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“Il y a un an, Christine Renon, enseignante à Pantin, se suicidait sur son lieu de travail. Dans une lettre accablante, elle dressait un constat dramatique de la charge qui pèse sur les épaules des directrices et directeurs d’école quand les reformes s’empilent et que les moyens s’amoindrissent”, écrit le Collectif Christine Renon. “Dans d’autres villes du 93 cette année, d’autres drames dans la communauté éducative : Kewi Yikilmaz, 15 ans, tué en marge d’un cours d’EPS aux Lilas et Djadje Traore, 19 ans, assassiné en bas de chez lui à Saint-Ouen, tous deux scolarisés au lycée d’Alembert à Aubervilliers. Les enseignants de cet établissement relatent une violence qui règne en maître, une violence qui est d’abord sociale, économique, scolaire, policière et raciale, dont leurs élèves sont les premières victimes et qui, très tôt, scelle leurs destins. Depuis, silence, ou presque. Elèves, parents, enseignants, souffrent, et personne ne répond. Il ne s’agit pas simplement d’une problématique de « sécurité publique » ou de détresse personnelle, comme cela a pu être dit. Il ne s’agit pas non plus de saupoudrer de quelques millions nos services publics”. Le collectif appelle à une marche contre l’oubli le samedi 26 septembre , un an après le suicide de C Renon.

Appel