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Regroupant de nombreux acteurs de l’éducation prioritaire, l’association OZP est incontournable sur cette question. Au point d’être reçue le 5 octobre par N. Elimas. Marc Douaire, son président, réagit à l’annonce de suppression de la carte des Rep par la secrétaire d’Etat dans Le Parisien. Pour lui il s’agit d’un « escamotage » de la politique d’éducation prioritaire.

Confusion entre milieu populaire et ghetto urbain

Pour Marc Douaire, président de l’OZP, le plan annoncé par N Elimas « est un escamotage plus qu’une politique d’éducation prioritaire ». « La politique d’éducation prioritaire doit être conduite nationalement », ce qui ne sera plus le cas.

Dans les arguments donnés par N Elimas, M Douaire souligne « la confusion entre les enfants des milieux populaire et les enfants des ghettos urbains. Les enfants de milieu populaire n’ont pas à être pris en charge par l’éducation prioritaire. Ils doivent l’être par l’école publique. L’éducation prioritaire vise à faire réussir les enfants des ghettos urbains ». Il souligne aussi qu’Emmanuel Macron avait pris des engagements en faveur des ghettos qui semblent déjà oubliés.

L’Etat ne tient pas ses engagements

« Un contrat passé entre le rectorat et l’établissement, comme l’indique N Elimas dans Le Parisien, suppose de la confiance entre l’autorité et les acteurs de terrain. En 2014 ils ont été engagés à passer des contrats de 5 ans sur tout le territoire qui devaient être évalués en 2019. Au bout des 5 ans le ministère n’a pas tenu ses engagements », relève t-il.

Les acteurs de terrain seraient en droit d’être dubitatifs quant à ce qu’on leur propose. « Une fois de plus on met les acteurs au pied du mur sans tenir compte de leur expertise », dit-il. « Le mot réseau n’apparait plus ». C’est toute l’architecture de l’éducation prioritaire qui est mise à bas.

Propos recueillis par F Jarraud