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La reprise

Reprise : Quelle responsabilité pour les enseignants et les chefs d’établissement ?

Responsable pénalement ou pas ? Face aux risques qui accompagnent la réouverture des écoles et des établissements scolaires, au terme d’un débat houleux, les sénateurs adoptent le 4 mai un amendement qui, pensent-ils, exonère les maires de toute responsabilité. Mais qu’en est-il des enseignants et chefs d’établissement ? Nous avons interrogé deux syndicats de chefs d’établissement et une avocate spécialisée dans le droit scolaire, Me Valérie Piau. Mais si le risque judiciaire semble faible, rien ne peut diminuer la responsabilité morale et rien ne pourrait aussi contenir un éventuel ressentiment politique…

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Reprise : La circulaire de réouverture rétablit l’Ecole d’avant…

Accélération de la reprise, évaluations, travail des fondamentaux : la circulaire organisant la réouverture des écoles et établissements scolaires ramène sans transition les enseignants et les élèves dans l’Ecole de JM Blanquer. Des maths, du français, des fiches bilans à échanger avec les familles. Normes et normalité reviennent très vite avec des aménagements minimums.

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Reprise : Seulement 15% des écoliers attendus à l’Ecole

« Le travail fait par l’Education nationale va convaincre les Français très progressivement ». Présentant son plan de déconfinement le 7 mai, Edouard Philippe et JM Blanquer ont décrit une réouverture des écoles très progressive avec seulement 15% des écoliers dans les classes. Dans 4 régions (Hauts de France, Ile de France, Grand Est, Bourgogne Franche Comté) les collèges ne pourront pas rouvrir le 18 mai. Alors que le gouvernement veut accélérer la reprise économique, il ne compte pas sur l’Education nationale.

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Blanquer : « Un assez fort pourcentage » d’élèves ne reprendront pas

La rentrée sera « progressive ». Répondant aux questions des députés de la Mission « Impact , gestion et conséquences de l’épidémie de Cornavirus Covid-19 » de l’Assemblée nationale le 6 mai, JM Blanquer a du reconnaitre le caractère très partiel de la reprise annoncée pour le 11 mai. Mis en face de la décision du conseil scientifique, le ministre de l’éducation nationale a voulu convaincre que la fermeture est dangereuse pour les enfants et que l’école de la reprise sera une vraie école. Si le ministre tient à donner l’impression que tout est sous contrôle, il n’a pas vraiment répondu aux questions sur le soutien sanitaire apporté aux enseignants.

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Reprise : Dans le village de Thauvenay (18), une rentrée très anxiogène

Organiser la reprise de l’école dans les petites communes est un vrai casse-tête. Comment faire avec le transport scolaire, indispensable dans les campagnes, avec la cantine souvent dans un autre village, où trouver le personnel supplémentaire nécessaire pour nettoyer les locaux, etc. Certaines écoles réouvriront le 11 mais d’autres ont reporté au 18, voire au 25. Et d’autres resteront fermées, les maires estimant ne pas avoir les moyens de respecter les exigences sanitaires. Dans les villages de Thauvenay, de Ménétréol-sous-Sancerre et de Saint Bouize, dans le Cher, dont les écoles sont regroupées dans un RPI (regroupement pédagogique intercommunal), les enseignants et les maires ont travaillé d’arrache-pied pour arriver à une organisation qui se tienne. La rentrée se fera le 18 mai dans les 3 écoles mais elle sera coûteuse pour les communes et angoissante pour les enseignants et les familles.

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En Seine Saint-Denis, une reprise étalée jusqu’en juin

Lundi 11 mai, c’est la rentrée… Mais pas partout, pas sous la même forme… En Seine-Saint-Denis, l’un des premiers départements d’où est partie la fronde des maires, ce sera très inégal. Dans certaines communes, comme à La Courneuve, ce sera pré-rentrée pour les enseignants le 11, rentrée de certains élèves dès le 14. Pour d’autres ce sera un peu plus tard, le 18 mai, le temps d’appliquer le protocole sanitaire, comme à Montreuil. A Stains, ville dont le maire nous expliquait ses inquiétudes il y a peu, la reprise ce sera « peut-être le 2 juin ». Marie-Hélène Plard co-secrétaire départemental du SNUipp-FSU 93 explique le contexte.

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Reprise : Le gouvernement et les maires face à leurs responsabilités

Qui a peur de rentrer à l’école ? Pas les enfants. Pas seulement les profs. Mais tous ceux qui vont devoir assumer la décision de la réouverture, à commencer par les maires. Prendre cette responsabilité, alors qu’une catastrophe sanitaire n’est pas à exclure, paralyse les élus. Après la lettre des maires d’Ile de France demandant un sursis, la présentation de la politique gouvernementale au Sénat, le 4 mai, est l’occasion pour les sénateurs de se faire les portes paroles des maires. Ni les discours du premier ministre, ni les propos de Nicole Belloubet ou de JM Blanquer n’ont réussi à les rassurer. La majorité sénatoriale a rejeté la déclaration gouvernementale par 89 voix contre (à gauche), 81 pour (LREM) et une majorité d’abstentions. Le débat continue avec le vote sur la loi d’urgence.

