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Mais que doit-on rattraper ? Et quand ? Ces questions du rattrapage d’heures de cours imposé aux enseignants de l’école au lycée sont en apparence simples. En fait, de l’école au collège la confusion s’est installée aussi bien sur ce qui doit être rattrapé que sur le calendrier. Tout cela nourrit une certaine exaspération. Vincent Peillon est-il si ingrat ?

Un texte explicite

En apparence la question est tranchée de façon claire par le ministère. Concernant le rattrapage des heures de cours dues par les enseignants, la réponse est dans le dossier de rentrée du ministère.  » En 2013-2014, il est prévu de rattraper la journée du lundi 2 septembre 2013, non scolarisé pour les élèves, afin de respecter les 36 semaines légales de cours » Il doit avoir lieu pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13 novembre 2013 après-midi et le mercredi 11 juin 2014 après-midi. Et pour les élèves qui n’ont pas cours le mercredi matin : soit le mercredi 13 novembre 2013 toute la journée ; soit le mercredi 11 juin 2014 toute la journée. Le choix de cette date est arrêté par le recteur d’académie ».

Il y a les textes et les bruits de couloir.

Mais à de nombreux endroits on n’a pas compris cela et on applique autre chose. La confusion s’est installée avec le rattrapage imposé l’an dernier pour les journées de la Toussaint. Du coup des enseignants pensent devoir 2 journées ou une seule du fait que la Toussaint a lieu un vendredi. Mieux des chefs d’établissements font rattraper 2 journées comme en témoignent des enseignants sur les listes de discussion. Des enseignants ne comprennent pas qu’il faille rattraper la journée du 2 septembre où ils ont travaillé… Selon les établissements les dates de rattrapage ne sont pas toujours conformes aux instructions. Parfois le rattrapage a lieu un samedi, un jeudi ou un lundi et non le mercredi réglementaire.

Ingratitude

Surtout ce rattrapage alimente une certaine exaspération. « J’en ai assez des rattrapages à sens unique », témoigne une enseignante sur un réseau social. « Quand on emmène les élèves au théâtre le soir ou quand on les accompagne en voyage, ce qu’on fait bien volontiers, personne ne nous demande de rattraper ce temps personnel et non rémunéré ». De là à soupçonner le ministère d’être « pingre, ingrat et suspicieux », il n’y a qu’un pas. Vite franchi.

François Jarraud