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« Exaspération, colère, découragement ». On retrouve tout cela dans l’ allocution au Conseil Syndical National du Snpden, le 13 janvier 2020, de Joel Delhopital et Hugues Broustail, les deux secrétaires académiques du premier syndicat de personnels de direction. Dans ce texte , qui vient d’être retiré du site académique de Rouen du Snpden, ils expliquent que « leur loyauté » les oblige à mentir aussi bien aux enseignants qu’aux parents.

« La situation est bloquée dans un peu plus d’une vingtaine de lycées (en Normandie) mais s’étend de jour en jour », expliquent Joel Delhopital et Hugues Broustail dans une allocution au Conseil Syndical National du Snpden, le 13 janvier 2020. Les deux secrétaires académiques du premier syndicat de personnels de direction parlent franchement des difficultés crées par la réforme du bac. Et ils en disent probablement trop, puisque ce texte, en ligne sur le site Snpden de Rouen, vient d’être retiré.

« De plus en plus souvent notre loyauté nous conduit à mentir », écrivent-il. « Mentir aux personnels lorsque nous leur affirmons que la réforme du baccalauréat va dans le sens d’une simplification, que la réforme du lycée ou la transformation de la voie professionnelle ne sont pas commandées par la recherche d’économies de moyens alors que les DGH qui viennent de tomber administrent la preuve du contraire. Mentir aux usagers en leur vendant les téléservices comme la simplification assurée, les PIAL comme un gain en efficacité dans la prise en charge de leurs enfants. Se mentir à nous-mêmes lorsque nous finissons par croire que notre ministre a une haute considération pour les personnels de direction. Nous n’oublions pas que notre ministre appartient à un gouvernement qui, par pure idéologie, a mis à bas le paritarisme ».

Un cri du coeur qui dénonce aussi le comportement du ministre.  » La colère est certes mauvaise conseillère et notre ministre nous exhorte à faire preuve de responsabilité mais nous ne parvenons pas à lire à travers sa réponse à notre cahier des charges cette lumière, cette issue favorable à nos revendications. En lieu et place de reconnaissance, nous voyons langue de bois et provocations ».

Les deux secrétaires académiques demandent en conclusion  » un taux de promotion à la hors classe digne de la confiance que notre ministre dit nous accorder ; le combat pour des reconnaissances financières pour chaque nouvelle mission qui nous incombe (PIAL, E3C, CEA, référent de formation …) ; le combat pour une IF2R réellement revalorisée ».

F Jarraud