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Les adeptes de Montessori préparent-t-il la fin de l’école publique ?  » Avec l’approche des élections présidentielles, se fait jour un débat important opposant, souvent de manière peu lisible par l’opinion publique, ceux qui affirment que l’innovation pédagogique doit se faire au sein de l’école publique et ceux qui pensent qu’elle est impossible dans le système actuel et ne peut se faire qu’en dehors du « carcan » de l’Education nationale », écrit Philippe Meirieu dans Alternatives économiques.

« On trouve, parmi les tenants de cette dernière voie, aussi bien des personnalités de droite qui professent des méthodes très traditionnelles.. que des militants de certains courants de l’Education nouvelle, autour des pédagogies Montessori et Steiner par exemple… En réalité, et quel que soit l’habillage idéologique dont elle se pare, la proposition de créer un réseau parallèle à l’Education nationale ouvre la voie à une dangereuse libéralisation ».

Pour P Meirieu  » Cela entraîne le risque de voir se développer une babélisation où chaque clan aurait son école : il y aurait celle du patronat, des minorités religieuses, des libertaires, des artistes et intellectuels, des « républicains », ou celle des écologistes… Or, l’objectif de l’école publique n’est pas seulement d’instruire chaque individu séparément mais d’éduquer ensemble des citoyens différents pour qu’ils apprennent à se respecter et à construire une société solidaire ».

Qui est visé par cette sortie ? P Meirieu ne site personne. Mais l’allusion est assez transparente à la publication récente du livre d’une ancienne professeure des écoles, proche du cabinet d’un ancien ministre, se réclamant de Montessori et qui juge que l’école publique retarde les enfants par manque d’amour.

Dans Alternative économique