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“Il ne faut rien céder à ceux qui prétendent que les lois de leur Dieu sont supérieures aux lois de la République”, écrit la Ligue de l’enseignement dans un communiqué du 21 septembre. Elle cite “les islamistes, les hindouistes, les évangéliques, les juifs orthodoxes, les catholiques intégristes”. Mais la Ligue recadre le “séparatisme”. “La question sociale, qui n’explique certes pas toutes nos difficultés, permet tout de même d’en comprendre une part non négligeable. Aujourd’hui, les besoins économiques et sociaux fondamentaux de beaucoup de nos concitoyens ne sont pas satisfaits, une grande partie des pauvres est concentrée dans certains territoires. Le repli sur soi est ici largement subi. Dans le même temps, certains riches, de plus en plus riches, font le choix de la sécession. Ce séparatisme social, subi par une partie de la population mais voulu par une autre partie doit également être combattu car il est un frein puissant à la cohésion sociale et est incompatible avec l’idéal républicain. Il façonne une France dans laquelle des classes sociales différentes se rencontrent de moins en moins, se parlent de moins en moins, les enfants sont de moins en moins scolarisés ensemble, et dans laquelle le « vivre ensemble » laïque risque de devenir une incantation qui ne rassure que ceux qui ne veulent rien voir. Le séparatisme des exilés fiscaux ou celui de ces communes qui préfèrent payer une amende plutôt que d’avoir leur quota de logements sociaux est aussi un problème pour la République”. Pour la Ligue , “Ce n’est pas tant la diversité culturelle qui menace l’unité de la société que l’inégalité persistante des conditions et les discriminations. Notre République a besoin de davantage de fraternité. La loi sur le séparatisme en préparation nous fera-t-elle progresser dans ce domaine ?”

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