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Macron : Pas de pression sur les maires pour la reprise

Pourquoi le président de la République visite t-il une école à quelques jours de la reprise ? Bien sur pour rassurer une opinion inquiète et qui désapprouve la réouverture des écoles. Alors, la déclaration d’E Macron n’a rien de surprenant : « Je n’envisage pas de contrainte sur les maires ». Alors que plus de 300 maires franciliens refusent d’ouvrir les écoles le 11 mai, Emmanuel Macron visite le 5 mai l’école Pierre de Ronsard de Poissy (78). Loin de s’en prendre aux maires, il marque sa compréhension et le refus de la contrainte. S’il n’impose pas la réouverture aux maires, il les laisse face à leurs responsabilités en pleine épidémie…

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Reprise : Les professeurs entre l’envie, l’impossible, l’impensable…

Lundi 11 mai, les écoles rouvriront. JM. Blanquer en a décidé ainsi, « une question d’honneur » a-t-il dit. Mais les enseignantes et enseignants sont-ils prêts ? Outre les inquiétudes qu’ils ressentent et pour la grande majorité la volonté de revoir leurs élèves, c’est la communication ministérielle qu’ils déplorent. Aucun texte officiel et un protocole sanitaire qui a tardé à arriver dans les boites mail des directeurs et directrices. Les équipes pédagogiques doivent informer les parents au plus tard le 7 mai des modalités d’accueil de leurs enfants, elles ont donc deux jours pour organiser la « rentrée », une rentrée bien loin de toutes celles qu’ils ont connu jusqu’ici… Ils nous font part de leurs inquiétudes et de leur colère pour certains.

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Protocoles sanitaires : Le ministère allège la sécurité sanitaire

Avec 2 jours de retard, le ministère a publié le 3 mai les protocoles sanitaires des écoles, collèges et lycée. Le principal changement concerne les masques destinés aux enseignants et aux élèves. Ils ne sont plus obligatoires pour enseigner mais le restent pour l’entrée en classe pour les enseignants. La mention de leur distribution le 11 mai a disparu ainsi que leur utilisation obligatoire par les élèves du 2d degré. Il prend ainsi le risque d’alléger les protections des élèves et des enseignants. Par contre il valide l’idée de 4m² par élève dans la salle de classe mais en la nuançant : 4m² sauf les élèves collés à un mur ou à du mobilier. Il s’agit toujours de mettre 16 personnes dans 50 m². L’allègement des règles de sécurité n’est pas particulièrement rassurant pour les parents et les enseignants…

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Circulaire de reprise : Les syndicats soulignent les manques

« Ce ne sera pas des cours mais un accueil élargi ». Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes fsu, la circulaire de reprise est loin de répondre aux questions posées par la reprise. Pour le Se-Unsa, il reste bien des points à préciser et le texte méconnait la réalité.

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Conseils de classe, PFMP et examens : Mise à jour de la FAQ ministérielle

La FAQ du ministère sur les examens et concours a été mise à jour le 5 mai. Les ajouts concernent les établissements français à l’étranger, les conseils de classe de 3ème et de 2de qui pourront être maintenus à distance pour l’orientation. Les périodes de formation en milieu professionnel font aussi l’objet de mises au point. « Les PFMP sont annulées jusqu’à la fin de l’année scolaire. Pour les élèves dans l’année d’obtention de leur diplôme (CAP, mention complémentaire, brevet des métiers d’art, baccalauréat professionnel) qui n’ont pas pu effectuer la totalité des semaines de PFMP prévues, une dérogation pourra être accordée par le recteur sur proposition du chef d’établissement. Les élèves de première professionnelle qui n’auraient pu effectuer la totalité des semaines de PFMP prévues pour le diplôme intermédiaire pourront également bénéficier de cette dérogation. Pour les élèves en 1ère année de CAP et pour ceux de seconde et première professionnelles qui n’ont pas pu effectuer tout ou partie de leur PFMP sur cette fin d’année, ces PFMP ne seront pas à reporter sur les années suivantes, compte tenu des emplois du temps annuels ».

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Tribune : Combien vaut une vie d’enfant??

Nous sommes désolés… Nous, directrices, directeurs, enseignantes et enseignants, sommes désolés pour vous les enfants. Désolés de ce que nous allons vous faire subir pendant huit semaines, désolés de ce régime semi-carcéral de privation de liberté que l’on va vous imposer. Rentrée en file indienne, enfants espacés d’un mètre les uns des autres, «?lavage de mains?». Installation sur des tables individuelles espacées d’un mètre les unes des autres elles aussi. Pas d’échange de matériel, pas de manipulation, pas d’entraide, pas de travaux de groupe, pas de réunion, donc plus de projet, plus de coopération, plus de vie qui s’épanouit… «?Lavage de mains?», sortie surveillée dans la cour, sans croiser d’autres enfants, sans ballon, sans jouets que l’on s’échange, sans se toucher, sans plus aucun atelier. «?Lavage de mains?». Retour en «?classe?»… La journée s’écoulera comme celle d’un prisonnier, rythmée par les rituels «?lavage de mains?». Routine, contrainte, surveillance… Qu’elle sera loin l’école que vous avez quittée le 13 mars…Qu’ils seront loin «?les droits de l’enfant?» dont nous avons fêté cette année les 30 ans. Cette célébration était-elle finalement un enterrement??

