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Combien de temps pour améliorer les conditions de travail des directeurs ? Alors que les syndicats s’étaient mis d’accord sur des gestes immédiats, le ministre louvoie. La réunion du CHSCT départemental qui s’est tenue en Seine Saint Denis aboutit à pas grand chose si ce n’est au refus de responsabilité du rectorat dans la crise qui a mené au suicide de C Renon.

Interpellé à deux reprises, par S Rubin (LFI) et M Victory (PS), le 8 octobre, JM BLanquer a redit sa volonté de traiter la question des directions d’école. « Oui nous allons améliorer les conditions de travail des directeurs d’école », a t-il déclaré. « Le problème ne date pas de deux ans.Il date de plusieurs décennies », ajoute -il , gommant ainsi la décision du gouvernement de supprimer les aides administratifs dans les écoles qui apportaient une aide réelle aux directeurs.Mais rien de concret n’est décidé.

Les syndicats avaient pourtant réussi à se mettre d’accord. Le 7 octobre dans une lettre commune, Cgt, Fsu, Sud, Sgen Cfdt et Unsa éducation demandaient « en première urgence », l’amélioration des conditions de travail, une organisation moins verticale et moins injonctive…, le développement des services de médecine de prévention ».

Mais la réunion du CHSCT départemental du 93 le 3 octobre, a conduit également à une impasse selon les organisations syndicales. Le Snuipp et le Snes Fsu, FO, la Cgt et Sud estiment que le recteur est « sourd et aveugle ». « Le DASEN de Seine Saint Denis, qui présidait l’instance, n’a entendu aucune de nos revendications et surtout n’y apporte aucune réponse en défaussant systématiquement sa responsabilité sur l’Académie, le Ministère ou la municipalité de Pantin », écrivent les syndicats. « Pas de réponse sur la question du rétablissement des aides administratives. En revanche, le DASEN évoque la communication ministérielle indigne qui remet sur la table une évolution du statut de directeur, comme unique réponse au suicide de Christine Renon. Pas de réponse sur la demande d’une réelle enquête auprès des enseignants de Pantin sur la question de la semaine de 4 jours et demi… Pas de réponse sur la demande de dé charge totale pour tous les directeurs. Cela relève du rectorat et du ministère ». Le seul engagement de l’administration c’est la nomination d’un IEN pérenne à Pantin.

Le CHSCT départemental engage « une enquête CHSCT D pour établir le lien entre le suicide de notre collègue et ses conditions de travail, avec la possibilité d’être accompagné·es par une délégation du CHSCT Académique. Le CHSCT D a acté le recours à un cabinet d’expertise indépendant pour assister les délégué·es dans l’enquête ».

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