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JM Blanquer peut toujours écrire aux enseignants. La FSU a même pas peur. « Tout ce qui nous remonte c’est que la journée du 5 décembre sera un rendez-vous très fort », déclare Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fsu le 27 novembre. De nombreuses écoles devraient être fermées et les cours totalement annulés dans de nombreux établissements secondaires. Pour le syndicat, « il est temps que le gouvernement entende qu’on ne peut pas gouverner sans cesse contre l’avis des syndicats et des agents ».

La moitié des écoles fermées ?

A quelques jours de la grève du 5 décembre , la Fsu est certaine d’un fort taux de participation, supérieur à celui du printemps dernier. Selon R Metzger, co-secrétaire général du Snuipp Fsu, une remontée sur 15 départements donne déjà, une semaine avant la grève, 2000 écoles fermées sur 5000. Le Snuipp de Paris annonce déjà 290 écoles fermées sur le millier que compte la capitale. Dans le second degré, selon B Teste, secrétaire national du Snes Fsu, des établissements secondaires ne proposeront aucun cours le 5 décembre. Il n’y aura pas de service de restauration dans un nombre encore plus important d’écoles et établissements.

Scepticisme sur les promesses gouvernementales

« Tout le monde sait que le nouveau calcul des retraites va entrainer une baisse des pensions », déclare B Groison. « Et malgré tout la réforme est mise sur la table ». La Fsu souligne aussi que le gouvernement annonce des discussions en janvier après la rédaction du projet de loi. « Il y a un problème de méthode », dit B Groison. « De quoi va-t-on discuter en janvier ? ».

La promesse de revalorisation faite par JM Blanquer laisse la Fsu sceptique. Alors que JM Blanquer communique tous azimuts pour tenter de diminuer l’impact de la grève du 5 décembre sur les retraites, la FSU, la confiance est du coté de la première fédération enseignante. Pour B Groison, la lettre de JM BLanquer adressée aux enseignants est contradictoire. « Il prend l’engagement d’une revalorisation sauf que cela a déjà été dit le 25 avril et qu’on n’a rien vu venir depuis. A la fin de la lettre il met des contreparties à cette revalorisation. Pour nous il n’en est pas question ».

Cocotte minute

Pour Régis Metzger, le premier degré est « une cocotte minute » prête à éclater au nez du ministre. « Les collègues souffrent de déconsidération. Ca tourne au mépris », dit-il. « Le ministre aurait du comprendre l’état d’esprit des enseignants face aux injonctions. La simulation pour les retraites montre qu’un enseignant démarrant sa carrière en 2025 perdrait 900€ par rapport à a pension actuelle. On va vers une retraite inférieure au salaire de début de carrière ! »

Pour B Groison une bonne réforme des retraites devrait aussi garantir de nouveaux droits. Le syndicat attend des propositions sur le pénibilité , un dispositif de fin de carrière (type CPA). On ne veut pas le statu quo mais le projet actuel n’est pas bon ».

F Jarraud