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 » Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il y aurait dans un avenir proche des « recommandations pour choisir entre des manuels qui ne se valent pas tous », en affirmant tout de go que « la liberté pédagogique n’est pas l’anarchie pédagogique » et que la « liberté éditoriale ne doit pas être une anarchie éditoriale ». Bigre ! Cela annoncerait-il le retour à des pratiques qui ont eu cours sous la Restauration ou durant les deux Empires ? « , demande Claude Lelièvre. « En tout cas, il convient de prendre la mesure de la rupture qui s’opérerait avec la grande tradition républicaine, pièces à conviction historiques à l’appui ».

L’historien rappelle la position constante des ministres républicains de Ferdinand Buisson (« il y aurait de graves inconvénients à imposer aux maîtres leurs instruments d’enseignement … et il n’y en a aucun à leur laisser librement indiquer ce qu’ils préfèrent ») à Savary :  » Il n’existe pas de manuels officiels, pas plus qu’il n’existe de manuels recommandés ou agréés par le ministère de l’Education nationale . Il y a eu dans le passé des tentatives allant dans ce sens, avec risques de censure . La liberté des auteurs et des éditeurs est entière sur tout ce qui touche à la conception, à la rédaction, à la présentation et à la communication des ouvrages qu’ils publient ».

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