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« Le gouvernement se targue du maintien des moyens dans l’éducation. Mais si c’est pour faire quelques dispositifs dans le 1er degré et continuer les pressions sur le 2d c’est inacceptable ». Benoit Teste, secrétaire général de la première fédération de syndicats de l’Education, la FSU, pointe les limites du budget de l’Education nationale présenté le 28 septembre. Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education, la seconde fédération est dans l’attente des documents budgétaires. Ce budget apporte davantage de questions que d’enthousiasme.

La FSU souligne les suppressions de postes

« Le budget affiche la stabilité. Il prétend ne pas diminuer les moyens en les compensant par des heures supplémentaires. Mais on est inquiet de la pression sur les personnels », nous dit Benoit Teste, secrétaire général de la FSU. Il relève que l’année dernière les deux tiers des heures supplémentaires proposées pour compenser les suppressions de postes dans le 2d degré n’ont pas été consommées. Les 2000 suppressions de postes dans le 2d degré « compensées » par l’équivalent de 3000 postes en heures supplémentaires ne serait qu’un artifice de communication.

« Dans le 1er degré la création de postes est intéressante », poursuit B Teste. « Mais on s’interroge sur la politique consistant à ne pas fermer d’école rurale sans accord du maire. On se bat contre les suppressions de classe. Mais cette méthode entend ceux qui crient le plus fort au détriment de tous les autres. Cela a conduit à donner moins de moyens à l’éducation prioritaire l’an dernier ».

Revalorisation et contreparties

Sur la revalorisation, « il n’y a pas de dialogue approfondi » estime B Teste. Une prime d’attractivité serait versée aux enseignants des 9 ou 10 premiers échelons avec un montant dégressif d’un échelon l’autre, de 100 à 70€ mensuels. L’idée d’une prime d’équipement circule toujours. Elle pourrait prendre la forme d’un crédit d’impôt. « 400 millions ça risque d’être du saupoudrage », estime -il. « Ca ne convient pas pour la somme totale. Si en plus il faut des contreparties on va trouver cela maigre ».

« Dans les points positifs on peut citer un vrai travail sur la revalorisation qui doit pour nous toucher tous les personnels », nous dit Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education. « Les créations de postes dans le 1er degré aussi même si on sait qu’on a besoin de marges par exemple pour les décharges des directeurs. Autre point fort : l’augmentation du budget de la formation continue (+10 M).

Mais que vont devenir les Rased ? Les décharges de direction ? Pour F Marchand les suppressions de postes dans le 2d degré sont « le gros point noir de ce budget. Elles sont compensées par des heures supplémentaires mais leur absorption sera difficile. Il y a un affichage mais est-ce réel ? »

Sur la revalorisation, F Marchand rappelle que le ministre veut travailler sur « l’évolution du métier enseignants » et a prévu une conférence sur ce sujet. L’Unsa propose que la prime d’équipement soit réglée avec un crédit d’impot, un système « plus juste ».

F Jarraud