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La nouvelle rencontre entre les syndicats, le ministère de la Santé et l’Education nationale n’a pas abouti à des décisions. Les allègements du protocole sanitaire devraient être annoncés par le ministère en fin de semaine après un avis du Haut conseil de la Santé publique (HCSP). Mais des pistes sont évoquées : passage du primaire au niveau 2, allègements des tests. Le calendrier n’est pas fixé. Les syndicats soulignent la qualité des échanges. On répond à leurs questions. Ca les change…

Le calendrier

« Il n’est pas questions d’allègement dans les prochains jours », nous dit Guislaine David, co secrétaire générale du Snuipp Fsu, à l’issue de la réunion avec ministère de la Santé et l’Education nationale le 8 février. La réunion n’a pas abouti à un calendrier précis pour les décisions. De premières décisions devraient être annoncées en fin de semaine après la publication d’un avis du Haut conseil de la Santé publique. Elles n’entreraient pas en vigueur tout de suite mais à la rentrée des congés de février ou début mars. Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa éducation préfèrerait une date unique pour toutes les zones, comme le 7 mars.

Les pistes d’allègement

La réunion a travaillé sur des pistes d’allègement qui rejoignent les annonces du Café pédagogique. Dans un premier temps le nombre de tests demandés aux élèves cas contact pourrait diminuer et passer à deux. L’attestation sur l’honneur serait supprimée. Cela allègerait le travail des directeurs d’école , ce qui est une des demandes des syndicats. Par contre il n’y aurait plus aucun controle sur la situation virale des élèves. Le mot d’ordre serait de responsabiliser les parents. La levée du port du masque dans les écoles à l’extérieur pourrait aussi être décidée. L’argument donné est que les jeunes retirent le masque à la sortie de l’école. Les écoles primaires passeraient ainsi au niveau 2 du protocole ce qui allègerait aussi l’interdiction du brassage, la gestion de la cantine et permettrait de faire l’EPS en intérieur.

Plus tard, pourrait se poser la question du retrait du masque en intérieur pour les élèves et peut-être les professeurs. Mais ce serait dans une autre situation sanitaire.

« Retrouver nos élèves »

Car les syndicats appellent à la prudence. « Ce qui importe c’est de retrouver nos élèves et des classes entières pour avancer pédagogiquement », nous dit G David. »On ne veut pas alléger trop vite. On souhaite de la prudence et que les mesures soient prises en fonction de l’épidémie ». « On demande que si des changements sont faits ils soient étayés par des décisions scientifiques et expliqués pour pouvoir être acceptées », dit Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa éducation..

Changement de ton

Ce qui ressort surtout de cette réunion c’est le changement de ton. « On a des réponses à nos questions que l’on n’a pas eu depuis un an et demi car JM Blanquer balayait de la main nos questions en disant que le virus ne circulait pas dans les écoles », nous dit Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes Fsu. « Il y a une ouverture au dialogue du ministère de la Santé qu’on n’a pas connu avec l’Education ». « ON voit bien que depuis la grève du 13 janvier ily a un changement de ton et dans la concertation », affirme Frédéric Marchand.

François Jarraud