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A l’issue de la première semaine de la concertation sur la refondation de l’Ecole, dans quel esprit sont les syndicats ? Quel bilan font-ils ? Christian Chevalier, secrétaire général du S-Unsa et Roland Hubert, secrétaire général du Snes, font le point.

« Le démarrage est compliqué. On n’est pas encore entré dans le vif du sujet », estime Roland Hubert. « La configuration est compliquée : ce n’est pas simple de discuter dans des groupes aussi nombreux et divers. On n’est pas dans la configuration d’être à 10 autour d’une table pour un sujet précis. Il faut arriver à construire ce qui peut faire consensus et qui peut aider le législateur ou le ministère pour la loi d’orientation ». « On va prendre toute notre place dans le débat de la concertation », annonce Christian Chevalier, « même si le groupe de travail à 100 personnes est difficile à gérer. Il faut que tous les acteurs puissent s’exprimer ».

Les premiers débats sur le socle commun ont montré des déclarations de principe.

« L’opposition au socle se fonde sur l’idée d’un socle de compétences », poursuit Roland Hubert. « On n’est pas partant pour redéfinir le socle mais on ne remet pas en question l’idée que la nation garantisse des acquisitions aux jeunes. Il faut s’interroger sur les raisons qui font que 7 ans après la loi le socle ne marche pas et le livret personnel de compétences est rejeté par les enseignants. Personnes n’en veut. Les disciplines sont finalement ce qu’on a trouvé de mieux pour structurer des savoirs ».

« Il y a des sujets où il y aura beaucoup de postures comme sur le socle commun », estime Christian Chevalier. « D’autres où c’est plus concret. On peut aussi penser que les déclarations de principe hostiles aux questions de la concertation disparaissent d’elles -mêmes par auto-régulation des groupes. Si on est dans un groupe pour faire de l’obstruction ça n’ira pas. Il va falloir s’attaquer au « comment on fait » et sortir des déclarations.

Optimiste ?

« Ni optimiste, ni pessimiste », déclare R. Hubert. « On a un rendez-vous à ne pas rater. On en a raté trop ces dernières années, comme par exemple la réforme du lycée ». « On peut espérer que fin août il sorte quelque chose de la concertation », espère C. Chevalier. « Il faut aussi penser aux élèves. C’est pour eux qu’ a lieu la concertation ».

F. Jarraud

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