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A peine « renforcé », le 14 janvier, le protocole sanitaire pourrait être revu. Invité sur France info le 18 janvier, le ministre de l’éducation nationale a laissé entendre une modification de la règle de fermeture des classes et l’interdiction des masques en tissu de niveau 2 portés par les élèves. S’il reconnait les inégalités de préparation au bac il n’envisage pas le report des épreuves de mars pour le moment. Cette situation très particulière n’empêche pas JM Blanquer d’évoquer devant l’Assemble nationale, une « révolution » de la gestion des enseignants après le Grenelle.

Fermer plus rapidement les classes ?

« On avance vers la règle de la fermeture des classes dès un cas de covid », a annoncé JM Blanquer le 19 janvier. Une phrase qu’il a un peu nuancée : « nous serons amenés à fermer plus rapidement et plus nettement dès qu’ily a même moins de 3 cas de covid ».

Sous la pression de la diffusion très rapide des nouveaux variants du virus, le ministre est obligé de revoir le protocole qui continue à affirmer que les élèves du 1er degré ne sont pas contaminants. « On sait que la variant anglais pose un problème supplémentaire », idt JM Blanquer.

La question des masques se pose aussi. Un avis du Haut Conseil de la Santé Publique estime que les masques en tissu de norme 2 Afnor sont insuffisants face aux nouveaux variants. Le ministre dit que « peut-être on arrivera à quelque chose d’obligatoire » sur ce point. C’est à dire que les élèves auraient l’obligation d’avoir au moins des masques de tissu catégorie 1, comme ceux des enseignants. Mais comment vérifier la catégorie des masques de tous les élèves ?

Maintien des épreuve du bac

JM Blanquer ne nie pas que les conditions actuelles créent des inégalités nouvelles entre les élèves. « Il y a une difficulté du point de vue de l’égalité  » reconnait-il pour les élèves de terminale. La solution préconisée par le ministre en pleine crise épidémique de faire revenir en présentiel les terminales semble particulièrement malheureuse. Elle suscite dèjà des réaction dans des établissements. « On essaie de minimiser les inconvénients » dit le ministre. Il n’envisage pas de revoir le calendrier des épreuves mais donnera sa décision d’ici la fin du mois de janvier.

Révolution des ressources humaines

C’est que la crise sanitaire ne freine pas le ministre dans ses objectifs. Devant l’Assemblée nationale il a évoqué « la révolution des ressources humaines » qui attend les enseignants. « Cette volonté, c’est d’assouplir notre système, de donner plus de liberté aux acteurs, aux professeurs », dit JM Blanquer… « Mais il peut faire encore mieux, plus, en encourageant ses acteurs… Il s’agit notamment de revaloriser la rémunération des professeurs : nous avons commencé à le faire grâce au soutien du Premier ministre sur le budget pour 2021. Celui-ci nous permet d’avoir une prime informatique et de valoriser les plus jeunes : à partir du mois de mai, les plus jeunes des professeurs verront 100 euros de plus sur son bulletin mensuel. Nous continuerons en 2022. Cette approche dans le temps nous donne aussi la vision qualitative de ce qui se passe en matière de ressources humaines. Il est possible que ces travaux conduisent à une révolution des ressources humaines de l’éducation nationale ».

F Jarraud

Les données qui rendent le protocole obsolète