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Officiellement JM Blanquer reçoit le 5 décembre les organisations lycéennes pour sortir de la crise actuelle qui touche des centaines de lycées. Mais pour ces organisations, le dialogue avec le cabinet du ministre de l’éducation nationale est totalement vain. L’entourage du ministre ne cède rien et défend les réformes dont les manifestants ne veulent plus. Les organisations hésitent dans leur interprétation : stratégie du pourrissement ou recherche du pire ? Elles appellent à augmenter la mobilisation dans la rue et les lycées.

Dialogue de sourds

« On a pu constater un dialogue de sourds ». Interrogé par le Café pédagogique à la sortie du ministère le 5 décembre au soir, Nathan Le Potier, président de l’UNL SD, affirme que « le ministère ne veut pas entendre nos revendications. On a soit des réponses imprécises soit des fins de non recevoir ».

L’UNL SD, comme les autres organisations lycéennes, demande la suppression de parcoursup et la fin de la sélection à l’entrée de l’université, l’arrêt des réformes du lycée et du lycée professionnel. L’UNL SD ajoute à ces demandes communes, la revendication de transports gratuits pour aller au lycée et des aides pour que tous les lycéens aient accès gratuitement à la cantine scolaire. « On est vraiment déçu », nous souffle N Le Potier. « Ce rendez vous en appelle un autre ».

Appel à manifester le 11 décembre

L’autre rendez vous, l’UNL SD le donne aux lycéens dans la rue. « On appelle tous les lycéens à participer à toutes les manifestations, blocages, occupations utiles au mouvement ». L’UNL SD a retenu le mardi 11 décembre pour la mobilisation maximale. « On veut le maximum de lycées mobilisés ce jour là. On veut que le gouvernement entende nos revendications. Sinon la mobilisation ira croissante ».

Convergence des luttes

Très clairement l’UNL SD appelle à la convergence des luttes.  » Etudiants, transporteurs, ambulanciers, ce sont tous les secteurs de la société qui aujourd’hui se mettent en mouvement pour dire non à ce gouvernement et faire que sa politique s’arrête. Les principaux syndicats de professeurs ont décidé de nous rejoindre. On appelle les organisations à proposer une date de convergence.

Dans cette convergence les gilets jaunes ont une place spéciale. « Avec la mobilisation des gilets jaunes on a un vrai soutien parental », explique N Le Potier. L’UNL SD n’appelle pas les lycéens à enfiler un gilet samedi mais les laisse libres de participer à toute manifestation qu’ils jugeraient utiles au mouvement lycéen.

« Le gouvernement cherche un mort »

Le bilan de la rencontre avec le cabinet de JM BLanquer était encore plus sévère du coté de l’UNL (à ne pas confondre avec l’UNL SD). « Le gouvernement cherche le dialogue mais pas la négociation », nous a dit Louis Boyard. « Il essaie de faire durer. Il cherche l’essoufflement ou un mort ».

L’UNL « appelle au calme » mais « c’est de la responsabilité du gouvernement qui doit donner des choses concrètes ». L’UNL attend des propositions du gouvernement. D’ici là les manifestations continuent. Et l’UNL organise des manifestations monstres le 7 décembre.

François Jarraud