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C’est un mercredi matin que la large intersyndicale parisienne a choisi pour manifester. Ce clin d’oeil à la réforme des rythmes scolaires signe les revendications des enseignants du premier degré parisien. Mais leur action affiche aussi ses exigences envers la Ville de Paris en aboutissant devant l’Hotel de Ville. C’est bien le projet de loi d’orientation qui est refusé.

« On ne veut pas passer à coté d’une réelle transformation de l’école ». Jérôme Lambert , secrétaire général du Snuipp parisien, se défend d’être opposé à la refondation de l’Ecole. Avec la Cgt, FO, Sud, la Cnt, et aussi le Se-Unsa parisien, l’intersyndicale ratisse large et s’affiche majoritaire.

Contre la loi Peillon

« La vraie priorité ce sont les méthodes pédagogiques, les contenus d’enseignement » affirme J Lambert. « La loi ne permet pas de réelle transformation de l’école ». Pour l’intersyndicale, « le projet ministériel dégrade les conditions de travail et d’emploi des enseignants. Ils devraient enseigner une demi journée supplémentaire sans qu’aucun allègement ne soit prévu, ni une revalorisation salariale conséquente ». L’intersyndicale se mobilise sur les salaires, le temps de travail et refuse l’idée que cela heurte l’intérêt des élèves. « Mettre en avant les rythmes dans le débat public évite d’évoquer les salaires, les effectifs dans les classes », écrit le tract intersyndical. Pour J Lambert, « baisser le temps scolaire des élèves de 30 minutes n’apporte rien aux élèves ». Le ministre « instrumentalise les rythmes ».

Une relation ambigüe avec le PEL

C’est que la réforme ministérielle impacte aussi la vie quotidienne des enseignants parisiens par ses retombées sur les conditions de travail. Appliquer les 4 jours et demi couterait cher à la Ville obligée d’accueillir tous les enfants 4 jours par semaine. D’où la nécessité de redéployer les moyens qui est très mal vécue. « Les professeurs de la ville de Paris sont une richesse pour nous », affirme J Lambert. A Paris la Ville fournit des enseignants qui encadrent les activités artistiques et l’EPS. « On veut le maintien de ces enseignants sur le temps scolaire ». Les enseignants veulent aussi le maintien du budget des classes de découverte payées par la Ville.

François Jarraud