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« Il faut que les gens aient conscience de notre politique quoiqu’il en soit à l’avenir ». N Vallaud-Belkacem a transformé la présentation du budget le 28 septembre en un discours de campagne, attaquant les propositions de la droite et les opposant aux réalisations du gouvernement.

« Ceux qui doutaient des 60 000 postes verront que c’est fait », a déclaré N Vallaud Belkacem en ouvrant la conférence de presse sur le budget. « L’engagement est tenu », ajoute-elle.

Que veut dire 300 000 suppressions d’emplois de fonctionnaires…

Mais la ministre ne s’en est pas tenue là. « La droite dit qu’elle veut moins d’enseignants mais mieux rémunérés. Nous avons préféré des personnels plus nombreux et mieux rémunérés ».

Prenant à partie les candidats à la primaire de la droite elle leur demande de « dire ce que veut dire la baisse du nombre de fonctionnaires ». Elle en fait la démonstration en partant de l’évaluation la plus basse faite par les candidats LR (Les Républicains) : suppression de 300 000 fonctionnaires dont la moitié dans la fonction publique d’Etat. « Si on le fait sans toucher à la police et à l’armée c’est bien dans l’éducation nationale qu’il y aura des suppressions massives. Au moins 100 000 sur 5 ans ».

« Ca signifie que puisque l’on a tous les ans environ 20 000 départs en retraite par an aucun enseignant ne sera remplacé. Ca veut dire que dans une école où il y aurait 5 CP , les élèves d’une classe seraient dispatchés dans les 4 restantes ». « Il est temps de dire aux français e que signifient ces chiffres », conclue-t-elle.

Le mérite ne se résume pas à une mention

La ministre a aussi opposé sa gestion sociale à celle de la droite. « On dépense 253 millions pour les bourse set l’aide au premier emploi en 2017 », signale-t-elle. « On fait un effort important pour soutenir les étudiants les plus fragiles au lieu de n’aider que quelques uns. E mérite ça ne se résume pas à une mention ou une note. Mais il faut regarder d’où part l’élève. A ne regarder que la ligne d’arrivée on méconnait que pour beaucoup la scolarité est un marathon accompagné de saut d’obstacles ».

François Jarraud