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Vu de France, la question ne se pose pas. La grande majorité des directeurs d’école sont en charge d’une classe. Sauf cas particulier comme Paris, il faut que l’école ait au moins 14 classes pour que le directeur soit déchargé d’enseignement.

Mais la question est posée à Genève où l’autorité cantonale a décidé de contraindre les directeurs d’école à enseigner. 58 directeurs des écoles primaires genevoises ont présenté un recours contre l’article 59 de la loi sur l’instruction publique (LIP) qui impose cette nouvelle charge. Et la décision nourrit aussi un débat entre secondaire et primaire dans la presse locale. S’y opposent Olivier Baud, un ancien président de la Société pédagogique genevoise, le syndicat du primaire, et Marco Polli, un ancien président du syndicat des professeurs de lycée (du « post obligatoire » en Suisse).

 » L’introduction de quelques heures d’enseignement pourrait être un puissant levier pour redimensionner la fonction des directeurs… et dégonfler quelques chevilles », dit aimablement Marco Polli.  » Si l’ancien président du syndicat du Post Obligatoire n’aligne pas que des âneries dans son billet, force est de constater que son propos, celui d’un enseignant retraité du secondaire II qui, selon toute vraisemblance, méconnaît l’école genevoise actuelle, se révèle très approximatif », répond O Baud. Il souligne qu’en huit ans le nombre de postes de directeurs a été divisé par deux. Chacun dirige en fait une vaste école.

En France, devant la question de la taille des écoles, on aurait posé au premier plan celle de l’identité du directeur…

F Jarraud

Tribune de Genève

Le blog d’O Baud