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Publié au J.O. du 3 mars, un nouveau décret modifie le statut des atsems, les agents spécialisés des écoles maternelles. Le texte élargit les missions des atsems à l’encadrement et à l’animation. Il est pourtant contesté par le collectif des atsems.

 » Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles sont chargés de l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil et l’hygiène des enfants des classes maternelles ou enfantines ainsi que de la préparation et la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants… Ils peuvent participer à la mise en œuvre des activités pédagogiques prévues par les enseignants et sous la responsabilité de ces derniers. Ils peuvent également assister les enseignants dans les classes ou établissements accueillant des enfants à besoins éducatifs particuliers. En outre, ils peuvent être chargés de la surveillance des enfants des classes maternelles ou enfantines dans les lieux de restauration scolaire. Ils peuvent également être chargés, en journée, des missions prévues au premier alinéa et de l’animation dans le temps périscolaire ou lors des accueils de loisirs en dehors du domicile parental de ces enfants ».

Le décret publié au JO du 3 mars reconnait les multiples facettes d’un métier qui a bien changé avec les nouvelles activités périscolaires.

Le décret ouvre la coordination des atsems aux « agents de maîtrise titulaires du certificat d’aptitude professionnelle petite enfance ou du certificat d’aptitude professionnelle accompagnant éducatif petite enfance ou ceux qui justifient de trois années de services accomplis dans le cadre d’emplois des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles » . Il donne la possibilité aux atsems de devenir agent de maitrise aux atsems comptant au moins 7 ans d’ancienneté. Il crée un concours interne spécial pour leur accès au cadre d’emplois d’animateur.

Ces ouvertures sont mal accueillies par le Collectif des atsems. « Nous ne sommes pas animateurs et nous n’avons jamais souhaité l’être », nous a dit le Collectif qui préfère utiliser le mot « garderie » pour les activités périscolaires. « Nous gagnons quoi dans ce décret ? Des missions que nous effectuons déjà ». Le collectif estime que le décret passe à coté de la pénibilité du travail des atsems. La questions des relations avec les enseignants est aussi soulevée. Le collectif craint que le nouveau décret, qui mentionne la préparation des activités pédagogiques, augmente les demandes des enseignants. Enfin les atsems souhaiteraient voir diminuer la part du ménage dans leur travail et augmenter leur salaire.

Autant de points qui devraient être portés lors de la Journée nationale des atsems qui est prévue le 23 mars.

Le décret

N’oubliez pas les atsems

Le collectif