Print Friendly, PDF & Email

« La lutte contre les inégalités commence dans les crèches » proclame la dernière étude publiée par Terra Nova, un think tank proche du parti socialiste. Le groupe de travail présidé par Olivier Noblecourt préconise l’ouverture de crèches éducatives pour les enfants des familles pauvres. Des lieux où les enfants seraient stimulés grâce aux « bonnes pratiques » comme Parler bambin.

« A quatre ans, un enfant pauvre a entendu 30 millions de mots de moins qu’un enfant issu d’un milieu favorisé. Avant même leur première année en CP, une forte proportion de nos enfants est déjà touchée par des difficultés que l’école peine souvent à résorber au cours des dix années suivantes… Pourtant – et ce n’est pas si fréquent lorsqu’on parle de lutte contre les inégalités et contre le chômage – il existe des solutions concrètes et éprouvées, qui sont entre les mains des élus locaux, des professionnels et des responsables nationaux de la petite enfance ». Ces solutions concrètes ce sont les « bonnes pratiques éprouvées » et même au final une seule : Parler bambin, un programme développé à Grenoble.

L’étude de Terra Nova demande l’ouverture de 30 000 places de crèches où ce programme serait adopté. « Les structures d’accueil collectif concentrent aujourd’hui essentiellement leurs efforts sur les aspects sanitaires et de sécurité, ainsi que sur le développement psycho-moteur, le développement affectif et la sociabilité des enfants. Or, l’éducation commence avant l’école : la petite enfance doit être conçue comme un moment à part entière de l’éducation – peut-être même l’un des plus importants. L’objectif n’est pas de faire travailler les enfants dès deux ans, mais de reconnaître qu’ils ont besoin d’être stimulés de manière méthodique pour leur développement ».

La question c’est évidemment de faire passer les expériences de laboratoire, comme Parler bambin, dans l’univers réel de l’école ou ici de la crèche. Jusque là les essais n’ont pas été concluants. Et si pour lutter contre les inégalités sociales il fallait plutôt chercher à imposer plus de justice sociale ?

L’étude