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Plus de 50 000 signatures pour la pétition intersyndicale du premier degré

En 48 heures, 55000 signatures sont recueillies pour la pétition proposée par le Snuipp Fsu, le Se Unsa et le Sgen Cfdt sur les conditions de la reprise. « Nous exigeons que la semaine du 11 au 15 mai soit une semaine de prérentrée avant une possible réouverture des écoles; que la taille des groupes pris en charge par un.e enseignant.e soit au maximum de 10 élèves en élémentaire, comme pour l’accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire, et bien moindre en maternelle; que le travail de préparation de réouverture des écoles puisse être présenté en conseil d’école ».

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60% des parents contre la réouverture des écoles

Selon un sondage Les Echos Opinion Way, 60% des parents refusent d’envoyer leur enfant à l’école le 11 mai. Près de 40% sont certains de ne pas envoyer leurs nefants et 22% probablement pas. Ce taux varie peu selon le niveau, de la maternelle (60% ) au collège (58%). Il est plus élevé chez les personnes défavorisées, celles là même au nom de qui la réouverture est faite, que chez les favorisés. Le manque de confiance est majoritaire chez les parents ayant voté pour Macron au 1er tour des présidentielles.

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Bac : Des inspecteurs d’académie pour le pilotage par le taux de réussite

Le bac au contrôle continu va-t-il faire chuter le taux de réussite ? Dans une lettre ouverte, le syndicat d’inspecteurs d’académie SIA soulève la question de l’évaluation du bac au contrôle continu. Pour le SIA elle laissera sur le carreau un nombre important d’élèves qui donnent un coup de collier au 3ème trimestre seulement. Pour le SIA, « seule une décision forte et inédite en la matière peut sauver un examen comme le baccalauréat de l’arbitraire local… Le pilotage par le taux de réussite est absolument nécessaire. Aussi, prenant toute la mesure du caractère exceptionnel de la situation, nous vous demandons de penser les conditions d’obtention du baccalauréat en vertu d’un assouplissement qui tienne compte de la très grande disparité d’enseignement de cette année scolaire. Tous les élèves ayant plus de 8 de moyenne pourraient obtenir le diplôme sur la base de l’ensemble des notes des deux premiers trimestres. Pour tous les autres élèves, sans exception, des oraux de rattrapage pourrait être proposés, avec des consignes de bienveillance et dans le respect des chapitres qui auraient été traités en leur présence ». Il conviendrait donc pourle SIA de fixer un taux de réussite et de le faire respecter par les jurys…

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Politique ministérielle

Création des comités départementaux de l’école inclusive

 » Dans chaque département, la collectivité de Corse et les collectivités territoriales de Guyane et Martinique, le directeur général de l’agence régionale de santé et le recteur de l’académie organisent un comité départemental de suivi de l’école inclusive chargé du suivi, de la coordination et de l’amélioration des parcours de scolarisation et de formation des enfants, des adolescents ou des jeunes adultes en situation de handicap ». Publié au JO du 6 mai, ce comité qui réunit le directeur de la santé, le dasen et les représentants des collectivités locales fait un état des lieux annuel de l’école inclusive. Il  » encourage le développement des actions de formation croisée en matière d’école inclusive ».

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Elco : Un accord de 2017 publié seulement maintenant

A Mulhouse, le 17 février, E Macron demandait la fin des ELCO comme si le gouvernement précédent n’était pas entré dans cette voie. Le J.O. du 2 mai publie un accord entre la France et la Tunisie qui réorganise l’enseignement de l’arabe dans le sens voulu par E. Macron. Sauf que cet accord a été signé par N Vallaud Belkacem le 31 mars 2017.

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Numérique

Bruno Devauchelle : Chronique d’un confinement 8

Ça y est, on l’a bien entendu : il faut être pragmatique et progressif. Cela signifie que tout le battage autour de la date du 11 est une mauvaise interprétation. Les médias, à la recherche de réponse en tout ou rien, ont tellement mis en avant cette date qu’elle est devenue porteuse de symbole de « libération » alors qu’elle n’est simplement qu’une étape pour essayer de s’adapter au monde réel. Sommes-nous en train de basculer dans « le monde d’après ». Non surtout si celui-ci est comme « le monde d’avant », nous l’avons peut-être espéré, imaginé, cru… Non surtout si l’on regarde de près ce qui est en train de se mettre en place : s’adapter d’abord à « un monde devenu dangereux ». Il l’était déjà, diront certain, il le reste, diront d’autres. Le fait est que parmi toutes les crises sanitaires vécues dans le passé, c’est la première dans laquelle le contexte de vie est globalement investi par ce « fait social total » qu’est la généralisation des moyens et dispositifs numériques.

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