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Le corporatisme enseignant met l’Ecole en danger estime François Dubet dans un entretien donné à La Tribune. « L’école semble appartenir aux professionnels de l’école, attachés en premier lieu à défendre leur double sort professionnel et personnel. C’est sur ce mur que les grands élans réformistes du monde enseignant se sont épuisés ces dernières décennies », écrit le sociologue, expliquant aussi que « les catégories sociales qui tirent le meilleur bénéfice de la capacité du système à les conforter et à les reproduire n’ont guère de propension à le réformer ».

Evoquant l’échec scolaire, F Dubet relève que  » pour l’essentiel, les inégalités scolaires sont le produit des inégalités sociales, et donc diminuent ou progressent proportionnellement à la réduction ou à l’accroissement de ces dernières. Or en France, au contraire du Canada, l’envergure des inégalités scolaires est bien supérieure à celles que laissent supposer les inégalités sociales. En cause : une culture scolaire sélective, et la perception qu’il n’existe aucune autre opportunité de réussite que l’école… Faut-il pour autant abdiquer ? Non. Une meilleure qualité d’établissements et de l’offre éducative serait décisive. Tout comme un plus grand brassage, afin que les meilleurs et les « pires » des élèves ne se concentrent pas dans les meilleurs et les « pires » établissements ». Dans un entretien donné au Café le 10 avril il évoquait une « refondation verrouillée ».

La tribune

Dubet : La refondation verrouillée