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« Travailler avec des collègues dans un projet fou comme celui-ci est génial et compliqué. Mais c’est surtout génial ». Il y a 10 ans, Olivier Godard lançait avec une collègue le Concours Carto entre quelques établissements du Maine et Loire. Aujourd’hui les Concours Carto se sont multipliés, ils vont du CM1 à la classe préparatoire et aux adultes. Et ils partagent la passion de la géographie avec 3000 personnes, massivement des élèves.

La carte, objet plaisant

« Quand on a créé le concours on voulait un travail transversal qui puisse se faire à distance ». Après hésitation entre photographies et cartes, le concours choisit la cartographie. « Les professeurs qui ont créé le concours sont tous des historiens », nous dit Olivier Godard, professeur à Gennes (Maine et Loire). « Mais la carte est un objet plaisant à travailler avec les élèves ».

Dix ans plus tard le plaisir est toujours là et le Concours Carto se décline dans toute une famille d’épreuves. Avec le concours Carto 4ème les élèves vont produire tout au long de l’année des cartes en rapport avec la mondialisation en recherchant des données à cartographier. Un autre concours s’adresse aux 2des avec 3 épreuves de 2 heures étalées dans l’année en classe. Un troisième s’adresse aux classes préparatoires. Ces trois concours ont déjà fait le plein. Mais les inscriptions ne sont pas closes pour le Concours Carto imaginaire ouverts aux écoliers et collégiens du CM1 à la 5ème. Enfin il y a le concours Actualité ouvert aux collégiens et lycéens (4ème à 2de) et à Carto Profs, un concours où les cartes des professeurs sont jugées par un jury d’élèves.

Le plaisir d’apprendre

« Ce qui motive les élèves c’est le fait de concourir avec d’autres élèves », explique O Godard. Cette année les classes viennent d’un peu partout : des Pays de la Loire comme d’Ile de France, des établissements français ou non à l’étranger (Barcelone, Panama, Varsovie, Vilnius..). « Il y a le plaisir d’être confronté à des élèves d’ailleurs ». Chaque carte doit être commentée en positif et négatif et ça intéresse les jeunes.

Coté profs, on avoue « un délire entre profs ». « Le concours met du lien », dit O Godard. « Travailler avec des collègues dans un projet fou comme celui-ci est génial et compliqué. Mais c’est surtout génial ». O Godard a inventé une salle des profs virtuelle. « On imaginait pas que ça marcherait comme ça ». Un des ressorts vient de leur formation d’historien. Réaliser Concours Carto c’est aussi se donner le plaisir d’apprendre. « Ca nous permet de faire une formation continue. ON n’aurait jamais pu faire cela avec des formations officielles ».

François Jarraud

Concours Carto