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Les technologies mobiles peuvent-elles aider à lutter contre l’analphabétisme ? Une étude de l’Unesco, dévoilée lors de la Semaine de l’éducation mobile donne à le penser. Elle aboutit à des préconisations qui ciblent précisément les victimes de l’analphabétisme.

L’analphabétisme touche encore 770 millions de personnes, rappelle l’Unesco. Loin de diminuer, ce nombre continue à progresser en Asie du sud ouest et en Afrique subsaharienne. Deux analphabètes sur trois sont des femmes. L’analphabétisme touche principalement des zones rurales pauvres.

Or les mobiles atteignent les régions où il n’y a ni livre ni école. Ils peuvent donc techniquement et économiquement être le bon vecteur de l’alphabétisation. L’étude de l’Unesco réalisée dans des pays africains (Ghana, Ethiopie, Nigéria) et asiatiques (Inde Pakistan) montre aussi que les femmes sont bien davantage que les hommes susceptibles de lire sur mobile. Elles consacrent 9 fois plus de temps à cette occupation que les hommes en moyenne. Le mobile apparait particulièrement adapté à répondre à l’analphabétisme féminin.

L’étude s’intéresse aussi aux habitudes de lecture sur mobile. On utilise le mobile pour lire des histoires aux enfants. Il faut donc créer des portails pour ces histoires. Les lecteurs recherchent aussi beaucoup de lectures pour lecteurs débutants. Aujourd’hui les oeuvres proposées en téléchargement sont souvent des classiques. Or les lecteurs cherchent des livres plus en rapport avec leur vécu.

L’Unesco fait donc des préconisations. Il faut améliorer la couverture des zones rurales notamment passer au 3G ou au 4G. Il faut ouvrir les bibliothèques gratuites d’ouvrages et proposer des contenus adaptés à la demande.

F. Jarraud

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