, et de la Fnaren, une fédération d’associations d’enseignants des Rased. Les deux associations font communiqué commun pour dénoncer une évolution de la maternelle qu’elles récusent. « Les temps de jeu et de créativité diminuent, voire disparaissent dans certaines classes au profit du travail sur fiche et d’une perte du sens des apprentissages », notent-elles. « Les rythmes biologiques et personnels des enfants sont souvent bousculés (1/2 h d’aide personnalisée à midi ou à 8h du matin – pour des enfants en difficulté il y a là quelque chose de paradoxal à voir la journée de travail rallongée d’une 1/2h). La primarisation de l’école maternelle (la GS deviendrait une propédeutique du CP), on apprend les lettres, les syllabes, les sons, les chiffres au point que certains enfants n’osent plus, refusent ou ne savent plus dessiner. La surenchère des évaluations met la pression sur les enfants, les familles et les enseignants.

L’accord