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« Le but c’est qu’ils se rendent compte de ce qu’ils savent en anglais ». Au collège Do Mistrau de Suze-la-Rousse (Drôme), Raphaëlle Cassar mise sur le cinéma pour faire parler les élèves et leur faire prendre confiance en eux. Un travail de longue haleine qui donne du sens au cours d’anglais.

Un film en anglais

Comment faire entrer l’anglais dans la vie quotidienne de jeunes collégiens d’un petit établissement rural ? Titulaire de la certification cinéma, Raphaëlle Cassar s’appuie sur cette compétence pour que les élèves s’emparent de l’anglais.

Dans le cadre d’une option « accompagnement éducatif en langue vivante étrangère », les élèves de 4ème et 3ème travaillent à la création d’un film. Ou plutôt de leur film. La 4ème les prépare à cette aventure par une découverte du cinéma, de ce qu’est un scénario, une scène, des dialogues, un doublage. C’est cette année qu’ils choisissent le thème de leur film. En 3ème ils écrivent un scénario et tournent le film.

Du scénario au tournage

« Ils préparent le scénario et travaillent en groupe de 2 ou 3. Chaque groupe est responsable d’une scène », nous dit R. Cassar. Ce travail d’écriture (en anglais) les amène à mobiliser leurs ressources. Il faut trouver la bonne formule, savoir comment trouver tel mot. Il faut aussi rédiger les dialogues et qua ça sonne juste. Ce travail de groupe est ensuite coordonné. Il faut que les répliques ne soient pas trop longues.

« Avant le tournage les élèves s’entrainent. Ils répètent les scènes. Ils s’écoutent aussi échanger les répliques en anglais. Il faut avoir la bonne intonation ». Tout ce travail prend 3 semaines de la fin de l’hiver. C’est au printemps que le tournage a lieu.

« On utilise une caméra vidéo. Les élèves tournent scène par scène après avoir voté pour le casting », nous dit R Cassar. C’est elle qui fais le montage. Et ce sont les élèves qui rédigent et tournent les sous titres.

Prendre confiance en soi en anglais

« Mon but c’est qu’ils se rendent compte de leurs capacités en anglais », dit R Cassar. « Il n’y a pas de cours. Il faut qu’ils aillent chercher au fond d’eux ce qu’ils savent. Il faut qu’ils aient le courage de parler. L’option les débloque à l’oral mais aussi les sort des leçons ».

Pour R Cassar, le cinéma permet à chaque élève de trouver sa place dans le groupe. Un film c’est un travail d’équipe qui crée de la cohésion ». Tous ne sont pas acteurs mais tous participent à la création du film.

« Je me fais plaisir. Je les vois s’ouvrir et évoluer. Je les vois réaliser qu’ils sont capables de faire quelque chose en anglais. C’est une raison d’être prof ». Clap de fin.

François Jarraud

Le projet